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Reportage et interventions des secours


    Sevran: des élèves privés de récré par des tirs dans la cité

    Minijo
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    Sevran: des élèves privés de récré par des tirs dans la cité Empty Sevran: des élèves privés de récré par des tirs dans la cité

    Message par Minijo Jeu 2 Juin - 16:59

    Sevran: des élèves privés de récré par des tirs dans la cité

    Sevran: des élèves privés de récré par des tirs dans la cité Actu_p21
    600 élèves ont dû être confinés dans leur école primaire à plusieurs reprises pour se mettre à l’abri de coups de feu tirés dans le quartier.



    Pas de récréation hier après-midi à l’école Montaigne, à Sevran (Seine-Saint-Denis), qui accueille près de 600 enfants — dont une classe d’élèves handicapés — de la maternelle au CM2. Comme lundi dernier, la pause de 15 heures s’est faite à l’intérieur des salles de classe, et non dans la cour pour raison de « confinement ».

    Depuis plusieurs semaines, ce mot fait partie du vocabulaire courant dans le groupe scolaire. A trois reprises au moins, la récré a sauté. « La première fois, une élève a cru que c’était à cause de la radioactivité de Fukushima… » témoigne une institutrice. Ses camarades l’ont vite ramenée à la réalité : des tirs à balles réelles empoisonnent le quotidien des habitants du quartier Montceleux.

    Hier, les coups de feu ont claqué un peu avant 14 heures, selon un scénario désormais classique : cinq détonations, deux hommes sur un scooter. Cette fois, l’engin a fini sa course dans une voiture, et dans la collision, l’un des deux hommes a été blessé à une jambe. Il a été interpellé par la police judiciaire qui tente déjà d’éclaircir des précédents.
    Lundi, la récréation avait sauté par mesure de précaution, deux individus cagoulés ayant été vus pas très loin. Si le groupe scolaire n’est jamais visé, les coups de feu, en revanche, sont bien audibles des salles de classe comme de la cour. Ces jours-là, il n’y a pas que la récré qui saute. Les sorties aussi. « On savait qu’on n’était pas dans un quartier lambda, mais là ça devient concret », note un enseignant qui ajoute que son entourage ne le croit pas quand il raconte ce qui se passe.

    Ici, l’hélicoptère de la police fait partie du paysage. « On ferme les fenêtres pour limiter le bruit, mais on sait bien que les enfants sont moins attentifs au cours, rapportent plusieurs instits, inquiets pour leurs élèves. On leur dit de rentrer vite chez eux après la classe… Un des élèves nous a dit : Oui, mais mes petits frères en maternelle, ils courent pas vite… On entend aussi dire que beaucoup de gosses ici ont déjà vu un flingue. »
    Les parents, eux, ont peur d’une balle perdue. « Les enfants sont au premier plan, estime une mère de famille. Il n’y a que le matin qu’il n’y a pas de détonations, sinon ça tire n’importe quand. Le 16 mai, des coups de feu ont retenti à 13h15, cinq minutes avant la rentrée des classes. » En dix-sept ans de vie dans le quartier, elle n’a jamais vu ça. Un écolier de 10 ans a été tellement choqué après avoir assisté à la scène et vu deux jeunes grièvement blessés, qu’il a « fallu l’approcher des victimes pour lui montrer que non, ils n’étaient pas morts », rapporte un voisin. Les blessés n’avaient, selon les habitants, « rien à voir avec le trafic ».


    La solution? L’intensification de la présence policière, à grands renforts de CRS, bien visibles dans le quartier, n’est pas, aux yeux des habitants, le remède miracle. Pas plus que les promesses du préfet Christian Lambert qui assure que « les dealers ne feront pas la loi ». Parce qu’ici, tout le monde pointe du doigt le trafic de drogue qui gangrène le quartier. « Sans extrême sévérité judiciaire, on n’y arrivera pas, il faut bien comprendre que le trafic peut brasser 20 000 à 30 000 € par jour… » avance Sébastien Bailly, représentant d’Alliance 93, syndicat de gardiens de la paix majoritaire dans le département. Le député du secteur, François Asensi, suggère l’installation de caméras pour mieux identifier les trafiquants sur les points de vente de drogue.
    En attendant, chacun s’accommode comme il peut de ce quotidien. Quand on discute au pied des trois tours de la Belle-Aurore, les habitants sont nombreux à évoquer leur souhait de déménager. Une trentaine de familles ont quitté le quartier en ce début d’année. Ceux qui restent ne s’attardent plus au square avec les bambins. D’autres leur interdisent de sortir. A la maison aussi, les enfants sont « confinés ».

    Le parisien.fr

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