Inquiétude sur l’avenir de l’hélicoptère sanitaire
L’hélicoptère sanitaire blanc a-t-il du plomb dans les pales? Le GIP Transport sanitaire par hélicoptère en Ile-de-France, gestionnaire de l’appareil qui vole au secours de victimes dans toute la région depuis sa base à l’hôpital Mondor à Créteil, ne cache pas son inquiétude. « Nous n’avons toujours pas de réponse sur la pérennité du budget, s’alarme Jean Marty, directeur du Samu 94 et président du GIP.
Et, en pleine restructuration hospitalière, nous voulons des réponses. Il existe trente-six hélicoptères de ce type en France. On imagine mal que la région qui concentre un cinquième de la population française n’en soit plus dotée. »
Recours éventuel à l’appareil de la sécurité civile
Les urgentistes sont d’autant plus soucieux que les autorisations de survol de Paris sont en pleine révision et qu’on évoque une substitution en faveur de l’hélicoptère de la sécurité civile. « Une très mauvaise idée », selon Jean Marty, puisque les Samu ont besoin de la « disponibilité permanente » d’un aéronef. Ce que ne permettrait plus le Dragon de la sécurité civile, appelé sur d’autres missions : incendie, sécurité ou secours.
L’hélicoptère blanc, basé sur l’héliport de l’hôpital Henri-Mondor, choisi pour sa situation à l’épicentre de la région, vole depuis vingt-cinq ans en Ile-de-France. Destiné à être utilisé par tous les Samu, il permet de rallier les hôpitaux parisiens en moins de vingt minutes. Ce qui s’avère difficile par la route. La Seine-et-Marne et les Yvelines font partie des départements les plus utilisateurs. L’appareil sert aussi pour des liaisons interhospitalières, vers les établissements d’Auxerre (Yonne), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ou Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Ce fonctionnement est financé à la fois par le conseil régional, l’agence régionale de santé (ARS) et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le budget s’élève à 1,2 M€ pour payer les deux pilotes et leurs cinq cents heures de vol, ainsi que l’entretien de l’hélicoptère. « Ce qui est faible au regard des dépenses de santé », plaide Jean Marty.
Du côté de l’ARS, on assure qu’il n’est pas question de remettre en cause le fonctionnement de cet hélicoptère. A la région, on concède cependant une « remise à plat » de la convention passée. « Il s’agit d’argent public. Nous souhaitons regarder de plus près les comptes et le fonctionnement, notamment avec la baisse de subvention de l’Assistance publique, indique-t-on au conseil régional. Mais, en aucun cas, nous ne voulons supprimer cet hélicoptère. » Contactée, l’AP-HP n’était pas en mesure hier de nous répondre. D’après la région, la nouvelle convention pourrait être signée à l’automne.
Le Parisien
L’hélicoptère sanitaire blanc a-t-il du plomb dans les pales? Le GIP Transport sanitaire par hélicoptère en Ile-de-France, gestionnaire de l’appareil qui vole au secours de victimes dans toute la région depuis sa base à l’hôpital Mondor à Créteil, ne cache pas son inquiétude. « Nous n’avons toujours pas de réponse sur la pérennité du budget, s’alarme Jean Marty, directeur du Samu 94 et président du GIP.
Et, en pleine restructuration hospitalière, nous voulons des réponses. Il existe trente-six hélicoptères de ce type en France. On imagine mal que la région qui concentre un cinquième de la population française n’en soit plus dotée. »
Recours éventuel à l’appareil de la sécurité civile
Les urgentistes sont d’autant plus soucieux que les autorisations de survol de Paris sont en pleine révision et qu’on évoque une substitution en faveur de l’hélicoptère de la sécurité civile. « Une très mauvaise idée », selon Jean Marty, puisque les Samu ont besoin de la « disponibilité permanente » d’un aéronef. Ce que ne permettrait plus le Dragon de la sécurité civile, appelé sur d’autres missions : incendie, sécurité ou secours.
L’hélicoptère blanc, basé sur l’héliport de l’hôpital Henri-Mondor, choisi pour sa situation à l’épicentre de la région, vole depuis vingt-cinq ans en Ile-de-France. Destiné à être utilisé par tous les Samu, il permet de rallier les hôpitaux parisiens en moins de vingt minutes. Ce qui s’avère difficile par la route. La Seine-et-Marne et les Yvelines font partie des départements les plus utilisateurs. L’appareil sert aussi pour des liaisons interhospitalières, vers les établissements d’Auxerre (Yonne), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ou Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Ce fonctionnement est financé à la fois par le conseil régional, l’agence régionale de santé (ARS) et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le budget s’élève à 1,2 M€ pour payer les deux pilotes et leurs cinq cents heures de vol, ainsi que l’entretien de l’hélicoptère. « Ce qui est faible au regard des dépenses de santé », plaide Jean Marty.
Du côté de l’ARS, on assure qu’il n’est pas question de remettre en cause le fonctionnement de cet hélicoptère. A la région, on concède cependant une « remise à plat » de la convention passée. « Il s’agit d’argent public. Nous souhaitons regarder de plus près les comptes et le fonctionnement, notamment avec la baisse de subvention de l’Assistance publique, indique-t-on au conseil régional. Mais, en aucun cas, nous ne voulons supprimer cet hélicoptère. » Contactée, l’AP-HP n’était pas en mesure hier de nous répondre. D’après la région, la nouvelle convention pourrait être signée à l’automne.
Le Parisien