par Etat des lieux des commissariats du département : le service minimum
Si tant est qu’il y ait, un jour, un nouveau commissariat de police à Carcassonne, ce n’est pas demain la veille . Pas plus à Narbonne qu’à Castelnaudary d’ailleurs.
Tout juste quelques coups de peinture, histoire de redonner une certaine jeunesse à ces bâtiments, dont on ne peut pas dire qu’ils sont des plus adaptés pour accueillir un service public moderne... L’occasion de faire l’état des lieux des commissariats du département, à travers le regard porté par les syndicats de police “Alliance” et “Unité 11 SGP-FO” : On est arrivé au service minimum !"
A Carcassonne, on fait du neuf avec du vieux
Des bureaux où le sol est bancal, des fenêtres fermées par du ruban adhésif, notamment à l’accueil, "des douches impossibles à décrire", des soucis de chauffage, de clim’ ou encore d’électricité...
Comme le revendique David Leyraud, secrétaire départemental d’“Alliance” : "Il faut aménager ou construire un nouveau commissariat. Là, on en est à se battre pour avoir de l’eau, du gaz et de l’électricité. Nous avons les moyens de travailler, mais dans quelles conditions ! En fin d’année, on a même du mal à trouver du papier ou des cartouches d’encre..."
Le constat établi par Serge Lafitte pour l’Unité 11 SGP-FO n’est pas plus reluisant : "En décembre, lors du comité d’hygiène et de sécurité - conditions de travail (CHS-CT), l’idée d’un nouveau commissariat a été évoquée, mais il n’y a aucun projet dans les cartons. Pourtant, le bâtiment est ancien, vétuste, avec un poste de police et un bureau des plaintes exigus. Jusqu’à maintenant, il n’y a eu que des petits travaux... Au final, est-ce que cette rénovation ne coûte pas plus cher que la construction d’un commissariat ? Aujourd’hui, celui de Carcassonne n’est plus d’actualité avec le XXIe siècle."
A Narbonne, on est peut-être en passe d’aboutir
Des vestiaires et des bureaux exigus, des problèmes de chauffage... "Un commissariat sombre, où il fait chaud l’été et froid l’hiver." Pour le département, comme à Narbonne, c’est avant tout les budgets de fonctionnement en baisse, "- 25 % depuis 2005", et les conditions de travail qui se dégradent, "on subit la pression du chiffre", que Serge Lafitte dénonce...
Tout comme David Leyraud : "Pendant cinq à six jours, en décembre 2010, nous avons connu une panne de chauffage et des ennuis électriques. Dans les bureaux, il faisait moins de 10°C. Des pannes, ça peut arriver, mais la qualité des délais pour la maintenance laisse à désirer."
Des délais, également, du côté des travaux d’extension du commissariat, permis par l’achat de l’ancienne trésorerie en 2008. Quatre ans après, Serge Lafitte dénonce "le manque de moyens pour équiper le bâtiment et le mettre aux normes".
De son côté, le secrétaire départemental d’Alliance-Police nationale se veut légèrement plus optimiste, en évoquant des fonds qui se débloquent petit à petit, mais ne crie pas victoire pour autant : "Une fois qu’on y sera arrivé, on pourra se réjouir... Pour l’heure, tu ne peux pas travailler et être un service public digne de ce nom."
A Castelnaudary, des conditions “électriques”
"Quand on est chef de poste à Castelnaudary, il ne faut pas avoir peur de s’électrocuter." Si le commissariat de Castelnaudary bénéficie d’une belle vue sur le canal du Midi, l’image qu’il renvoie auprès de la population ne fait pas honneur à la police.
"Il y a des fils qui pendent, des fils qui sont à nu. Ça fait peur. Il y a aussi des problèmes de sécurité avec l’éclairage dans l’escalier qui mène aux geôles. Ça pose problème quand on monte un “gardé à vue” dans les bureaux. Castelnaudary est le parent pauvre. Ici, le point noir c’est les locaux !", indique David Leyraud.
Il y a quelques semaines, c’est "un rat" qui déambulait dans le hall du commissariat. Là encore, Serge Lafitte dénonce le manque de moyens : "S’il n’y a pas la nécessité de faire un commissariat neuf, il y a la nécessité de rénover l’ensemble du bâtiment. Actuellement, le poste de police et l’accueil sont lamentables. A Castelnaudary, quand tu es victime, tu l’es jusqu’au bout !"
Si tant est qu’il y ait, un jour, un nouveau commissariat de police à Carcassonne, ce n’est pas demain la veille . Pas plus à Narbonne qu’à Castelnaudary d’ailleurs.
Tout juste quelques coups de peinture, histoire de redonner une certaine jeunesse à ces bâtiments, dont on ne peut pas dire qu’ils sont des plus adaptés pour accueillir un service public moderne... L’occasion de faire l’état des lieux des commissariats du département, à travers le regard porté par les syndicats de police “Alliance” et “Unité 11 SGP-FO” : On est arrivé au service minimum !"
A Carcassonne, on fait du neuf avec du vieux
Des bureaux où le sol est bancal, des fenêtres fermées par du ruban adhésif, notamment à l’accueil, "des douches impossibles à décrire", des soucis de chauffage, de clim’ ou encore d’électricité...
Comme le revendique David Leyraud, secrétaire départemental d’“Alliance” : "Il faut aménager ou construire un nouveau commissariat. Là, on en est à se battre pour avoir de l’eau, du gaz et de l’électricité. Nous avons les moyens de travailler, mais dans quelles conditions ! En fin d’année, on a même du mal à trouver du papier ou des cartouches d’encre..."
Le constat établi par Serge Lafitte pour l’Unité 11 SGP-FO n’est pas plus reluisant : "En décembre, lors du comité d’hygiène et de sécurité - conditions de travail (CHS-CT), l’idée d’un nouveau commissariat a été évoquée, mais il n’y a aucun projet dans les cartons. Pourtant, le bâtiment est ancien, vétuste, avec un poste de police et un bureau des plaintes exigus. Jusqu’à maintenant, il n’y a eu que des petits travaux... Au final, est-ce que cette rénovation ne coûte pas plus cher que la construction d’un commissariat ? Aujourd’hui, celui de Carcassonne n’est plus d’actualité avec le XXIe siècle."
A Narbonne, on est peut-être en passe d’aboutir
Des vestiaires et des bureaux exigus, des problèmes de chauffage... "Un commissariat sombre, où il fait chaud l’été et froid l’hiver." Pour le département, comme à Narbonne, c’est avant tout les budgets de fonctionnement en baisse, "- 25 % depuis 2005", et les conditions de travail qui se dégradent, "on subit la pression du chiffre", que Serge Lafitte dénonce...
Tout comme David Leyraud : "Pendant cinq à six jours, en décembre 2010, nous avons connu une panne de chauffage et des ennuis électriques. Dans les bureaux, il faisait moins de 10°C. Des pannes, ça peut arriver, mais la qualité des délais pour la maintenance laisse à désirer."
Des délais, également, du côté des travaux d’extension du commissariat, permis par l’achat de l’ancienne trésorerie en 2008. Quatre ans après, Serge Lafitte dénonce "le manque de moyens pour équiper le bâtiment et le mettre aux normes".
De son côté, le secrétaire départemental d’Alliance-Police nationale se veut légèrement plus optimiste, en évoquant des fonds qui se débloquent petit à petit, mais ne crie pas victoire pour autant : "Une fois qu’on y sera arrivé, on pourra se réjouir... Pour l’heure, tu ne peux pas travailler et être un service public digne de ce nom."
A Castelnaudary, des conditions “électriques”
"Quand on est chef de poste à Castelnaudary, il ne faut pas avoir peur de s’électrocuter." Si le commissariat de Castelnaudary bénéficie d’une belle vue sur le canal du Midi, l’image qu’il renvoie auprès de la population ne fait pas honneur à la police.
"Il y a des fils qui pendent, des fils qui sont à nu. Ça fait peur. Il y a aussi des problèmes de sécurité avec l’éclairage dans l’escalier qui mène aux geôles. Ça pose problème quand on monte un “gardé à vue” dans les bureaux. Castelnaudary est le parent pauvre. Ici, le point noir c’est les locaux !", indique David Leyraud.
Il y a quelques semaines, c’est "un rat" qui déambulait dans le hall du commissariat. Là encore, Serge Lafitte dénonce le manque de moyens : "S’il n’y a pas la nécessité de faire un commissariat neuf, il y a la nécessité de rénover l’ensemble du bâtiment. Actuellement, le poste de police et l’accueil sont lamentables. A Castelnaudary, quand tu es victime, tu l’es jusqu’au bout !"
