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Le gérant, bien que très choqué par l'agression, a tout de même ouvert son commerce hier.
Une boulangerie castraise, celle du rond-point de Lameilhé, a été braquée par deux individus cagoulés et armés. Ils ont raflé 180 €. Il s'agit du 5e vol à main armée en moins de deux mois.
Loi des séries. Celle qui touche habituellement les villes à l'approche de la période des fêtes de fin d'année. Cinq braquages ont été commis en moins de deux mois sur la ville de Castres. Deux, peut-être trois, ont été élucidés et deux individus ont été arrêtés.
Le dernier vol à main armée s'est donc produit lundi soir peu après 19 heures. Selon un scénario déjà vécu le 11 mai 2009, le gérant de la boulangerie L'Emile-pain, rond-point de Lameilhé, a vu surgir deux individus cagoulés. L'un pointait une arme de poing et l'autre un couteau. Apparemment sans violences, les deux hommes cagoulés se sont fait remettre le fonds de caisse, soit un peu moins de 200 €. Ils se seraient enfuis à pieds avant de s'évanouir dans la nuit. En 2009, le même établissement avait été braqué par deux individus cagoulés ; ce jour-là, le gérant et un employé se trouvaient dans les locaux. Lundi, le boulanger était seul. Rappelons que ce braquage fait suite à quatre autres événements : le 6 octobre, le bar-tabac-presse de l'avenue du Sidobre avait été attaqué par trois individus.
Le 9 novembre en soirée, c'était autour du bar-tabac-presse de l'avenue Albert-1er. Là, deux individus étaient passés à l'action.
Trois braquages en 11 ans
Le lendemain un scénario identique se produisait au détriment du tabac-presse de Lacaze-Basse… Cette fois, le gérant et un client avaient pu maîtriser l'un des deux braqueurs qui avait pourtant agi un pistolet à la main ! Depuis, le présumé braqueur se trouve sous les verrous. Il a évidemment été longuement interrogé sur son comparse supposé comme sur la ressemblance apparente entre les faits qui lui sont reprochés et ceux commis la veille au détriment du tabac de l'avenue Albert-1er. Par ailleurs, le 9 novembre au petit matin, un illuminé s'était fait remettre 10 € en menaçant avec un couteau l'employée de la boulangerie de l'avenue Albert-1er ; arrêté peu après, il a été placé dans un centre pour personnes mentalement dérangées.
Pour mémoire, on signalera également que l'Émile-pain en est au troisième braquage de son histoire : le premier, en présence d'un précédent gérant et sa jeune employée, avait été commis en mars 2000 par deux jeunes gens, jusque-là sans passé délinquant ; ces derniers s'étaient inscrits dans une spirale infernale, marquée surtout par la violente agression d'un chauffeur de taxi castrais, qui a fini par les conduire aux assises en 2002.
LaDepeche.fr
