En moins de 24 heures, un homme incendie sa maison - où la police découvrira le corps d'une femme partiellement brûlé - agresse ses voisins, provoque un accident mortel sur la route, sort une machette et blesse deux personnes...
A Melesse, près de Rennes (Ille-et-Vilaine), c'est la stupéfaction. Que s'est-il passé dans la tête de cet homme de 58 ans ? L'expédition meurtrière a débuté mardi soir.
Vers 21 heures, le quinquagénaire quitte la commune de Melesse où il vit. Il file à bord de sa voiture, direction Rennes.
Arrivé peu de temps après à proximité d'un lieu-dit, les Guerches, il fonce soudainement tout droit sur un autre véhicule. Son conducteur, âgé de 43 ans termine dans le fossé. Il décèdera un peu plus tard.
Quelques minutes avant l'arrivée des secours, deux témoins de l'accident, un agriculteur qui vit à deux pas de là, et un autre jeune homme tentent de porter les premiers secours au conducteur accidenté. Mais l'homme de Melesse est toujours là. Il sort de sa voiture, cette fois, une machette à la main et lance plusieurs coups de lame sur les deux témoins. L'un souffre d'une plaie au bras, l’autre au visage.
L'homme à la machette tente ensuite de fuir à bord de sa voiture et occasionne au passage un deuxième accident sur la route. Il abandonne aussitôt sa voiture et continue sa course à pied. Les gendarmes, lancés à sa poursuite, l'interpelleront rapidement dans le centre de Melesse.
Placé en hospitalisation d'office
Seulement au même moment, avenue de la Duchesse-Anne, le pavillon du suspect est en flammes. Les pompiers et la police y découvrent le cadavre d'une femme âgée d'une trentaine d'années, à moitié brûlé. La police va de mauvaises surprises en surprises. Elle découvre ainsi qu'un couple de personnes âgées a également été victime du coup de folie du quinquagénaire dans la soirée. Il les aurait agressés. L'une des victimes a dû être opérée dans la nuit et son pronostic vital serait toujours engagé. A quelques kilomètres de Melesse, à Montreuil-le-Gast, un autre incendie se déclare dans un immeuble. Etrange coïncidence, l'homme interpellé s'apprêtait à emménager dans l'un des appartements du lotissement.
Les enquêteurs chargés de l'affaire ont bien du mal à comprendre ce qui a poussé l'homme de 58 ans à semer la terreur. Car dans la nuit de mardi à mercredi, les médecins ont décrété que l'état de santé du suspect n'était pas compatible avec la garde à vue. Il a donc été placé en «hospitalisation d'office», sans avoir été entendu.
LeParisien.fr