Les a-t-il montrées ou pas ? Telle était la question qui se posait, mardi, au Palais de justice de Narbonne. Convoqué devant le tribunal correctionnel, Maurice (*) reconnaît bien avoir traité "de flics de merde" et autres gentillesses les policiers municipaux de Gruissan, le 17 juillet dernier, depuis son balcon.
Il nie par contre en bloc avoir montré ses parties génitales aux agents municipaux en criant, comme il est retranscrit dans le procès-verbal : "Tiens ! Elle est pour toi Robert".
"Je ne suis pas fou"
"J’avais fait l’apéritif chez mon ami et j’avais un peu trop bu, reconnaît-il à la barre. Ensuite on s’est énervé, on a crié fort et j’ai préféré rentrer chez moi."
Les policiers, alertés par le voisinage, seraient alors venus à son domicile, "après la guerre", et auraient demandé au quinquagénaire de sortir de chez lui. "Je ne suis pas fou et je me suis énervé, précise le prévenu. J’ai peut-être eu un geste déplacé, mais je n’ai pas montré quoi que ce soit."
Les gestes obscènes, similaire à un pas de danse de Mickaël Jackson, Maurice les mime face au président du tribunal. "Élégant", ironise alors le magistrat, légèrement agacé.
Son avocate vole alors à son secours, en expliquant qu’un grave accident, datant de 1996, a eu des effets sur l’irascibilité et la gestion des émotions de son client, justement suivi depuis maintenant quatre ans par un neuropsychologue.
La plaidoirie fait son effet. Maurice est condamné à trois mois de prison avec sursis.
(*) le prénom a été changé
Midilibre