Un mail adressé à tous les salariés du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), c'est de cette façon qu'Yves Salanave-Péhé, le président du conseil d'administration du Sdis 64 depuis les dernières élections cantonales, a informé hier matin l'ensemble du personnel d'une enquête administrative sur le commandement de la structure.
« À ma demande, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a sollicité auprès de la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises une inspection de commandement », écrit l'élu, maire de Monein et conseiller général du canton (divers gauche).
Plusieurs inspecteurs de la DGSC viendront sur Pau les 20, 21 et 22 septembre. Ils auditionneront dans les locaux de la préfecture le directeur départemental, le colonel Michel Blanckaert, son adjoint, le colonel Éric Soupra, les chefs de sous-direction, les chefs de groupements de services, les chefs de groupements territoriaux, le président de l'Union départementale, les représentants des organisations syndicales.
Yves Salanave-Péhé lui-même sera entendu le 20 septembre ; ainsi que le préfet - en sa qualité de commandant des opérations de secours - son directeur de cabinet et le chef du service interministériel de défense et de protection civile.
Toute la direction va y passer
Bref, toute la direction et la chaîne de commandement vont y passer. Car la crise est loin d'être étouffée au sein du Sdis. Révélés au grand jour suite au suicide de Bernard Cazenave, un agent administratif qui s'est donné la mort devant le bureau de son supérieur direct, le 30 juin 2009, les graves dysfonctionnements de management et les luttes de pouvoir qui gangrènent l'établissement public seraient loin d'être un mauvais souvenir.
« Nous sommes un grand corps dont la tête est de plus en plus malade. Certains, au plus haut niveau, ne se supportent pas. La situation devient intenable. Elle est même pire qu'avant le drame de la mort de Bernard Cazenave », confie un pompier sous couvert d'anonymat.
Ce que confirme à demi-mot le président du conseil d'administration, qui a succédé à Josy Poueyto (Forces 64), dont le nom et la responsabilité ont été à plusieurs reprises pointés, lors du procès pour l'affaire Cazenave. « La crise persiste et il existe des problèmes d'entente. Après quelques mois de prise de fonction, j'ai besoin d'y voir plus clair sur la gouvernance du Sdis. C'est pourquoi j'ai demandé cette inspection, qui n'a rien d'extraordinaire. Elle a pour but de faire un état des lieux de la situation afin de nous aider à trouver des remèdes pour ramener lasérénité », explique Yves Salanave-Péhé.
Il tirera « toutes les conséquences » de cette enquête interne et n'exclut pas le départ de dirigeants, si besoin.
« Trouver des remèdes »
Et l'élu de tuer la rumeur qui le disait sur le point de quitter le navire. « Je n'envisage pas de jeter l'éponge. J'ai été nommé président du Sdis, même si je n'étais pas demandeur, et ne m'en suis jamais caché. Mais je suis au service de cet établissement et je ferai tout pour qu'il se redresse. »
SUDOUEST
« À ma demande, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a sollicité auprès de la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises une inspection de commandement », écrit l'élu, maire de Monein et conseiller général du canton (divers gauche).
Plusieurs inspecteurs de la DGSC viendront sur Pau les 20, 21 et 22 septembre. Ils auditionneront dans les locaux de la préfecture le directeur départemental, le colonel Michel Blanckaert, son adjoint, le colonel Éric Soupra, les chefs de sous-direction, les chefs de groupements de services, les chefs de groupements territoriaux, le président de l'Union départementale, les représentants des organisations syndicales.
Yves Salanave-Péhé lui-même sera entendu le 20 septembre ; ainsi que le préfet - en sa qualité de commandant des opérations de secours - son directeur de cabinet et le chef du service interministériel de défense et de protection civile.
Toute la direction va y passer
Bref, toute la direction et la chaîne de commandement vont y passer. Car la crise est loin d'être étouffée au sein du Sdis. Révélés au grand jour suite au suicide de Bernard Cazenave, un agent administratif qui s'est donné la mort devant le bureau de son supérieur direct, le 30 juin 2009, les graves dysfonctionnements de management et les luttes de pouvoir qui gangrènent l'établissement public seraient loin d'être un mauvais souvenir.
« Nous sommes un grand corps dont la tête est de plus en plus malade. Certains, au plus haut niveau, ne se supportent pas. La situation devient intenable. Elle est même pire qu'avant le drame de la mort de Bernard Cazenave », confie un pompier sous couvert d'anonymat.
Ce que confirme à demi-mot le président du conseil d'administration, qui a succédé à Josy Poueyto (Forces 64), dont le nom et la responsabilité ont été à plusieurs reprises pointés, lors du procès pour l'affaire Cazenave. « La crise persiste et il existe des problèmes d'entente. Après quelques mois de prise de fonction, j'ai besoin d'y voir plus clair sur la gouvernance du Sdis. C'est pourquoi j'ai demandé cette inspection, qui n'a rien d'extraordinaire. Elle a pour but de faire un état des lieux de la situation afin de nous aider à trouver des remèdes pour ramener lasérénité », explique Yves Salanave-Péhé.
Il tirera « toutes les conséquences » de cette enquête interne et n'exclut pas le départ de dirigeants, si besoin.
« Trouver des remèdes »
Et l'élu de tuer la rumeur qui le disait sur le point de quitter le navire. « Je n'envisage pas de jeter l'éponge. J'ai été nommé président du Sdis, même si je n'étais pas demandeur, et ne m'en suis jamais caché. Mais je suis au service de cet établissement et je ferai tout pour qu'il se redresse. »
SUDOUEST