par Afghanistan : pourquoi la France va accélérer son retrait
Samedi soir, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a annoncé qu’elle était tombée d’accord avec son homologue français Alain Juppé pour « travailler ensemble » afin « d’assurer la solidité et l’efficacité continues de la mission » en Afghanistan. Plus tôt, les autorités françaises se posaient toutefois la question de savoir comment Paris pouvait s’extirper du bourbier afghan au plus vite sans donner l’impression de céder aux talibans, qui ont revendiqué, hier, l’assassinat de quatre soldats français, un autre étant entre la vie et la mort.
C’est la délicate question qui se pose désormais aux autorités françaises au lendemain de ce nouveau drame qui bouleverse la France. C’est une « décision difficile » à prendre, a reconnu dès vendredi le président, Nicolas Sarkozy, parfaitement conscient —selon ses conseillers—que la France va devoir bousculer son calendrier de retrait qui prévoyait de rapatrier un millier de soldats d’ici à la fin 2012. « La situation n’est plus tenable », observe-ton dans l’entourage du chef de l’Etat, qui doit recevoir vendredi, à Paris, son homologue afghan, Hamid Karzaï.
Gérard Longuet veut un renforcement de la sécurité
Mais, dès aujourd’hui à Kaboul (où il est arrivé samedi matin), Gérard Longuet, le ministre de la Défense—porteur d’un message du chef de l’Etat—, devrait mettre le président afghan devant ses responsabilités en lui posant les conditions pour une éventuelle poursuite de la présence militaire française dans son pays. « La mission de notre armée est exactement la même, faire émerger une force stable […] pour transmettre le relais aux Afghans », assurait cependant le ministre de la Défense. Le premier geste de Gérard Longuet aura été de rendre hommage aux quatre soldats français assassinés et de se rendre au chevet des douze soldats blessés—dont huit grièvement atteints —devant être rapatriés en France. Puis de tenter de rassurer nos soldats quotidiennement engagés aux côtés de l’armée nationale afghane (ANA),même si toutes les opérations communes ont été provisoirement « suspendues ».
Selon un porte-parole des talibans, qui ont revendiqué hier l’attentat, le soldat de l’ANA qui a ouvert le feu sur les Français aurait été recruté par les insurgés. Ces derniers prétendent d’ailleurs avoir introduit d’autres hommes dans l’armée régulière, qui seraient « prêts à passer à l’action ». « C’est un taliban manifestement infiltré depuis longtemps dans l’armée afghane », confirmait hier Longuet au sujet de l’auteur de l’attentat. Avant de faire leur rapport au président Sarkozy, dès leur retour lundi à Paris, le ministre de la Défense et l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées, doivent s’assurer que toutes les mesures d’urgence ont été prises sur le terrain pour éviter la répétition d’un pareil drame.
Leparisien
Samedi soir, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a annoncé qu’elle était tombée d’accord avec son homologue français Alain Juppé pour « travailler ensemble » afin « d’assurer la solidité et l’efficacité continues de la mission » en Afghanistan. Plus tôt, les autorités françaises se posaient toutefois la question de savoir comment Paris pouvait s’extirper du bourbier afghan au plus vite sans donner l’impression de céder aux talibans, qui ont revendiqué, hier, l’assassinat de quatre soldats français, un autre étant entre la vie et la mort.
C’est la délicate question qui se pose désormais aux autorités françaises au lendemain de ce nouveau drame qui bouleverse la France. C’est une « décision difficile » à prendre, a reconnu dès vendredi le président, Nicolas Sarkozy, parfaitement conscient —selon ses conseillers—que la France va devoir bousculer son calendrier de retrait qui prévoyait de rapatrier un millier de soldats d’ici à la fin 2012. « La situation n’est plus tenable », observe-ton dans l’entourage du chef de l’Etat, qui doit recevoir vendredi, à Paris, son homologue afghan, Hamid Karzaï.
Gérard Longuet veut un renforcement de la sécurité
Mais, dès aujourd’hui à Kaboul (où il est arrivé samedi matin), Gérard Longuet, le ministre de la Défense—porteur d’un message du chef de l’Etat—, devrait mettre le président afghan devant ses responsabilités en lui posant les conditions pour une éventuelle poursuite de la présence militaire française dans son pays. « La mission de notre armée est exactement la même, faire émerger une force stable […] pour transmettre le relais aux Afghans », assurait cependant le ministre de la Défense. Le premier geste de Gérard Longuet aura été de rendre hommage aux quatre soldats français assassinés et de se rendre au chevet des douze soldats blessés—dont huit grièvement atteints —devant être rapatriés en France. Puis de tenter de rassurer nos soldats quotidiennement engagés aux côtés de l’armée nationale afghane (ANA),même si toutes les opérations communes ont été provisoirement « suspendues ».
Selon un porte-parole des talibans, qui ont revendiqué hier l’attentat, le soldat de l’ANA qui a ouvert le feu sur les Français aurait été recruté par les insurgés. Ces derniers prétendent d’ailleurs avoir introduit d’autres hommes dans l’armée régulière, qui seraient « prêts à passer à l’action ». « C’est un taliban manifestement infiltré depuis longtemps dans l’armée afghane », confirmait hier Longuet au sujet de l’auteur de l’attentat. Avant de faire leur rapport au président Sarkozy, dès leur retour lundi à Paris, le ministre de la Défense et l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées, doivent s’assurer que toutes les mesures d’urgence ont été prises sur le terrain pour éviter la répétition d’un pareil drame.
Leparisien
