Deux incendies se sont déclarés en moins de 24 heures dans deux communes proches en Dordogne, dévastant plus de 70 d'hectares de forêt, a-t-on appris dimanche auprès des pompiers et des gendarmes qui n'excluent pas la piste criminelle.
Quelque 130 hommes du feu ont lutté pendant plusieurs heures dimanche après-midi contre un incendie qui s'est déclaré peu avant 12H00 dans la commune de Douville, à une vingtaine de km au nord-est de Bergerac (Dordogne), en bordure de la RN21 provisoirement coupée dans les deux sens.
Deux avions "trackers" bombardiers d'eau, basés à Mérignac (Gironde), ont effectué plusieurs largages sur le sinistre qui a ravagé une quarantaine d'hectares de forêt de résineux, selon les pompiers du département aidés par des unités de la Gironde et du Lot-et-Garonne.
Les secours, qui sont parvenus à contenir l'incendie aux alentours de 18H30, avaient également mis en place des mesures spécifiques de protection de plusieurs habitations situées dans l'axe du feu.
"La végétation est tellement desséchée que les pompiers ne veulent pas prendre de risques et mobilisent tous les moyens dans un secteur où il y a des habitations disséminées", ont précisé les gendarmes.
Samedi après-midi, un incendie, maîtrisé vers 22H30, avait déjà ravagé une trentaine d'hectares de forêts dans la commune de Maurens, située à une quinzaine de km de celle de Douville. Une soixantaine de pompiers avaient été mobilisés, également appuyés par deux avions bombardiers d'eau.
Le département de la Dordogne a été classé samedi et dimanche "en risque très sévère feux de forêt", entraînant le placement en alerte des services d'incendie et de secours, selon la préfecture.
Selon les gendarmes, un témoin a affirmé avoir constaté samedi trois départs de feu simultanés sur les lieux du sinistre situé dans la commune de Maurens.
"On a une végétation très sèche, il suffit d'un mégot pour avoir un départ de feu, mais ce qui nous fait tiquer c'est la proximité des deux secteurs d'incendie et les trois départs de feu simultanés", a précisé un officier de gendarmerie.
AFP