Marseille : enquête préliminaire sur des ripoux
Le mois de janvier aurait pu être parfait à Marseille en termes de sécurité : une criminalité en baisse d’après les statistiques et surtout une saisie historique de dix kalachnikovs dans le coffre d’une voiture. Mais il y a eu un petit coup de « chaud », avec la révélation d’une enquête menée pour « corruption » dans les rangs de la police locale.
L’affaire a débuté en fait à l’automne dernier lorsque plusieurs policiers viennent vider leur sac dans le bureau du nouveau préfet de police Alain Gardère, fraîchement nommé de Paris. Les dénonciations sont réelles mais pas suffisamment précises et l’enquête administrative menée au sein de la direction départementale de la sécurité publique ne donne rien.
Puis viennent des éléments plus précis. Alain Gardère décide alors de saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui mène depuis des investigations discrètes mais poussées sur cette affaire de « ripoux » qui pollueraient le travail de la brigade anticriminalité des quartiers Nord de Marseille. « Certains fonctionnaires se livreraient à une forme de racket sur des dealeurs ou se serviraient dans des cargaisons illicites de cigarettes », relève une source proche du dossier. « Si les soupçons sont confirmés, des sanctions seront prises », ajoute cette même source.
«Pour l’instant, cette histoire d’indic balancé n’est qu’une fable»
Plus graves et plus embarrassantes, les révélations de la semaine dernière dans un article du « Point » qui affirme que des policiers mis en cause dans l’affaire de corruption ont aussi « balancé » un indic. Un certain Lyes Gouasmia, assassiné à 21 ans en septembre 2008, et retrouvé carbonisé dans le coffre d’une voiture. Du parquet de Marseille aux plus hauts responsables policiers, on rejette en bloc ces accusations. « Rien n’étaye une telle hypothèse dans ce dossier, ce ne sont que des amalgames imbéciles », tonne un membre de la hiérarchie policière. Il semblerait néanmoins que des fonctionnaires de police aient évoqué cet épisode en marge de l’enquête de l’IGPN ouverte pour corruption. « Certains prennent plaisir à tout mélanger, s’emporte une source judiciaire. Ce n’est pas tout de balancer des affirmations, il faut des preuves. Pour l’instant, cette histoire d’indic balancé n’est qu’une fable. »
Les prochains développements de l’enquête diront si l’affaire est grave et si la police marseillaise, déjà secouée il y a deux ans après l’arrestation de plusieurs de ses membres jugés trop proches du grand banditisme et du clan Barresi, devra de nouveau donner un coup de balai dans ses couloirs.
Le Parisien
Le mois de janvier aurait pu être parfait à Marseille en termes de sécurité : une criminalité en baisse d’après les statistiques et surtout une saisie historique de dix kalachnikovs dans le coffre d’une voiture. Mais il y a eu un petit coup de « chaud », avec la révélation d’une enquête menée pour « corruption » dans les rangs de la police locale.
L’affaire a débuté en fait à l’automne dernier lorsque plusieurs policiers viennent vider leur sac dans le bureau du nouveau préfet de police Alain Gardère, fraîchement nommé de Paris. Les dénonciations sont réelles mais pas suffisamment précises et l’enquête administrative menée au sein de la direction départementale de la sécurité publique ne donne rien.
Puis viennent des éléments plus précis. Alain Gardère décide alors de saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) qui mène depuis des investigations discrètes mais poussées sur cette affaire de « ripoux » qui pollueraient le travail de la brigade anticriminalité des quartiers Nord de Marseille. « Certains fonctionnaires se livreraient à une forme de racket sur des dealeurs ou se serviraient dans des cargaisons illicites de cigarettes », relève une source proche du dossier. « Si les soupçons sont confirmés, des sanctions seront prises », ajoute cette même source.
«Pour l’instant, cette histoire d’indic balancé n’est qu’une fable»
Plus graves et plus embarrassantes, les révélations de la semaine dernière dans un article du « Point » qui affirme que des policiers mis en cause dans l’affaire de corruption ont aussi « balancé » un indic. Un certain Lyes Gouasmia, assassiné à 21 ans en septembre 2008, et retrouvé carbonisé dans le coffre d’une voiture. Du parquet de Marseille aux plus hauts responsables policiers, on rejette en bloc ces accusations. « Rien n’étaye une telle hypothèse dans ce dossier, ce ne sont que des amalgames imbéciles », tonne un membre de la hiérarchie policière. Il semblerait néanmoins que des fonctionnaires de police aient évoqué cet épisode en marge de l’enquête de l’IGPN ouverte pour corruption. « Certains prennent plaisir à tout mélanger, s’emporte une source judiciaire. Ce n’est pas tout de balancer des affirmations, il faut des preuves. Pour l’instant, cette histoire d’indic balancé n’est qu’une fable. »
Les prochains développements de l’enquête diront si l’affaire est grave et si la police marseillaise, déjà secouée il y a deux ans après l’arrestation de plusieurs de ses membres jugés trop proches du grand banditisme et du clan Barresi, devra de nouveau donner un coup de balai dans ses couloirs.
Le Parisien