Deux drames hier et avant-hier. Deux cas d'école. Trois vies enlevées dans d'affreuses circonstances. Le bilan des victimes de la route s'alourdit. 27 personnes ont péri sur les axes landais depuis le début de l'année 2011.
Premier constat, sombre. Les routes landaises ont encore enlevé la vie à trois personnes entre 21 heures avant-hier, et 7 heures hier.
Deuxième constat, immédiat. Ces deux nouveaux drames illustrent des comportements et conduites à risques qui sont à l'origine de centaines de morts chaque année en France.
L'exemple est d'abord donné par la fin tragique d'une jeune femme de 22 ans happée par une voiture suite à un accident, sur la RN 10. « En toutes circonstances, il faut absolument se positionner de l'autre côté de la glissière de sécurité », réagissait à chaud et à regret le nouveau commandant des gendarmes landais, le lieutenant-colonel Jean Geneau.
« C'est fréquent, poursuivait-il. Les gens ne se rendent pas compte qu'ils se mettent en danger alors que cela fait partie des fondamentaux. L'espérance de vie sur une bande d'arrêt d'urgence est inférieure à une minute. Se mettre à l'abri, c'est la première chose que rappellent les secours. »
Un suraccident
Les circonstances de ce premier accident mortel intervenu mardi soir au sud de Saugnac-et-Muret, dans le sens Bordeaux-Bayonne, se sont précisées au cours de la journée d'hier. La personne percutée à la tombée de la nuit voyageait dans une Golf. La passagère se serait retrouvée sur la chaussée de la 2 x 2 voies suite à la sortie de route du véhicule conduit par l'un de ses amis.
La jeune femme, originaire de Gironde (33) aurait plus précisément été en train de pousser la voiture accidentée lorsqu'elle a été percutée de plein fouet par un automobiliste immatriculé en Allemagne. Lequel s'est arrêté immédiatement.
Le conducteur de la golf ainsi que l'autre passager, également Girondins, ont été transportés en état de choc vers le centre hospitalier de Mont-de-Marsan. Une seconde audition du conducteur devait permettre aux gendarmes d'en savoir davantage sur cette triste fin.
Un choc frontal
Le second « cas d'école » a emporté la vie de deux chauffeurs routiers de 30 et 47 ans. C'était hier, à 6 h 40, sur la départementale 32. Pour des raisons que les enquêteurs auront probablement du mal à déterminer, deux poids lourds se sont heurtés de plein fouet en plein milieu d'une ligne droite, à mi-distance entre Mugron et Montfort-en-Chalosse, sur la commune de Lourquen.
Le choc frontal n'a laissé aucune chance à ces deux chauffeurs employés par des sociétés locales de transport de volailles. Emprisonnés dans ce qui ne s'apparentait plus qu'à des amas de tôles froissées, l'un comme l'autre étaient décédés avant l'arrivée des médecins urgentistes du Samu. Le premier, Rémi Sicard, était originaire de Rion-des-Landes et travaillait pour l'entreprise Ducasse, à Tartas. Le second, Alain Fellet, était domicilié à Cudos, en Gironde. Il était employé par la société Dulau, de Pomarez.
« Là encore, nous sommes face à une situation très fréquente », insiste le lieutenant-colonel Jean Geneau. Une longue ligne droite. Pas de difficulté apparente. Aucune trace de freinage. Suivant les positions des deux cabines, on distingue simplement que le transporteur qui venait de Mugron s'était déporté sur sa gauche.
Défaut de maîtrise
Avait-il tenté d'éviter un obstacle, un animal ? S'était-il assoupi ? Une brume matinale, fréquente sur ce territoire de la Chalosse, avait-elle atténué la visibilité ?
Cette petite route étroite et bordée de maïs ne permettait pas, quoi qu'il en soit, de faire la moindre embardée. Le défaut de maîtrise de l'un des deux véhicules conduisait alors inéluctablement à une collision. Et chacun sait que dans de pareils cas, la configuration des cabines des poids lourds ne laisse quasiment aucune chance aux chauffeurs.
Côté investigation, les disques des deux véhicules n'ont révélé aucune anomalie. Des analyses toxicologiques ont été pratiquées sur les deux mis en cause. Leurs résultats ne seront connus que d'ici quelques jours.
Un dernier élément déplorable s'est ajouté lorsque le commandant de l'Escadron départemental de sécurité routière des Landes (EDSR) s'employait à décrire hier les différentes déviations mises en place afin d'éviter les suraccidents. Le capitaine Renaud Benne évoquait ainsi l'interpellation d'un conducteur qui s'était engagé sur la RN 10 en dépit de l'itinéraire alternatif déployé à hauteur de l'échangeur de Saugnac-et-Muret.
Le contrevenant a été dépisté positif à l'alcool. Il s'agissait d'un jeune conducteur.
SUDOUEST
Premier constat, sombre. Les routes landaises ont encore enlevé la vie à trois personnes entre 21 heures avant-hier, et 7 heures hier.
Deuxième constat, immédiat. Ces deux nouveaux drames illustrent des comportements et conduites à risques qui sont à l'origine de centaines de morts chaque année en France.
L'exemple est d'abord donné par la fin tragique d'une jeune femme de 22 ans happée par une voiture suite à un accident, sur la RN 10. « En toutes circonstances, il faut absolument se positionner de l'autre côté de la glissière de sécurité », réagissait à chaud et à regret le nouveau commandant des gendarmes landais, le lieutenant-colonel Jean Geneau.
« C'est fréquent, poursuivait-il. Les gens ne se rendent pas compte qu'ils se mettent en danger alors que cela fait partie des fondamentaux. L'espérance de vie sur une bande d'arrêt d'urgence est inférieure à une minute. Se mettre à l'abri, c'est la première chose que rappellent les secours. »
Un suraccident
Les circonstances de ce premier accident mortel intervenu mardi soir au sud de Saugnac-et-Muret, dans le sens Bordeaux-Bayonne, se sont précisées au cours de la journée d'hier. La personne percutée à la tombée de la nuit voyageait dans une Golf. La passagère se serait retrouvée sur la chaussée de la 2 x 2 voies suite à la sortie de route du véhicule conduit par l'un de ses amis.
La jeune femme, originaire de Gironde (33) aurait plus précisément été en train de pousser la voiture accidentée lorsqu'elle a été percutée de plein fouet par un automobiliste immatriculé en Allemagne. Lequel s'est arrêté immédiatement.
Le conducteur de la golf ainsi que l'autre passager, également Girondins, ont été transportés en état de choc vers le centre hospitalier de Mont-de-Marsan. Une seconde audition du conducteur devait permettre aux gendarmes d'en savoir davantage sur cette triste fin.
Un choc frontal
Le second « cas d'école » a emporté la vie de deux chauffeurs routiers de 30 et 47 ans. C'était hier, à 6 h 40, sur la départementale 32. Pour des raisons que les enquêteurs auront probablement du mal à déterminer, deux poids lourds se sont heurtés de plein fouet en plein milieu d'une ligne droite, à mi-distance entre Mugron et Montfort-en-Chalosse, sur la commune de Lourquen.
Le choc frontal n'a laissé aucune chance à ces deux chauffeurs employés par des sociétés locales de transport de volailles. Emprisonnés dans ce qui ne s'apparentait plus qu'à des amas de tôles froissées, l'un comme l'autre étaient décédés avant l'arrivée des médecins urgentistes du Samu. Le premier, Rémi Sicard, était originaire de Rion-des-Landes et travaillait pour l'entreprise Ducasse, à Tartas. Le second, Alain Fellet, était domicilié à Cudos, en Gironde. Il était employé par la société Dulau, de Pomarez.
« Là encore, nous sommes face à une situation très fréquente », insiste le lieutenant-colonel Jean Geneau. Une longue ligne droite. Pas de difficulté apparente. Aucune trace de freinage. Suivant les positions des deux cabines, on distingue simplement que le transporteur qui venait de Mugron s'était déporté sur sa gauche.
Défaut de maîtrise
Avait-il tenté d'éviter un obstacle, un animal ? S'était-il assoupi ? Une brume matinale, fréquente sur ce territoire de la Chalosse, avait-elle atténué la visibilité ?
Cette petite route étroite et bordée de maïs ne permettait pas, quoi qu'il en soit, de faire la moindre embardée. Le défaut de maîtrise de l'un des deux véhicules conduisait alors inéluctablement à une collision. Et chacun sait que dans de pareils cas, la configuration des cabines des poids lourds ne laisse quasiment aucune chance aux chauffeurs.
Côté investigation, les disques des deux véhicules n'ont révélé aucune anomalie. Des analyses toxicologiques ont été pratiquées sur les deux mis en cause. Leurs résultats ne seront connus que d'ici quelques jours.
Un dernier élément déplorable s'est ajouté lorsque le commandant de l'Escadron départemental de sécurité routière des Landes (EDSR) s'employait à décrire hier les différentes déviations mises en place afin d'éviter les suraccidents. Le capitaine Renaud Benne évoquait ainsi l'interpellation d'un conducteur qui s'était engagé sur la RN 10 en dépit de l'itinéraire alternatif déployé à hauteur de l'échangeur de Saugnac-et-Muret.
Le contrevenant a été dépisté positif à l'alcool. Il s'agissait d'un jeune conducteur.
SUDOUEST