Squat incendié à Paris : un corps découvert dans les décombres
Un corps calciné a été retrouvé mardi soir par les sapeurs-pompiers de Paris et les policiers dans les décombres de l'ancien entrepôt industriel ravagé lundi par les flammes. Ce hangar, une ancienne cartonnerie située au 163 rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement, près du cimetière du Père-Lachaise, était squatté par des migrants roumains.
Des quelque 110 personnes qui vivaient là, presque toutes ont réussi à sortir avant que les flammes ne ravagent le bâtiment situé en fond de cour. Selon la mairie de Paris, «la très grande majorité a pu bénéficier d'un hébergement d'urgence» dans la nuit. Outre la victime, deux personnes, dont un pompier, ont été légèrement blessées. D'impressionnants moyens de secours avaient été mobilisés pour venir à bout du sinistre. Au total, près de 130 soldats du feu sont intervenus avec 41 engins.
«A 21h10, on a entendu des cris. Il y a souvent des cris, souvent des bagarres. Dix minutes plus tard, les pompiers sont arrivés. Ils nous ont évacués», a raconté à l'AFP un homme vivant dans l'immeuble voisin du hangar, Gilles Ferros. «Cela été très vite», raconte en français l'un des squatteurs, Nicolaï, qui ne souhaite pas donner son nom. Expliquant que le sinistre est parti de l'arrière du bâtiment, il exclut un problème électrique: «Quand le feu est parti l'électricité fonctionnait toujours.»
Des soupçons d'acte criminel
Le parquet a saisi mardi matin le deuxième district de la police judiciaire (DPJ) de Paris. L'incendie «pourrait être intentionnel», indiquait une source policière au Parisien.fr. Les enquêteurs tenteront de vérifier le témoignage d'une personne qui affirme avoir vu «des individus jeter des cocktails molotov» vers le bâtiment.
Le Collectif contre la xénophobie affirme que des «individus en cagoule (ont) attaqué la Maison des Roms (...) à coups de cocktail Molotov». Le Collectif fait état de menaces récentes proférées par de «prétendus voisins». Selon le voisinage, des Roms s'étaient installés en octobre 2010 dans ce hangar, désaffecté depuis plusieurs années.
La mairie a précisé que «114 personnes, dont 43 enfants, qui occupaient illégalement ce site, propriété de la Ville de Paris, ont été rapidement secourues par la brigade des sapeurs pompiers». Les services municipaux vont désormais «proposer des solutions d'accompagnement aux Roms, en lien avec la Préfecture de Paris». Une trentaine de Roms sont revenus mardi matin, souhaitant récupérer quelques effets personnels, mais ont été empêchés d'entrer sur le site pour des raisons de sécurité.
La mairie de Paris affirme que l'évacuation du site était prévue, à la suite d'«une décision de justice obtenue il y a quelques semaines». Educateur spécialisé qui suivait des enfants du squat depuis février, Guillaume, de l'association «Harissa sauce», explique que l'eau et l'électricité avaient été installées par la mairie et que le hangar avait été aménagé pour offrir «un peu d'intimité» aux habitants. «C'était très propre, ils entretenaient eux-mêmes les toilettes», selon l'éducateur.
Leparisien
Un corps calciné a été retrouvé mardi soir par les sapeurs-pompiers de Paris et les policiers dans les décombres de l'ancien entrepôt industriel ravagé lundi par les flammes. Ce hangar, une ancienne cartonnerie située au 163 rue des Pyrénées, dans le XXe arrondissement, près du cimetière du Père-Lachaise, était squatté par des migrants roumains.
Des quelque 110 personnes qui vivaient là, presque toutes ont réussi à sortir avant que les flammes ne ravagent le bâtiment situé en fond de cour. Selon la mairie de Paris, «la très grande majorité a pu bénéficier d'un hébergement d'urgence» dans la nuit. Outre la victime, deux personnes, dont un pompier, ont été légèrement blessées. D'impressionnants moyens de secours avaient été mobilisés pour venir à bout du sinistre. Au total, près de 130 soldats du feu sont intervenus avec 41 engins.
«A 21h10, on a entendu des cris. Il y a souvent des cris, souvent des bagarres. Dix minutes plus tard, les pompiers sont arrivés. Ils nous ont évacués», a raconté à l'AFP un homme vivant dans l'immeuble voisin du hangar, Gilles Ferros. «Cela été très vite», raconte en français l'un des squatteurs, Nicolaï, qui ne souhaite pas donner son nom. Expliquant que le sinistre est parti de l'arrière du bâtiment, il exclut un problème électrique: «Quand le feu est parti l'électricité fonctionnait toujours.»
Des soupçons d'acte criminel
Le parquet a saisi mardi matin le deuxième district de la police judiciaire (DPJ) de Paris. L'incendie «pourrait être intentionnel», indiquait une source policière au Parisien.fr. Les enquêteurs tenteront de vérifier le témoignage d'une personne qui affirme avoir vu «des individus jeter des cocktails molotov» vers le bâtiment.
Le Collectif contre la xénophobie affirme que des «individus en cagoule (ont) attaqué la Maison des Roms (...) à coups de cocktail Molotov». Le Collectif fait état de menaces récentes proférées par de «prétendus voisins». Selon le voisinage, des Roms s'étaient installés en octobre 2010 dans ce hangar, désaffecté depuis plusieurs années.
La mairie a précisé que «114 personnes, dont 43 enfants, qui occupaient illégalement ce site, propriété de la Ville de Paris, ont été rapidement secourues par la brigade des sapeurs pompiers». Les services municipaux vont désormais «proposer des solutions d'accompagnement aux Roms, en lien avec la Préfecture de Paris». Une trentaine de Roms sont revenus mardi matin, souhaitant récupérer quelques effets personnels, mais ont été empêchés d'entrer sur le site pour des raisons de sécurité.
La mairie de Paris affirme que l'évacuation du site était prévue, à la suite d'«une décision de justice obtenue il y a quelques semaines». Educateur spécialisé qui suivait des enfants du squat depuis février, Guillaume, de l'association «Harissa sauce», explique que l'eau et l'électricité avaient été installées par la mairie et que le hangar avait été aménagé pour offrir «un peu d'intimité» aux habitants. «C'était très propre, ils entretenaient eux-mêmes les toilettes», selon l'éducateur.
Leparisien