par Ce pompier alésien qui a traité le mal par le mal
La plupart de ceux qui partent en Nouvelle-Calédonie y vont pour les vacances. Christian Bollon, lui, y est allé pour le travail. Il est vrai que pour ce pompier alésien, il n’y a jamais de fumée sans feu. Mais c’est sa spécialité qui l’a conduit à travers le globe terrestre pour se rendre sur ce caillou français dans le Pacifique, à 17 000 km de la Métropole.
"Sans compter les gamins qui mettaient le feu pour voir les pompiers travailler..."
Alors que nombre de ses collègues gardois s’étaient rendus peu de temps auparavant dans l’île de la Réunion en proie à de violents incendies, il a été amené à partir en combattre d’autres, dans une nature, un environnement et une culture très différents, étant le seul Alésien spécialisé dans les contre-feux.
"Il y avait à cette époque de très nombreux incendies. L’île était soumise à une très forte sécheresse. Il y avait une forte pression incendiaire due à des actes de malveillance, des rivalités entre propriétaires, ou à la lutte contre les cerfs très nombreux là-bas. Sans compter les gamins qui mettaient le feu pour voir les pompiers travailler...", énumère le major Bollon. Quant aux moyens des pompiers locaux, ils étaient dérisoires. "Pour un feu de 50 hectares, ils disposaient d’un unique véhicule d’une capacité de 600 l d’eau seulement !"
"Quand on est arrivé, le chef de centre a fait 'ouf' et il a posé des congés !"
Le major Christian Bollon Résultat des courses, la lutte contre les incendies en Nouvelle-Calédonie doit être entreprise différemment. "De toute façon, on n’intervenait que sur les feux qui menaçaient les maisons", souligne Christian Bollon qui était sur le terrain comme cadre feu tactique. "On était deux dans ce cas, plus trois chefs de chantier brûlage dirigé et une section de 25 personnes de Sète spécialisée dans l’héliporté."
"La pression incendiaire est retombée"
Toute l’île était touchée par les incendies. "Quand on est arrivé, le chef de centre a fait “ouf” et il a posé des congés !", rigole-t-il. Puis il a fallu se mettre au travail. "C’était un domaine très vaste, on ne connaissait pas la végétation", se souvient-il. Il a fallu apprendre, et vite. Distinguer la savane, la forêt sèche, la forêt humide et le maquis minier. Ce dernier étant propre à cette île regorgeant de nickel.
Pour la lutte, "c’était très compliqué car on n’avait pas de moyens, pas d’eau". En revanche, "les gens ont la culture du feu, rassure le major. Je me suis appuyé sur un chef de tribu pour allumer un contre-feu efficace. Une technique que j’ai utilisée sur trois feux." Avec succès.
Quand le feu éclatait au centre de l’île, "on laissait brûler". Explication : le feu s’éteignait de lui-même quand il atteignait la forêt humide. Puis la seconde semaine, des orages ont éclaté, "la pression incendiaire est retombée". Au final, ce sont 15 000 ha qui sont partis en fumée, "avec 250 départs de feu signalés", mentionne le pompier.
midilibre
La plupart de ceux qui partent en Nouvelle-Calédonie y vont pour les vacances. Christian Bollon, lui, y est allé pour le travail. Il est vrai que pour ce pompier alésien, il n’y a jamais de fumée sans feu. Mais c’est sa spécialité qui l’a conduit à travers le globe terrestre pour se rendre sur ce caillou français dans le Pacifique, à 17 000 km de la Métropole.
"Sans compter les gamins qui mettaient le feu pour voir les pompiers travailler..."
Alors que nombre de ses collègues gardois s’étaient rendus peu de temps auparavant dans l’île de la Réunion en proie à de violents incendies, il a été amené à partir en combattre d’autres, dans une nature, un environnement et une culture très différents, étant le seul Alésien spécialisé dans les contre-feux.
"Il y avait à cette époque de très nombreux incendies. L’île était soumise à une très forte sécheresse. Il y avait une forte pression incendiaire due à des actes de malveillance, des rivalités entre propriétaires, ou à la lutte contre les cerfs très nombreux là-bas. Sans compter les gamins qui mettaient le feu pour voir les pompiers travailler...", énumère le major Bollon. Quant aux moyens des pompiers locaux, ils étaient dérisoires. "Pour un feu de 50 hectares, ils disposaient d’un unique véhicule d’une capacité de 600 l d’eau seulement !"
"Quand on est arrivé, le chef de centre a fait 'ouf' et il a posé des congés !"
Le major Christian Bollon Résultat des courses, la lutte contre les incendies en Nouvelle-Calédonie doit être entreprise différemment. "De toute façon, on n’intervenait que sur les feux qui menaçaient les maisons", souligne Christian Bollon qui était sur le terrain comme cadre feu tactique. "On était deux dans ce cas, plus trois chefs de chantier brûlage dirigé et une section de 25 personnes de Sète spécialisée dans l’héliporté."
"La pression incendiaire est retombée"
Toute l’île était touchée par les incendies. "Quand on est arrivé, le chef de centre a fait “ouf” et il a posé des congés !", rigole-t-il. Puis il a fallu se mettre au travail. "C’était un domaine très vaste, on ne connaissait pas la végétation", se souvient-il. Il a fallu apprendre, et vite. Distinguer la savane, la forêt sèche, la forêt humide et le maquis minier. Ce dernier étant propre à cette île regorgeant de nickel.
Pour la lutte, "c’était très compliqué car on n’avait pas de moyens, pas d’eau". En revanche, "les gens ont la culture du feu, rassure le major. Je me suis appuyé sur un chef de tribu pour allumer un contre-feu efficace. Une technique que j’ai utilisée sur trois feux." Avec succès.
Quand le feu éclatait au centre de l’île, "on laissait brûler". Explication : le feu s’éteignait de lui-même quand il atteignait la forêt humide. Puis la seconde semaine, des orages ont éclaté, "la pression incendiaire est retombée". Au final, ce sont 15 000 ha qui sont partis en fumée, "avec 250 départs de feu signalés", mentionne le pompier.
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