Fin de la récupération des corps du vol Rio-Paris
La récupération au large du Brésil des corps des victimes du vol Rio-Paris a pris fin le 3 juin et le navire Île de Sein qui les a recueillis fait route vers la France, a-t-on appris mardi auprès des familles des victimes. Depuis la découverte de l'épave au fond de l'Atlantique, début mai, deux ans après la catastrophe, 104 corps considérés comme identifiables ont été remontés, selon un message de l'ambassadeur français chargé des relations avec les familles.
Ces corps s'ajoutent aux 50 qui ont été retrouvés dans les jours qui ont suivi l'accident de l'Airbus, qui a fait 228 victimes le 1er juin 2009. Le navire Île de Sein, à partir duquel ont été menées les recherches, doit rejoindre le port de Bayonne, au sud de la France, via Las Palmas, selon la note de l'ambassadeur Philippe Vinogradoff transmise par une association de victimes. Les corps seront ensuite acheminés vers l'institut médico-légal aux fins d'identification. Robert Soulas, vice-président de l'association française Entraide et Solidarité, a confirmé que l'Île de Sein avait quitté la zone pour regagner la France. La gendarmerie du transport aérien, chargée de l'enquête, estime qu'une identification des corps est possible en dépit du long séjour des victimes par 3 900 mètres de fond.
Un consensus sur la responsabilité des sondes
En dépit de la confirmation du rôle déclencheur de la panne des sondes de vitesse Pitot, les causes exactes de l'accident du vol AF447 n'ont toujours pas été élucidées. Grâce aux boîtes noires repêchées début mai, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a pu retracer, minute par minute, le film des dernières minutes du vol. Il a établi que l'A330 avait décroché alors que les pilotes avaient des informations de vitesse contradictoires et effectué une chute de 3 min 30 avant de s'abîmer dans l'Atlantique. Ce scénario a donné lieu à des interprétations contradictoires entre la compagnie, le fabricant de l'avion et divers experts. Air France insiste sur le rôle prépondérant de la panne des sondes Pitot, qui a entraîné la déconnexion du pilote automatique et la perte des protections de pilotage associé.
Le SNPL, principal syndicat de pilotes, incrimine également les sondes Pitot. Mais certains pilotes reprochent à la compagnie de ne pas avoir acquis un système baptisé Buss (Back Up Speed Scale) qui aurait permis de récupérer l'avion même en cas de panne des sondes. Des experts proches d'Airbus soulignent, eux, la mauvaise gestion du décrochage par les pilotes.
Lepoint.fr
La récupération au large du Brésil des corps des victimes du vol Rio-Paris a pris fin le 3 juin et le navire Île de Sein qui les a recueillis fait route vers la France, a-t-on appris mardi auprès des familles des victimes. Depuis la découverte de l'épave au fond de l'Atlantique, début mai, deux ans après la catastrophe, 104 corps considérés comme identifiables ont été remontés, selon un message de l'ambassadeur français chargé des relations avec les familles.
Ces corps s'ajoutent aux 50 qui ont été retrouvés dans les jours qui ont suivi l'accident de l'Airbus, qui a fait 228 victimes le 1er juin 2009. Le navire Île de Sein, à partir duquel ont été menées les recherches, doit rejoindre le port de Bayonne, au sud de la France, via Las Palmas, selon la note de l'ambassadeur Philippe Vinogradoff transmise par une association de victimes. Les corps seront ensuite acheminés vers l'institut médico-légal aux fins d'identification. Robert Soulas, vice-président de l'association française Entraide et Solidarité, a confirmé que l'Île de Sein avait quitté la zone pour regagner la France. La gendarmerie du transport aérien, chargée de l'enquête, estime qu'une identification des corps est possible en dépit du long séjour des victimes par 3 900 mètres de fond.
Un consensus sur la responsabilité des sondes
En dépit de la confirmation du rôle déclencheur de la panne des sondes de vitesse Pitot, les causes exactes de l'accident du vol AF447 n'ont toujours pas été élucidées. Grâce aux boîtes noires repêchées début mai, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a pu retracer, minute par minute, le film des dernières minutes du vol. Il a établi que l'A330 avait décroché alors que les pilotes avaient des informations de vitesse contradictoires et effectué une chute de 3 min 30 avant de s'abîmer dans l'Atlantique. Ce scénario a donné lieu à des interprétations contradictoires entre la compagnie, le fabricant de l'avion et divers experts. Air France insiste sur le rôle prépondérant de la panne des sondes Pitot, qui a entraîné la déconnexion du pilote automatique et la perte des protections de pilotage associé.
Le SNPL, principal syndicat de pilotes, incrimine également les sondes Pitot. Mais certains pilotes reprochent à la compagnie de ne pas avoir acquis un système baptisé Buss (Back Up Speed Scale) qui aurait permis de récupérer l'avion même en cas de panne des sondes. Des experts proches d'Airbus soulignent, eux, la mauvaise gestion du décrochage par les pilotes.
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