par La détresse morale de Teunis Groeneveld, un retraité hollandais de 79 ans, n'était pas feinte, hier, devant le tribunal correctionnel de Draguignan. Mais elle l'a conduit à des agissements qui auraient pu tuer ses voisins de Barjols et le conduire en cour d'assises.
Finalement reconnu coupable de destruction de biens par moyens dangereux et de mise en danger de la vie d'autrui, il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme avec mandat de dépôt à l'audience.
Pour détruire 31 ans de souvenirs
Installé à Barjols depuis quinze ans, cet ancien ingénieur en électricité, qui avait parcouru le monde, s'était très bien intégré dans le village, où on l'appelait « Monsieur Bob ». Avec son épouse, il avait patiemment retapé leur appartement, au troisième étage d'une maison de village. Ils y menaient une vie paisible. Jusqu'à dimanche dernier.
Après trente-et-un ans de vie commune, son épouse avait décidé de le quitter. Teunis ne l'a pas supporté. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers minuit et demie, il a décidé de détruire tout souvenir de sa vie conjugale, en incendiant cet appartement qu'il ne pouvait désormais plus supporter.
Il l'a fait avec méthode, comme le héros du roman de Pierre Magnan La maison assassinée, déversant du mazout dans chaque pièce, y compris dans le grenier, et débranchant tous les détecteurs d'incendie.
Il a allumé l'incendie, fermé sa porte à clef, y placardant une affiche : « Défense d'entrer, sauf aux gendarmes, pour constater les dégâts. »Et il est parti se promener dans Barjols.
Un égoïsme forcené
À son retour, une heure plus tard, l'incendie faisait rage, les voisins avaient été évacués et les pompiers étaient à l'œuvre pour maîtriser le sinistre. Teunis les a vertement enguirlandés, parce qu'ils s'étaient permis de défoncer sa porte.
Hier devant le tribunal, il est apparu assez psychorigide, ne regrettant rien de ses actes. Au terme d'un long face à face avec ses voisins, il a fini par comprendre qu'ils n'étaient pas passés loin du drame irréparable, dormant du sommeil du juste alors que l'incendie se développait. Tous ont survécu, mais devront faire face à d'importantes dépenses de remise en état de leurs logements, gagnés par le feu qui a ravagé le troisième étage.
Hier soir, Teunis Groeneveld, qui n'avait jamais fait parler défavorablement de lui, est parti vers une prison de la région. Dans le cadre du sursis avec mise à l'épreuve qui prolongera son incarcération, il devra indemniser les victimes et s'astreindre à des soins psychologiques, dans le but de développer sa faculté à prendre en compte le sort de ceux qui l'entourent.
source: Var Matin .
Finalement reconnu coupable de destruction de biens par moyens dangereux et de mise en danger de la vie d'autrui, il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme avec mandat de dépôt à l'audience.
Pour détruire 31 ans de souvenirs
Installé à Barjols depuis quinze ans, cet ancien ingénieur en électricité, qui avait parcouru le monde, s'était très bien intégré dans le village, où on l'appelait « Monsieur Bob ». Avec son épouse, il avait patiemment retapé leur appartement, au troisième étage d'une maison de village. Ils y menaient une vie paisible. Jusqu'à dimanche dernier.
Après trente-et-un ans de vie commune, son épouse avait décidé de le quitter. Teunis ne l'a pas supporté. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers minuit et demie, il a décidé de détruire tout souvenir de sa vie conjugale, en incendiant cet appartement qu'il ne pouvait désormais plus supporter.
Il l'a fait avec méthode, comme le héros du roman de Pierre Magnan La maison assassinée, déversant du mazout dans chaque pièce, y compris dans le grenier, et débranchant tous les détecteurs d'incendie.
Il a allumé l'incendie, fermé sa porte à clef, y placardant une affiche : « Défense d'entrer, sauf aux gendarmes, pour constater les dégâts. »Et il est parti se promener dans Barjols.
Un égoïsme forcené
À son retour, une heure plus tard, l'incendie faisait rage, les voisins avaient été évacués et les pompiers étaient à l'œuvre pour maîtriser le sinistre. Teunis les a vertement enguirlandés, parce qu'ils s'étaient permis de défoncer sa porte.
Hier devant le tribunal, il est apparu assez psychorigide, ne regrettant rien de ses actes. Au terme d'un long face à face avec ses voisins, il a fini par comprendre qu'ils n'étaient pas passés loin du drame irréparable, dormant du sommeil du juste alors que l'incendie se développait. Tous ont survécu, mais devront faire face à d'importantes dépenses de remise en état de leurs logements, gagnés par le feu qui a ravagé le troisième étage.
Hier soir, Teunis Groeneveld, qui n'avait jamais fait parler défavorablement de lui, est parti vers une prison de la région. Dans le cadre du sursis avec mise à l'épreuve qui prolongera son incarcération, il devra indemniser les victimes et s'astreindre à des soins psychologiques, dans le but de développer sa faculté à prendre en compte le sort de ceux qui l'entourent.
source: Var Matin .
