Photo prise depuis l'hélicoptère de la société Oya Vendée, qui a repéré le véliplanchiste.
Le sexagénaire a eu un problème avec sa planche à voile. Impossible de regagner la côte.Au petit matin, il a été repéré par un passager de l'hélicoptère qui assure la liaison avec l'Île d'Yeu.
Ce vacancier de 64 ans sillonnait la côte vendéenne en camping-car. Mercredi, en fin d'après-midi, il se met à l'eau à Notre-Dame-de-Monts. Mais, en pleine navigation, il a un problème technique avec le wishbone, la pièce permettant de s'accrocher à la voile avec les mains.
« Le temps qu'il répare, le vent a complètement chuté », raconte Jacques Vairé, le président des sauveteurs locaux de la SNSM.
Une brise d'Est pousse le véliplanchiste vers le large. Il n'a prévenu personne de cette sortie, personne ne s'inquiétera... Il est bon pour une nuit en mer, en tee-shirt et maillot de bain.
Repéré par un hélicoptère
Au petit matin, par hasard, il est repéré par un passager de l'hélicoptère qui assure la liaison entre l'île d'Yeu et le continent. « On a pu se rapprocher et déclencher les secours », indique Antoine Grésillon, le co-pilote de la société Oya Vendée. Le Saint-Sauveur, un navire d'une trentaine de mètres de la Compagnie vendéenne, assurant également la traversée entre l'île et le continent, se trouve non loin.
À la demande du Cross (1), il se déroute. «Le bateau est très manoeuvrable, on s'est facilement rapprochés, témoigne Patrick Friou, l'un des capitaines. On lui a lancé une corde pour le hisser. »
À bord, couvertures, café et nourriture réconfortent ce naufragé « particulièrement résistant », secoué, en état d'hypothermie, mais toujours en forme. Arrivé à Fromentine, il a été transféré à l'hôpital de Challans, pour un court séjour.
« Il n'a pas paniqué, apprécie Jacques Vairé. La mer était calme. Il s'est débrouillé pour ne pas mouiller son tee-shirt, rester au sec. » Et surtout ne pas tenter de regagner le rivage à la nage.
Matthieu MARIN.