De mal en pis. Rien ne semble tourner rond chez les pompiers de Moselle depuis de longs mois déjà. Alors que la réforme de la filière provoque des levées de bouclier des professionnels partout en France et notamment dans le département, même les officiers supérieurs perdent leur sang-froid.
Jeudi, lors d'une réunion à l'état-major du Service d'incendie et de secours (SDIS), les mots n'ont pas suffi entre le commandant Patrice Jacquet et son chef de groupement, le lieutenant-colonel Frédéric Robert. Pour une raison qui reste floue – il pourrait s'agir d'une nomination refusée – le chef des pompiers d'Hagondange a sévèrement bousculé son supérieur hiérarchique. Une scène d'une violence suffisante pour que le directeur du SDIS, le colonel Bernard Franoz, ne parvienne pas à mettre fin à l'algarade. Des pompiers du centre de traitement de l'alerte finiront par séparer les assaillants. Bilan : trois jours d'ITT (interruption temporaire totale) pour le lieutenant-colonel.
«Une faute grave» selon J.-M. Blanchet
Depuis, l'émotion est grande dans une famille mosellane des soldats du feu qui n'en est pas à sa première péripétie du genre. «À force de laisser de la poussière sous le tapis à tous les étages, il faut bien que cela arrive et ce n'est pas fini», estimait hier un syndicaliste, qui assure que de tels affrontements chez les officiers supérieurs sont «extrêmement rares». Les sanctions n'ont pas traîné, comme l'explique très embarrassé Jean-Marie Blanchet, vice-président du conseil général et président du Sdis de la Moselle. «Les faits sont avérés et les choses sont claires : il y a un agresseur (le commandant Patrice Jacquet) et un agressé (le lieutenant-colonel Robert). C'est une faute grave, absolument regrettable pour l'image des pompiers.» Patrice Jacquet a été immédiatement relevé de son commandement et destinataire d'une mise à pied conservatoire de trois jours. Il devrait être muté au service prévention du SDIS et passera en conseil de discipline national à Paris. Bref, les sanctions s'annoncent lourdes, voire très lourdes pour un officier dont «la compétence et la rigueur» sont pourtant saluées dans les rangs des sapeurs-pompiers mosellans, sous le choc.
«Il n'aurait jamais dû en arriver là, mais c'est dommage que ce soit un professionnel de terrain de qualité qui fasse ainsi les frais d'une tension à tous les étages chez nous, dont il ne sort actuellement que du mauvais», souligne, amer, un soldat du feu messin.
Selon Jean-Marie Blanchet, l'affaire serait surtout «une histoire d'hommes au caractère bien trempé» plus qu'un problème qui engagerait l'organisation du SDIS. «Si vous regardez l'actualité des pompiers, il y a eu bien pire ailleurs», avance l'élu. C'est vrai, si l'on se réfère, par exemple, au cas du directeur du SDIS de l'Hérault dont la voiture a été brûlée et le bureau saccagé le 21 novembre dernier! Mais faux, si l'on consulte la triste chronique des conflits chez les soldats du feu de Moselle ces dernières années: plaintes pour harcèlement, tentatives de suicide, et même vrai faux «coup de boule» infligé par un de ses hommes à Bernard Franoz lui-même lors d'une manifestation qui avait dégénéré en 2006.
source : le quotidien.
Jeudi, lors d'une réunion à l'état-major du Service d'incendie et de secours (SDIS), les mots n'ont pas suffi entre le commandant Patrice Jacquet et son chef de groupement, le lieutenant-colonel Frédéric Robert. Pour une raison qui reste floue – il pourrait s'agir d'une nomination refusée – le chef des pompiers d'Hagondange a sévèrement bousculé son supérieur hiérarchique. Une scène d'une violence suffisante pour que le directeur du SDIS, le colonel Bernard Franoz, ne parvienne pas à mettre fin à l'algarade. Des pompiers du centre de traitement de l'alerte finiront par séparer les assaillants. Bilan : trois jours d'ITT (interruption temporaire totale) pour le lieutenant-colonel.
«Une faute grave» selon J.-M. Blanchet
Depuis, l'émotion est grande dans une famille mosellane des soldats du feu qui n'en est pas à sa première péripétie du genre. «À force de laisser de la poussière sous le tapis à tous les étages, il faut bien que cela arrive et ce n'est pas fini», estimait hier un syndicaliste, qui assure que de tels affrontements chez les officiers supérieurs sont «extrêmement rares». Les sanctions n'ont pas traîné, comme l'explique très embarrassé Jean-Marie Blanchet, vice-président du conseil général et président du Sdis de la Moselle. «Les faits sont avérés et les choses sont claires : il y a un agresseur (le commandant Patrice Jacquet) et un agressé (le lieutenant-colonel Robert). C'est une faute grave, absolument regrettable pour l'image des pompiers.» Patrice Jacquet a été immédiatement relevé de son commandement et destinataire d'une mise à pied conservatoire de trois jours. Il devrait être muté au service prévention du SDIS et passera en conseil de discipline national à Paris. Bref, les sanctions s'annoncent lourdes, voire très lourdes pour un officier dont «la compétence et la rigueur» sont pourtant saluées dans les rangs des sapeurs-pompiers mosellans, sous le choc.
«Il n'aurait jamais dû en arriver là, mais c'est dommage que ce soit un professionnel de terrain de qualité qui fasse ainsi les frais d'une tension à tous les étages chez nous, dont il ne sort actuellement que du mauvais», souligne, amer, un soldat du feu messin.
Selon Jean-Marie Blanchet, l'affaire serait surtout «une histoire d'hommes au caractère bien trempé» plus qu'un problème qui engagerait l'organisation du SDIS. «Si vous regardez l'actualité des pompiers, il y a eu bien pire ailleurs», avance l'élu. C'est vrai, si l'on se réfère, par exemple, au cas du directeur du SDIS de l'Hérault dont la voiture a été brûlée et le bureau saccagé le 21 novembre dernier! Mais faux, si l'on consulte la triste chronique des conflits chez les soldats du feu de Moselle ces dernières années: plaintes pour harcèlement, tentatives de suicide, et même vrai faux «coup de boule» infligé par un de ses hommes à Bernard Franoz lui-même lors d'une manifestation qui avait dégénéré en 2006.
source : le quotidien.
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