Ce sont les fameuses zones où les forces de l'ordre «mettront le paquet» selon les propres mots du ministre de l'Intérieur. Manuel Valls, a annoncé mardi aux préfets réunis Place Beauvau en présence du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, que «quinze zones de sécurité prioritaire» (ZSP) seraient déployées dès la rentrée.
A terme le gouvernement espère délimiter entre cinquante et soixante de ces espaces», caractérisés par «une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population». C'est un peu moins que les 100 zones annoncées pendant la campagne par François Rebsamen, le monsieur sécurité du PS.
«Critères objectifs de gravité»
Parmi les 15 zones prédéfinies par Manuel Valls selon des «critères objectifs de gravité», neuf sont dans des zones gérées par la police, dont trois par la police parisienne, cinq en zone gendarmerie et une en zone mixte. «L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation», avait insisté le ministre, reprenant une promesse de campagne de François Hollande. Ces espaces seront mis en place après «des analyses fines des données statistiques et qualitatives de la délinquance», a-t-on souligné mardi au ministère de l'Intérieur, qui n'avait pas précisé en début d'après-midi où précisément seraient créées les «15 ZSP prédéfinies».
Les ZSP suivantes devraient être proposées par les préfets, qui s'«appuieront sur l'expérience acquise lors de cette première phase qui doit être engagée dès la rentrée», a expliqué le ministre. Les préfets concernés par la première phase devront aussi, «procéder aux ajustements nécessaires en termes de périmètres, d'objectifs et d'indicateurs», a prévenu le ministre qui se déplacera au cours de la première quinzaine de septembre dans plusieurs de ces ZSP.
Ces zones «ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront tout à la fois concerner les cités sensibles soumises à des épisodes récurrents de violences urbaines, des centres-villes dont la physionomie est dégradée en raison de nuisances diverses, ou encore des zones péri-urbaines ou rurales», cite la circulaire que Manuel Valls va envoyer au préfet.
Ces annonces font suite à une série de fusillades à Marseille ces dernières semaines.
LeParisien.fr