Un enfant de 11 ans a été retrouvé pendu dans son école à Arles. Ils est en réanimation à l'hôpital
Un enfant de 11 ans a été retrouvé pendu, jeudi matin, par le col de son tee-shirt à un porte-manteau dans un couloir de son école, à Arles (Bouches-du-Rhône). Il a été héliporté à l'hôpital de la Timone à Marseille, où il a été placé en réanimation, précise l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).
Le garçonnet se trouvait à la mi-journée «toujours en réanimation et dans un coma profond», précise cette même source, qui a évoqué un «état très grave».
Ce sont les enseignants de l'école André-Benoît-Anne-Franck, située dans le quartier Trinquetaille, sur les bords du Rhône à Arles, qui ont prévenu le Samu. Suivant les conseils téléphoniques des secours, les enseignants ont réussi à faire un massage cardiaque pendant dix minutes, avant que les médecins du Samu ne prennent le relais. Une cellule psychologique a été mise en place à destination des enfants, de leurs parents, des enseignants et du personnel de l'école communale.
Le président (PS) de la région Paca, Michel Vauzelle, et Jeannette Bougrab, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la Vie associative, qui se trouvaient à Arles à l'occasion d'une journée consacrée au service civique, se sont rendus à l'école dès qu'ils ont appris la nouvelle.
«Personne ne peut s'imaginer ce que ça peut être avant de le voir. C'est un drame que vit une ville, et il faut penser aux parents», a confié Mme Bougrab, ajoutant qu'un rapport sur le suicide des jeunes et des enfants était attendu le 3 juin.
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a annoncé qu'il se rendrait dans l'après-midi à Arles. «C'est un drame épouvantable, vous imaginez l'immense émotion de tout le monde ici, les enfants pleurent ou sont très impressionnés, leurs parents sont inquiets», a confié M. Vauzelle.
Selon le maire (PCF) d'Arles, Hervé Schiavetti, le drame s'est produit en début de classe, dans une école sans problème. Dans un communiqué, la ville parle d'«asphyxie accidentelle».
Selon un témoin, le garçonnet, qui avait été reçu par le directeur il y a une semaine parce que ce dernier sentait qu'il n'allait pas bien selon Mme Bougrab, aurait été sorti de la classe par son institutrice, parce qu'il chahutait.
Selon le maire d'Arles, l'enfant ne faisait a priori pas l'objet de signalement auprès des services de l'Aide sociale à l'enfance, dépendant du conseil général. Certains parents sont venus chercher leurs enfants, d'autres ont été conduits à la cantine sous la surveillance du personnel de l'école, qui restait ouverte pour le reste de la journée, gardée par des policiers.
«Les parents désireux de récupérer leurs enfants peuvent le faire exceptionnellement», disait une affichette sur le portail. Michel, père d'un écolier de 11 ans inscrit dans la même classe, raconte combien son fils a été choqué de voir son camarade allongé par terre. Cet enfant n'était «pas un garçon turbulent, pas bagarreur, il s'amusait avec tout le monde», relevait ce père.
Selon le parquet de Tarascon, l'enquête «part sur une thèse accidentelle», mais «il existe des éléments troublants», pouvant laisser penser à un suicide. L'enquête a été confiée au commissariat de police d'Arles.
«S'agit-il d'un jeu qui a mal tourné, d'un accident ou d'un suicide ?», s'est interrogé le vice-procureur de la République de Tarascon, Jacques Robert, qui s'apprêtait à la mi-journée à interroger l'institutrice de l'école où s'est déroulé le drame.
Source : Le Parisien