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Cela ne s’invente pas : même les voleurs détestent l’insécurité. Preuve avec celui-ci, apparemment identifié mais pas arrêté qui, fin février, décide de confier cette Citroën Saxo au futur prévenu, en lui expliquant qu’il ne voulait pas laisser cette auto volée à La Paillade car le quartier n’était pas sûr !
Et c’est ainsi que ce Montpelliérain de 37 ans va se retrouver en possession de ladite voiture. Avec laquelle, le 2 mars en fin de matinée, il décide de se rendre en ville, où il croise des copains qu’il charge, avant de poursuivre. Mais une fois à Port-Marianne, des motards de la police remarquent que les occupants de l’auto ne portent pas leur ceinture. Et décident de les contrôler.
Zigzaguant dans le trafic
À la vue des uniformes, le conducteur, après avoir fait mine de stopper, accélère, avenue du Mondial-98, en direction d’Odysseum, roule à 110 km/h puis monte jusqu’à 130 km/h, en zigzaguant dans le trafic, grille un premier feu puis un second...
Pour finalement piler à l’entrée de la zone ludico-commerciale, caler et se faire interpeller. Un dépistage révélera qu’il était légèrement soûl. Des vérifications ont également montré qu’il avait déjà eu maille à partir avec la justice, à six reprises, entre 1999 et 2009.
En face, voilà une victime (un étudiant) désormais privée de son moyen de locomotion pour aller travailler en dehors de ses heures de cours : le véhicule étant économiquement irréparable. "C’est vrai que c’est une affaire stupide au début, concède l’avocate du trentenaire. Mais le recel, cela me semble un peu léger", poursuit-elle. Expliquant que l’auto avait été confiée à son client avec sa clé et sa carte grise. Pas de quoi semer le doute dans l’esprit des magistrats.
Lesquels ont condamné le prévenu à deux ans dont un assorti d’un sursis et d’une mise à l’épreuve. Ils ont également suspendu son permis pour un an et ajouté une amende de 150 €. Suivant, en ce sens, les demandes du parquet.
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