sécheresse
Il y un an, le 12 avril 2010, les coteaux de Gagnac s'embrasaient./Photo DDM, archives Marc Salvet.
Le risque feu de forêt n'a jamais été aussi élevé en raison de la
sécheresse. Hier, l'indice consulté en permanence par les
sapeurs-pompiers indiquait une valeur de 18 sur une échelle de 20.
Les maigres averses, voire les orages localisés qui pourraient se
produire cet après-midi, selon les prévisions de Météo-France Gourdon,
n'ont que peu de chance d'inverser la tendance. Sec, chaud et venté, ce
mois d'avril laisse une végétation assoiffée et inflammable.
Hier, l'indice feu de forêt, l'échelle de Richter pour le risque
d'incendie, frôlait le maximum. Le capitaine Delmas, officier de
permanence au SDIS, le confirme : « Nous sommes à 16 sur 20 dans les
vallées et à 18 sur les causses. Les hauteurs, davantage soumises au
vent, ont un taux d'humidité plus faible. » Par prévention, durant cette
période critique, les secours enverront systématiquement sur les feux
naissant des moyens supplémentaires : « Trois ou quatre véhicules
incendie contre un ou deux normalement », indique le capitaine des
pompiers.
La vigilance n'empêche pas la recrudescence des feux de printemps. La
préfecture du Lot indiquait, hier, qu'entre le 15 mars et le 21 avril,
les incendies avaient ravagé 64 hectares de végétation. Au centre
opérationnel départemental d'incendie et de secours, le nombre de
départs de feux a été répertorié : « Nous en avons déjà enregistré 87.
L'an dernier, précise l'adjudant-chef Michel Bouscary, il y avait eu
plus de 150 départs de feux, le record avait été battu en 2009 avec plus
de 200 feux de printemps. »
D'une saison sur l'autre, les printemps lotois se suivent et se «
méditerranéisent ». Viennent se rajouter à un contexte météo défavorable
des pratiques risquées, comme celles des écobuages, c'est-à-dire
l'entretien des parcelles agricoles ou des jardins par le feu. « Les
personnes qui y ont recours peuvent rapidement être débordées, la
propagation en surface va très vite », fait remarquer le capitaine Éric
Delmas.
Un arrêté préfectoral permanent qui remonte à 2006 rappelle les
consignes de sécurité obligatoires : limiter la surface à brûler à moins
de 1000 m2, s'assurer de l'absence de vent, surtout si la végétation
est sèche, surveiller le feu jusqu'à l'extinction des dernières braises.
La préfecture appelle à la vigilance : « Chacun est responsable du
dommage qu'il peut causer, non seulement par son fait, mais encore par
sa négligence ou son imprudence. »
L'interdiction totale des écobuages interviendra en principe à la mi-juin.
Dernière édition par Firefighter le Jeu 28 Avr - 19:27, édité 2 fois