Hier matin, 9 h 30, au collège Alfred-Renoleau de Mansle. Soudain, l'explosion. « Un souffle, les murs ont bougé… J'ai d'abord cru que c'était un tremblement de terre, ensuite la salle de physique qui avait explosé », raconte une enseignante. Des vitres ont volé en éclats et voilà des débris qui retombent sur la pelouse du stade. « J'ai entendu des enfants qui hurlaient… C'était violent. » L'établissement vient d'être secoué par l'explosion d'un engin de goudronnage, de l'autre côté de l'avenue Paul-Mairat. Plus de peur que de mal : cinq personnes se plaignant de troubles auditifs, dont trois enfants, ont été conduites à l'hôpital de Girac pour examen. Aucune autre victime n'a été déplorée.
Le bilan aurait pu être autrement plus lourd, notamment dans la cour de l'antenne de la Direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira). C'est là qu'est stationné le fondoir à bitume, une machine alimentée par deux bouteille de gaz qui doit assurer dans la foulée des travaux d'entretien sur la RN10. Pour une raison indéterminée, l'engin prend feu. Les agents s'empressent d'intervenir, vidant en vain plusieurs extincteurs. Ils s'écartent à temps en connaissance de cause : une première bouteille de gaz explose. Il n'y en aura pas deux : les pompiers volontaires du centre de secours, premiers arrivés sur les lieux, noient l'incendie sous la mousse.
L'avenue est bouclée. L'entreprise de transport des cars Thaurin, une maison d'habitation et, un peu plus loin, le supermarché Simply, dont le toit a été touché, le siège de la Communauté de communes et enfin le… centre de secours sont évacués. Tout comme les 358 élèves du collège, conduits par le personnel de la vie scolaire et leurs enseignants dans la cour de l'établissement puis au gymnase voisin. La vingtaine d'enfants qui étudiaient au Centre de documentation et d'information (CDI), la salle la plus proche de l'explosion, a eu chaud : au bout des rayonnages de livres, deux vitres ont volé en éclats. Pas un élève n'a été blessé par les bris.
C'est au gymnase que les pompiers, les médecins du Smur et l'équipe médicale du rectorat déploient le dispositif de secours. Environ douze enfants rapportent des troubles auditifs. Un à un, ils sont examinés par le Smur. D'autres sont encore sous le choc, parfois en pleurs : ils sont pris en charge par les médecins et infirmières du rectorat. Enseignants et personnel du collège sont là aussi : « Plus il y a d'adultes pour encadrer, mieux on évacue ce que les enfants ont à dire », résume la principale, Isabelle Guillaumin.
« Pas d'inquiétude ! »
Alertée alors qu'elle se trouvait à son bureau du collège de Saint-Amant-de-Boixe, l'autre établissement dont elle a la charge, elle rassure d'emblée les premières mamans qui viennent aux nouvelles, à l'entrée du gymnase, sur le coup de midi : « Pas d'inquiétude ! Ils vont manger tranquillement. Tout va très bien. Ils sont juste réunis en groupes de parole pour évacuer cette peur. »
L'inspecteur d'académie a aussi un mot de réconfort pour les parents fatalement inquiets : « Voyez comme ils sont en bonne santé », souffle Jean-Marie Renault à deux autres mères. « Ils ont été rapidement pris en charge, il n'y a pas eu de panique. » Isalle Guillaumin tient à le dire : « Je félicite mes enseignants et le personnel. Le temps que j'arrive de Saint-Amant-de-Boixe, et je peux vous dire que je n'ai pas perdu de temps, les élèves étaient déjà évacués. »
Il a été décidé de fermer le collège aujourd'hui. Le parquet d'Angoulême a mandaté un expert bordelais pour identifier l'origine du sinistre. Il est attendu ce matin. Ironie de l'histoire, l'antenne de la Dira vit ses dernières heures à Mansles. Son déménagement était programmé à Chenon d'ici une quinzaine de jours. Il débutera dès aujourd'hui, annonçait-on hier soir à la Dira.
SUDOUEST
Le bilan aurait pu être autrement plus lourd, notamment dans la cour de l'antenne de la Direction interdépartementale des routes Atlantique (Dira). C'est là qu'est stationné le fondoir à bitume, une machine alimentée par deux bouteille de gaz qui doit assurer dans la foulée des travaux d'entretien sur la RN10. Pour une raison indéterminée, l'engin prend feu. Les agents s'empressent d'intervenir, vidant en vain plusieurs extincteurs. Ils s'écartent à temps en connaissance de cause : une première bouteille de gaz explose. Il n'y en aura pas deux : les pompiers volontaires du centre de secours, premiers arrivés sur les lieux, noient l'incendie sous la mousse.
L'avenue est bouclée. L'entreprise de transport des cars Thaurin, une maison d'habitation et, un peu plus loin, le supermarché Simply, dont le toit a été touché, le siège de la Communauté de communes et enfin le… centre de secours sont évacués. Tout comme les 358 élèves du collège, conduits par le personnel de la vie scolaire et leurs enseignants dans la cour de l'établissement puis au gymnase voisin. La vingtaine d'enfants qui étudiaient au Centre de documentation et d'information (CDI), la salle la plus proche de l'explosion, a eu chaud : au bout des rayonnages de livres, deux vitres ont volé en éclats. Pas un élève n'a été blessé par les bris.
C'est au gymnase que les pompiers, les médecins du Smur et l'équipe médicale du rectorat déploient le dispositif de secours. Environ douze enfants rapportent des troubles auditifs. Un à un, ils sont examinés par le Smur. D'autres sont encore sous le choc, parfois en pleurs : ils sont pris en charge par les médecins et infirmières du rectorat. Enseignants et personnel du collège sont là aussi : « Plus il y a d'adultes pour encadrer, mieux on évacue ce que les enfants ont à dire », résume la principale, Isabelle Guillaumin.
« Pas d'inquiétude ! »
Alertée alors qu'elle se trouvait à son bureau du collège de Saint-Amant-de-Boixe, l'autre établissement dont elle a la charge, elle rassure d'emblée les premières mamans qui viennent aux nouvelles, à l'entrée du gymnase, sur le coup de midi : « Pas d'inquiétude ! Ils vont manger tranquillement. Tout va très bien. Ils sont juste réunis en groupes de parole pour évacuer cette peur. »
L'inspecteur d'académie a aussi un mot de réconfort pour les parents fatalement inquiets : « Voyez comme ils sont en bonne santé », souffle Jean-Marie Renault à deux autres mères. « Ils ont été rapidement pris en charge, il n'y a pas eu de panique. » Isalle Guillaumin tient à le dire : « Je félicite mes enseignants et le personnel. Le temps que j'arrive de Saint-Amant-de-Boixe, et je peux vous dire que je n'ai pas perdu de temps, les élèves étaient déjà évacués. »
Il a été décidé de fermer le collège aujourd'hui. Le parquet d'Angoulême a mandaté un expert bordelais pour identifier l'origine du sinistre. Il est attendu ce matin. Ironie de l'histoire, l'antenne de la Dira vit ses dernières heures à Mansles. Son déménagement était programmé à Chenon d'ici une quinzaine de jours. Il débutera dès aujourd'hui, annonçait-on hier soir à la Dira.
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