Les pompiers du centre de Corte ont simulé un exercice afin que les participants au séminaire puissent évaluer le rôle de chacun face aux nouveaux risques toxiques des fumées d'incendie.
Le sujet n'est évidemment pas nouveau : on sait depuis toujours que les fumées qui se dégagent lors d'un incendie sont plus ou moins toxiques. Mais avec l'évolution des matériaux que nous utilisons dans la vie courante, de nouveaux risques toxiques apparaissent.
Réunis ce samedi à Corte, une soixantaine d'hommes du Sdis 2B, d'urgentistes et d'étudiants ont assisté à un séminaire d'une journée, organisé par le Sdis 2B, l'université et le collège régional de médecine d'urgence, pour aider à une meilleure cohésion des différentes équipes de secours et de soins.
Le médecin colonel Claude Fuilla - médecin chef de la direction nationale de la sécurité nationale, et le professeur Frédéric Lapostolle, responsable du Samu 93 et spécialiste en toxicologie ont respectivement évoqué la gestion des secours et celle des victimes : « Ces interventions ont notamment permis d'évoquer les risques liés aux fumées toxiques et les traitements adéquats à mettre en place par les médecins et infirmiers. L'exercice pratique, organisé par le centre de secours de Corte, a permis de mettre en application les méthodes vues le matin, avec les explications des animateurs au fur et à mesure », commentait le colonel Beccari. Effectué dans les locaux de l'Afpa, l'exercice a notamment mis en exergue les problèmes liés aux vapeurs de cyanure, qui entraînent le décès en moins d'une minute. « Il s'agit d'anticiper sur le soutien sanitaire, à la fois pour les victimes, mais aussi pour les intervenants, d'autant que la prise en charge se fait de manière quasi simultanée entre les secours et la médicalisation. Il faut donc que chaque équipe évalue ses priorités en fonction de l'autre », notait le médecin colonel Di Giambattista, médecin chef du Sdis 2B.
Corse-Matin