Deux morts sur l’A9 et panique sur les routes
Le pneu d’un poids lourd qui éclate, et tout bascule en un instant. Pour la jeune fille de 19 ans, au volant d’un Scenic, qui, hier à 14 h 46, sur l’autoroute A9, quatre kilomètres après la sortie de Sète, roulait vers Béziers, en conduite accompagnée, avec sa mère à ses côtés ; pour les occupants de ce camion polonais chargé de 50 tonnes de pêches plates, arrivant d’Espagne, qui traverse les glissières, se couche, et écrase la voiture.
Terrible bilan : la jeune fille est tuée, tout comme le passager du camion. La mère de la conductrice, grièvement blessée, est évacuée par hélicoptère après une longue désincarcération. Le chauffeur du poids lourd est indemne : son test d’alcoolémie est négatif.
Au-delà du drame, débute un après-midi de cauchemar pour les automobilistes de la région. Car vers l’Espagne, l’autoroute, barrée par la carcasse de ce semi-remorque est coupée pour plusieurs heures. A la direction régionale des ASF, c’est l’effervescence : "Nous avertissons les automobilistes dès l’A7 de l’accident, nous conseillons de sortir dès Lunel, et nous invitons les automobilistes à s’arrêter quelques heures sur les aires de repos." Le cortège de la ministre Nora Berra, en visite dans le secteur, est dévié à la dernière minute pour échapper au piège.
Et les heures passent, et les bouchons s’allongent : 22 km à 19 h, en direction de l’Espagne, 14 km, en direction de Montpellier. Et encore 17 km vers 21 h alors que trafic reprenait tout doucement. Sur les lieux de l’accident, on démonte les glissières centrales, pour permettre aux automobilistes bloqués de faire demi-tour. La protection civile de l’Hérault et de l’Aude est appelée à la rescousse, pour apporter de l’eau et une collation aux naufragés coincés sur le macadam. Autour de Montpellier et de Sète, tout le réseau secondaire est saturé. Aujourd’hui, la journée est classée orange. Demain, rouge. Hier, pour beaucoup, c’était noir.
"Ne pas mettre en cause les camions"
"Il ne faut pas mettre systématiquement en cause les camions", estime Pierre Maitrot, le directeur de cabinet du préfet de l’Hérault, mobilisé hier sur cette situation d’urgence. Mercredi, l’autoroute A75 avait pourtant déjà été coupée pendant douze heures, à la suite d’un autre accident de poids lourd. "Il ne faut pas tirer prétexte de ces accidents. Hier, au même moment s’est produit un autre accident mortel, dans un choc frontal entre deux voitures. Et les cinq morts de Montpellier étaient eux aussi en voiture."
Autre élément : "Dans l’Hérault, le tiers des victimes d’accidents mortels sont des gens qui circulent en deux roues." Dernier point : "Il est de notoriété publique que les autoroutes sont beaucoup plus sûres que les réseaux secondaires. Il est certain que les camions sont très présents sur l’A9, mais il ne faut voir dans ces derniers accidents rien d’autre qu’une triste loi des séries."
Midilibre
Le pneu d’un poids lourd qui éclate, et tout bascule en un instant. Pour la jeune fille de 19 ans, au volant d’un Scenic, qui, hier à 14 h 46, sur l’autoroute A9, quatre kilomètres après la sortie de Sète, roulait vers Béziers, en conduite accompagnée, avec sa mère à ses côtés ; pour les occupants de ce camion polonais chargé de 50 tonnes de pêches plates, arrivant d’Espagne, qui traverse les glissières, se couche, et écrase la voiture.
Terrible bilan : la jeune fille est tuée, tout comme le passager du camion. La mère de la conductrice, grièvement blessée, est évacuée par hélicoptère après une longue désincarcération. Le chauffeur du poids lourd est indemne : son test d’alcoolémie est négatif.
Au-delà du drame, débute un après-midi de cauchemar pour les automobilistes de la région. Car vers l’Espagne, l’autoroute, barrée par la carcasse de ce semi-remorque est coupée pour plusieurs heures. A la direction régionale des ASF, c’est l’effervescence : "Nous avertissons les automobilistes dès l’A7 de l’accident, nous conseillons de sortir dès Lunel, et nous invitons les automobilistes à s’arrêter quelques heures sur les aires de repos." Le cortège de la ministre Nora Berra, en visite dans le secteur, est dévié à la dernière minute pour échapper au piège.
Et les heures passent, et les bouchons s’allongent : 22 km à 19 h, en direction de l’Espagne, 14 km, en direction de Montpellier. Et encore 17 km vers 21 h alors que trafic reprenait tout doucement. Sur les lieux de l’accident, on démonte les glissières centrales, pour permettre aux automobilistes bloqués de faire demi-tour. La protection civile de l’Hérault et de l’Aude est appelée à la rescousse, pour apporter de l’eau et une collation aux naufragés coincés sur le macadam. Autour de Montpellier et de Sète, tout le réseau secondaire est saturé. Aujourd’hui, la journée est classée orange. Demain, rouge. Hier, pour beaucoup, c’était noir.
"Ne pas mettre en cause les camions"
"Il ne faut pas mettre systématiquement en cause les camions", estime Pierre Maitrot, le directeur de cabinet du préfet de l’Hérault, mobilisé hier sur cette situation d’urgence. Mercredi, l’autoroute A75 avait pourtant déjà été coupée pendant douze heures, à la suite d’un autre accident de poids lourd. "Il ne faut pas tirer prétexte de ces accidents. Hier, au même moment s’est produit un autre accident mortel, dans un choc frontal entre deux voitures. Et les cinq morts de Montpellier étaient eux aussi en voiture."
Autre élément : "Dans l’Hérault, le tiers des victimes d’accidents mortels sont des gens qui circulent en deux roues." Dernier point : "Il est de notoriété publique que les autoroutes sont beaucoup plus sûres que les réseaux secondaires. Il est certain que les camions sont très présents sur l’A9, mais il ne faut voir dans ces derniers accidents rien d’autre qu’une triste loi des séries."
Midilibre