Les pompiers du Midi à la rescousse de La Réunion
Un défi tactique. Le tout dans des conditions très hostiles : un relief escarpé, touché par la sécheresse, et parcouru de foyers attisés par le vent aux réactions imprévisibles. Quatre cents pompiers de la métropole, de diverses spécialités, de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) à Brignoles (Var), en passant par les Bouches-du-Rhône ou la Lozère, volent au secours de la Réunion.
À 10 000 km de l’Hexagone, ils tentent, depuis hier, de contenir un incendie historique qui a débuté il y a cinq jours au cœur du parc national, dans le Maïdo, classé à l’Unesco. Plus de 2 700 hectares d’une flore unique au monde sont déjà partis en fumée.
C’est dans ce contexte que les SDIS des P-O et de l’Hérault ont, sous l’autorité de la direction générale de la sécurité civile, envoyé un détachement d’intervention héliporté fort de cinq de leurs meilleurs spécialistes, des casernes de Sète, Béziers, Montpellier, Bédarieux et Saint-Martin-de-Londres.
Leur mission ? "Créer des coupe-feu en débroussaillant à la tronçonneuse puis en attaquant les flammes à la lance, en essayant de ne pas être pris à revers", explique le colonel Christophe Durand, directeur adjoint du SDIS 34. Il faut, aussi, ôter l’humus où le feu peut couver et réapparaître ailleurs. Une opération commando à frappe chirurgicale. Pour ce faire, un hélicoptère dépose les pompiers sur le front, parfois à 2 000 mètres d’altitude avec, entre autres, une bâche à eau reliée à des motos pompes.
L’Aude a aussi envoyé huit pompiers, spécialisés, eux, dans l’attaque des feux tactiques et le brûlage dirigé. En clair, ils attaquent le feu par le feu en brûlant une zone stratégique. "C’est très efficace", confie le patron du SDIS de l’Aude, Henri Benedittini. "Avec seulement deux ou trois hommes, on peut créer une importante “ligne noire” qui sert de coupe-feu."
Faute de carburant, le feu est alors contenu. En théorie. À La Réunion, où l’on déplore qu’il n’y ait aucun avion bombardier, on retient son souffle.
ÉVACUATIONS
La préfecture de La Réunion est en alerte maximale. « Le feu gagne du terrain et la zone parcourue reste très active avec de nombreux points chauds », y explique-t-on. Le préfet a décidé d’ordonner « d’évacuer toutes les habitations en aval du front ouest. » Les occupants de 26 habitations ont été invités à quitter leur domicile. Exactement 424 pompiers, agents de l’ONF, gendarmes, etc. sont engagés sur ce front. Enfin, 50 gendarmes contrôlent la zone et l’enquête judiciaire de l’incendie, sans doute criminel.
Midilibre
Un défi tactique. Le tout dans des conditions très hostiles : un relief escarpé, touché par la sécheresse, et parcouru de foyers attisés par le vent aux réactions imprévisibles. Quatre cents pompiers de la métropole, de diverses spécialités, de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) à Brignoles (Var), en passant par les Bouches-du-Rhône ou la Lozère, volent au secours de la Réunion.
À 10 000 km de l’Hexagone, ils tentent, depuis hier, de contenir un incendie historique qui a débuté il y a cinq jours au cœur du parc national, dans le Maïdo, classé à l’Unesco. Plus de 2 700 hectares d’une flore unique au monde sont déjà partis en fumée.
C’est dans ce contexte que les SDIS des P-O et de l’Hérault ont, sous l’autorité de la direction générale de la sécurité civile, envoyé un détachement d’intervention héliporté fort de cinq de leurs meilleurs spécialistes, des casernes de Sète, Béziers, Montpellier, Bédarieux et Saint-Martin-de-Londres.
Leur mission ? "Créer des coupe-feu en débroussaillant à la tronçonneuse puis en attaquant les flammes à la lance, en essayant de ne pas être pris à revers", explique le colonel Christophe Durand, directeur adjoint du SDIS 34. Il faut, aussi, ôter l’humus où le feu peut couver et réapparaître ailleurs. Une opération commando à frappe chirurgicale. Pour ce faire, un hélicoptère dépose les pompiers sur le front, parfois à 2 000 mètres d’altitude avec, entre autres, une bâche à eau reliée à des motos pompes.
L’Aude a aussi envoyé huit pompiers, spécialisés, eux, dans l’attaque des feux tactiques et le brûlage dirigé. En clair, ils attaquent le feu par le feu en brûlant une zone stratégique. "C’est très efficace", confie le patron du SDIS de l’Aude, Henri Benedittini. "Avec seulement deux ou trois hommes, on peut créer une importante “ligne noire” qui sert de coupe-feu."
Faute de carburant, le feu est alors contenu. En théorie. À La Réunion, où l’on déplore qu’il n’y ait aucun avion bombardier, on retient son souffle.
ÉVACUATIONS
La préfecture de La Réunion est en alerte maximale. « Le feu gagne du terrain et la zone parcourue reste très active avec de nombreux points chauds », y explique-t-on. Le préfet a décidé d’ordonner « d’évacuer toutes les habitations en aval du front ouest. » Les occupants de 26 habitations ont été invités à quitter leur domicile. Exactement 424 pompiers, agents de l’ONF, gendarmes, etc. sont engagés sur ce front. Enfin, 50 gendarmes contrôlent la zone et l’enquête judiciaire de l’incendie, sans doute criminel.
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