La sécurité autour du Sautadet est à nouveau remise en cause
Dernier accident en date, le 21 mai dernier, quand un jeune homme de 17 ans, après une chute de 10 mètres, a été récupéré sain et sauf.
Trente morts en quarante ans sur le site des cascades, pourtant interdit à la baignade.
Faut-il fermer au public l’accès aux cascades du Sautadet ? Faut-il, à l’image de ce qui se fait en Nouvelle-Zélande, en Tasmanie, en Nouvelle-Calédonie ou ailleurs, boucler ce site et installer un voire plusieurs belvédères ? Ou faut-il continuer à faire vainement appel au civisme des gens, quitte à ce que la facture s’alourdisse pour le contribuable au fil des interventions ? Ces questions, préfet, maire et toute autorité compétente dans le domaine se les posent, à chaque incident.
Encore, le 21 mai dernier, la chute d’un adolescent a nécessité le déploiement de moyens drastiques. Et, a conduit alors que se profile la saison estivale, la mise en place de nouveaux panneaux d’avertissement, autour du site, par la municipalité de La Roque-sur-Cèze. Une mesure préventive, à la fois pour dissuader les badauds de s’approcher des cascades, mais aussi pour se prémunir d’éventuelles plaintes en responsabilité.
Le maire de La Roque Edmond Jouvenel, élu à la tête de la commune en 2008, ne pensait certainement pas que les cascades pouvaient elles-mêmes générer une cascade de problèmes. Site classé, le Sautadet ne peut être le théâtre de grands travaux de sécurisation. Pour autant, le maire a imaginé - pas tout seul - différentes solutions, autres que l’installation de panneaux : "On a demandé des gardes mobiles, des CRS. On nous les a refusés. On a pensé à un poste de secours mais on n’a pas de local... On va modifier l’accueil, aménager un nouveau parking en amont du pont. On a un terrain libre pour cela. Et peut-être même ouvrir un autre parking, sur la rive gauche."
En substance, cela signifierait la fermeture de l’aire de stationnement située sur le chemin du moulin de Cor, le long des cascades. Car, juridiquement, ce parking payant incite à aller sur le site et maintient donc l’idée de responsabilité municipale. À l’inverse, le fermer, c’est aussi acter la fermeture de la guinguette voisine. Au choix...
Reste donc le cas le plus extrême : "Mais je n’ai pas le pouvoir d’interdire l’accès au site." Pas Edmond Jouvenel, certes, mais le préfet Hugues Bousiges, si. D’ailleurs, le premier magistrat ne serait pas "surpris qu’on y arrive". À moins que la communauté de communes de Valcèzard, qui détient la compétence en terme de tourisme, ne prenne à bras-le-corps le dossier qui dépasse aujourd’hui très largement le cadre de La Roque. Outre les Gardois d’ici, de nombreux touristes des campings environnants viennent profiter de la vue et prendre une petite dose d’adrénaline. Les cascades du Sautadet, c’est donc bel et bien l’affaire de tous.
Midilibre.fr
Dernier accident en date, le 21 mai dernier, quand un jeune homme de 17 ans, après une chute de 10 mètres, a été récupéré sain et sauf.
Trente morts en quarante ans sur le site des cascades, pourtant interdit à la baignade.
Faut-il fermer au public l’accès aux cascades du Sautadet ? Faut-il, à l’image de ce qui se fait en Nouvelle-Zélande, en Tasmanie, en Nouvelle-Calédonie ou ailleurs, boucler ce site et installer un voire plusieurs belvédères ? Ou faut-il continuer à faire vainement appel au civisme des gens, quitte à ce que la facture s’alourdisse pour le contribuable au fil des interventions ? Ces questions, préfet, maire et toute autorité compétente dans le domaine se les posent, à chaque incident.
Encore, le 21 mai dernier, la chute d’un adolescent a nécessité le déploiement de moyens drastiques. Et, a conduit alors que se profile la saison estivale, la mise en place de nouveaux panneaux d’avertissement, autour du site, par la municipalité de La Roque-sur-Cèze. Une mesure préventive, à la fois pour dissuader les badauds de s’approcher des cascades, mais aussi pour se prémunir d’éventuelles plaintes en responsabilité.
Le maire de La Roque Edmond Jouvenel, élu à la tête de la commune en 2008, ne pensait certainement pas que les cascades pouvaient elles-mêmes générer une cascade de problèmes. Site classé, le Sautadet ne peut être le théâtre de grands travaux de sécurisation. Pour autant, le maire a imaginé - pas tout seul - différentes solutions, autres que l’installation de panneaux : "On a demandé des gardes mobiles, des CRS. On nous les a refusés. On a pensé à un poste de secours mais on n’a pas de local... On va modifier l’accueil, aménager un nouveau parking en amont du pont. On a un terrain libre pour cela. Et peut-être même ouvrir un autre parking, sur la rive gauche."
En substance, cela signifierait la fermeture de l’aire de stationnement située sur le chemin du moulin de Cor, le long des cascades. Car, juridiquement, ce parking payant incite à aller sur le site et maintient donc l’idée de responsabilité municipale. À l’inverse, le fermer, c’est aussi acter la fermeture de la guinguette voisine. Au choix...
Reste donc le cas le plus extrême : "Mais je n’ai pas le pouvoir d’interdire l’accès au site." Pas Edmond Jouvenel, certes, mais le préfet Hugues Bousiges, si. D’ailleurs, le premier magistrat ne serait pas "surpris qu’on y arrive". À moins que la communauté de communes de Valcèzard, qui détient la compétence en terme de tourisme, ne prenne à bras-le-corps le dossier qui dépasse aujourd’hui très largement le cadre de La Roque. Outre les Gardois d’ici, de nombreux touristes des campings environnants viennent profiter de la vue et prendre une petite dose d’adrénaline. Les cascades du Sautadet, c’est donc bel et bien l’affaire de tous.
Midilibre.fr