Le bâtiment de base des plongeurs démineurs Achéron est revenu de Libye, le week-end dernier à Toulon. L’occasion de faire le point sur le « succès » de cette mission
Près de 180 kg d'explosif concentrés dans une mine marine « Sag-2 » de fabrication yougoslave : voici l'un des trophées de guerre « neutralisés » par l'Achéron en Libye. Le Bâtiment de base des plongeurs démineurs (BBPD) vient ainsi de passer un mois à « traiter » les ports libyens. Et ce, à la demande du Conseil national de transition (CNT).
C'est au lendemain de l'annonce de la fin des opérations de l'Otan, le 31 octobre, que l'Achéron a appareillé de Toulon. À son bord : une trentaine d'hommes, parmi lesquels l'équipage, une équipe de protection des fusiliers-marins et un groupe de plongeurs démineurs (GPD) de la Méditerranée. Celui-ci commandé par le capitaine de corvette David Bonnefoy.
Cinq épaves « françaises » à déminer
La Royale a ainsi été la seule marine missionnée pour « permettre au pays de se normaliser, de relancer son activité maritime et de garantir la sécurité à la population », après sept mois de conflit. Du coup, le GPD a cumulé 151 heures de plongée, presque toutes accompagnées de Libyens en « formation ». « On ne leur a pas donné de poisson, on leur a appris à pêcher », explique David Bonnefoy.
De Tripoli en passant par Misrata ou Ras Lanouf, l'Achéron a donc écumé les sites portuaires présumés pollués. Roquettes de 57 mm ou anti-sous-marines, grenades artisanales, mine et même bombe d'aviation de 491 kg ont pu être traités. La grande majorité sous l'eau, une fois repérées par les sonars. Au total : douze munitions non explosées d'origines diverses ont dû être neutralisées puis… explosées.
Pourquoi si peu ? « Nous étions aussi là pour faire de l'expertise : un état des lieux de la pollution pour les Libyens, ajoute David Bonnefoy.Et si on a clarifié la plupart des ports, il faut quand même savoir que les combats se sont surtout déroulés dans les terres. »
Outre la pollution pyrotechnique, les plongeurs ont identifié plusieurs épaves de la marine libyenne, coulées par les forces de la coalition, dont cinq patrouilleurs du type Combattante, de fabrication française. Chargés d'engins explosifs, elles devront encore être nettoyées.
Quant au climat général sur place, d'après le lieutenant de vaisseau Cras, commandant de l'Achéron, l'équipe a « eu la bonne surprise de trouver une situation très calme. Les Libyens ont mis les moyens pour assurer notre protection. » Mieux : « Nous avons été très bien reçus, jusqu'à nous faire quelques amis. » Ça tombe bien : on parlerait déjà de futures coopérations entre les deux marines.
source : var matin .
Près de 180 kg d'explosif concentrés dans une mine marine « Sag-2 » de fabrication yougoslave : voici l'un des trophées de guerre « neutralisés » par l'Achéron en Libye. Le Bâtiment de base des plongeurs démineurs (BBPD) vient ainsi de passer un mois à « traiter » les ports libyens. Et ce, à la demande du Conseil national de transition (CNT).
C'est au lendemain de l'annonce de la fin des opérations de l'Otan, le 31 octobre, que l'Achéron a appareillé de Toulon. À son bord : une trentaine d'hommes, parmi lesquels l'équipage, une équipe de protection des fusiliers-marins et un groupe de plongeurs démineurs (GPD) de la Méditerranée. Celui-ci commandé par le capitaine de corvette David Bonnefoy.
Cinq épaves « françaises » à déminer
La Royale a ainsi été la seule marine missionnée pour « permettre au pays de se normaliser, de relancer son activité maritime et de garantir la sécurité à la population », après sept mois de conflit. Du coup, le GPD a cumulé 151 heures de plongée, presque toutes accompagnées de Libyens en « formation ». « On ne leur a pas donné de poisson, on leur a appris à pêcher », explique David Bonnefoy.
De Tripoli en passant par Misrata ou Ras Lanouf, l'Achéron a donc écumé les sites portuaires présumés pollués. Roquettes de 57 mm ou anti-sous-marines, grenades artisanales, mine et même bombe d'aviation de 491 kg ont pu être traités. La grande majorité sous l'eau, une fois repérées par les sonars. Au total : douze munitions non explosées d'origines diverses ont dû être neutralisées puis… explosées.
Pourquoi si peu ? « Nous étions aussi là pour faire de l'expertise : un état des lieux de la pollution pour les Libyens, ajoute David Bonnefoy.Et si on a clarifié la plupart des ports, il faut quand même savoir que les combats se sont surtout déroulés dans les terres. »
Outre la pollution pyrotechnique, les plongeurs ont identifié plusieurs épaves de la marine libyenne, coulées par les forces de la coalition, dont cinq patrouilleurs du type Combattante, de fabrication française. Chargés d'engins explosifs, elles devront encore être nettoyées.
Quant au climat général sur place, d'après le lieutenant de vaisseau Cras, commandant de l'Achéron, l'équipe a « eu la bonne surprise de trouver une situation très calme. Les Libyens ont mis les moyens pour assurer notre protection. » Mieux : « Nous avons été très bien reçus, jusqu'à nous faire quelques amis. » Ça tombe bien : on parlerait déjà de futures coopérations entre les deux marines.
source : var matin .