On voyait mal le gouvernement faire marche arrière. Comme on s'y attendait après les confidences lâchées en début de semaine par la Direction générale de la Santé (voir nos éditions du mercredi 21 décembre), Xavier Bertrand et Nora Berra, respectivement ministre de la Santé et secrétaire d'État chargée de la Santé, ont donc suivi l'avis des agences sanitaires (Institut national du cancer, Institut de veille sanitaire et Afssaps).
Dans un communiqué daté du vendredi 23 décembre 2011, ils recommandent, «à titre préventif et sans caractère d'urgence», que le retrait des prothèses mammaires PIP soit proposé aux femmes concernées. Même en l'absence de «signe clinique de détérioration de l'implant».
Si cette décision a plutôt été bien accueillie par les différentes parties (voir les réactions ci-dessous), elle soulève aussi quelques questions auxquelles, le ministère de la Santé s'est efforcé de répondre.
La recommandation de retirer l'ensemble des prothèses PIP est-elle liée à un risque de cancer ?
Non. Le Ministère l'a répété hier : « Il n'y a pas à ce jour de risque accru de cancer chez les femmes porteuses de prothèse de marque PIP en comparaison aux autres prothèses. Les risques bien établis liés à ces prothèses sont les ruptures et le pouvoir irritant du gel pouvant conduire à des réactions inflammatoires, rendant difficile l'explantation. »
Cette recommandation ministérielle induit-elle la prise en charge à 100 % de l'opération par la Sécurité sociale ?
Oui et Non. Les frais liés à l'explantation éventuelle des prothèses, « incluant l'hospitalisation, sont pris en charge par l'assurance-maladie ». Si les porteuses de prothèses PIP ne souhaitent pas se les faire retirer, « elles doivent bénéficier d'un suivi par échographie mammaire et axillaire tous les six mois ». En revanche, seules les femmes relevant d'une chirurgie reconstructrice post-cancer du sein se verront rembourser la pose de nouvelles prothèses. Une distinction contre laquelle s'insurge l'association PPP.
Faut-il craindre une dérive des chirurgiens esthétiques ?
Difficile de répondre. Le ministère de la Santé demande néanmoins aux chirurgiens plasticiens libéraux « de ne pas pratiquer de dépassements d'honoraires pour effectuer ces actes ». Un appel à la raison auquel le Syndicat des chirurgiens plasticiens semble prêt à répondre positivement. Selon le docteur Denis Boucq à Nice, « le syndicat a demandé à ses adhérents d'adopter des prix plafond de l'ordre de 1 500 à 2 000 euros pour la pose de nouvelles prothèses. » Et le praticien d'ajouter : « Ça évitera aux patientes de faire du tourisme chirurgical pour trouver les tarifs les moins chers. Il n'est pas moral de se faire de l'argent sur le malheur de ces femmes. »
source : Var Matin .
Dans un communiqué daté du vendredi 23 décembre 2011, ils recommandent, «à titre préventif et sans caractère d'urgence», que le retrait des prothèses mammaires PIP soit proposé aux femmes concernées. Même en l'absence de «signe clinique de détérioration de l'implant».
Si cette décision a plutôt été bien accueillie par les différentes parties (voir les réactions ci-dessous), elle soulève aussi quelques questions auxquelles, le ministère de la Santé s'est efforcé de répondre.
La recommandation de retirer l'ensemble des prothèses PIP est-elle liée à un risque de cancer ?
Non. Le Ministère l'a répété hier : « Il n'y a pas à ce jour de risque accru de cancer chez les femmes porteuses de prothèse de marque PIP en comparaison aux autres prothèses. Les risques bien établis liés à ces prothèses sont les ruptures et le pouvoir irritant du gel pouvant conduire à des réactions inflammatoires, rendant difficile l'explantation. »
Cette recommandation ministérielle induit-elle la prise en charge à 100 % de l'opération par la Sécurité sociale ?
Oui et Non. Les frais liés à l'explantation éventuelle des prothèses, « incluant l'hospitalisation, sont pris en charge par l'assurance-maladie ». Si les porteuses de prothèses PIP ne souhaitent pas se les faire retirer, « elles doivent bénéficier d'un suivi par échographie mammaire et axillaire tous les six mois ». En revanche, seules les femmes relevant d'une chirurgie reconstructrice post-cancer du sein se verront rembourser la pose de nouvelles prothèses. Une distinction contre laquelle s'insurge l'association PPP.
Faut-il craindre une dérive des chirurgiens esthétiques ?
Difficile de répondre. Le ministère de la Santé demande néanmoins aux chirurgiens plasticiens libéraux « de ne pas pratiquer de dépassements d'honoraires pour effectuer ces actes ». Un appel à la raison auquel le Syndicat des chirurgiens plasticiens semble prêt à répondre positivement. Selon le docteur Denis Boucq à Nice, « le syndicat a demandé à ses adhérents d'adopter des prix plafond de l'ordre de 1 500 à 2 000 euros pour la pose de nouvelles prothèses. » Et le praticien d'ajouter : « Ça évitera aux patientes de faire du tourisme chirurgical pour trouver les tarifs les moins chers. Il n'est pas moral de se faire de l'argent sur le malheur de ces femmes. »
source : Var Matin .
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