Malheureux d'avoir perdu sa compagne, le prevenu la harcelait notamment au téléphone.
Malheureux depuis le départ de la mère de ses enfants, un Toulousain n'a pas supporté de découvrir qu'elle fréquentait un autre homme. Le tribunal a envoyé cet homme jaloux en prison.
«Je l'aimerais toute ma vie ! » explique Fabrice, 42 ans, u tribunal correctionnel de Toulouse. L'homme comparait pour des menaces de mort et le harcèlement de son ancienne compagne et du nouvel ami de cette femme qu'il n'arrive pas à oublier... Après 10 ans de vie commune et la naissance de deux enfants, «sa» femme l'a quitté début 2010. Fabrice ne l'a pas supporté.
« Au début, il était juste très triste mais quand il a appris que j'avais un copain, il est devenu très agressif et menaçant. Il m'a suivie en voiture, harcelé par téléphone, menacé de mort... », raconte, à la barre, son ancienne amie. L'ex jaloux s'en est aussi pris au nouveau compagnon, le menaçant par messagerie, textos ou mails.
« La liste des SMS est impressionnante. En novembre, vous lui avez envoyé 484 textos en un mois ! » constate, surprise, la présidente. Son ex-compagne raconte : «Il m'a aussi laissé 40 mesages en 3 heures...»
« J'ai énormément de mal à me passer d'elle. La séparation a été un abandon terrible. C'est très dur qu'elle ait quelqu'un. Je voudrais que ça s'arrête. Je lui demande pardon » explique-t-il aux juges.
Pour le procureur de la République, pas de doute, il existe chez le prévenu « une dangerosité évidente ». Le magistrat rappelle, inquiet, que lors de sa garde à vue, le prévenu a déclaré : « Il n'y a pas de limite quand on est amoureux ». « Il se croit propriétaire de l'autre », constate le procureur. Pour les protéger, il requiert un an de prison dont six mois avec sursis mise à l'épreuve.
Pour l'avocat de la défense, son client est « totalement perdu » et a «avant tout» besoin d'être soigné. Les juges ont finalement suivi les réquisitions du ministère public et ont condamné Fbrice à un an de prison dont huit mois avec sursis mise à l'épreuve ainsi que l'interdiction d'entrer en contact avec les victimes. Il dort désormais en prison.
LaDepeche.fr