par Un rapport régional détaille l’escalade des dépenses, bien plus forte que la hausse d’activité. Faut-il faire pour autant des économies sur un service qui marche bien ?
Le rapport est un pavé de 342 pages… autant qu'un pavé dans la mare. Il est signé de la Chambre régionale des comptes, qui a compétence pour vérifier les budgets des collectivités. Le rapport sur les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) dans la région Paca est l'occasion d'un regard critique sur l'emploi des deniers publics. Le document, accessible sur Internet (1), dit les choses sans détour. Tout comme la présidente de la Chambre régionale des comptes en Paca, Danièle Lamarque.
Comment expliquez-vous la hausse des dépenses, des budgets alloués aux pompiers ?
Les dépenses de personnels ont augmenté fortement, en moyenne de 54 %, et sont liées à des recrutements. C'est le cas dans le Var, que ce soit pour des pompiers professionnels, volontaires, ou des personnels administratifs. Il y a aussi une gestion favorable au personnel et la progression des indices, qui est rapide.
Cette hausse n'est-elle pas un rattrapage par rapport à la situation précédente ?
Nous n'avons pas traité le sujet de cette façon-là, je n'ai pas de réponse. Il y a des raisons qu'on pourrait qualifier de positives - les effectifs nécessaires, la professionnalisation, la technicité, le vieillissement. Mais il y a des modes de gestion sur lesquels on peut s'interroger : des primes régulières anormales, des avantages en nature, la création de nombreux postes d'encadrement…
Les collectivités locales ont-elles les moyens de leurs services d'incendie et de secours ?
Les finances publiques connaissent des difficultés. La ressource locale se tarit. Il va falloir maîtriser les dépenses publiques, comme doit le faire l'État. La dette des collectivités pèse 10 % de la dette de la France. Pour tous, il va falloir trouver des économies. Le rôle de la Chambre régionale des comptes est d'identifier les marges de manœuvre.
Quelles sont vos propositions ?
Nous critiquons le système de garde de vingt-quatre heures, qui est inadapté et coûteux. Une garde de douze heures et des astreintes seraient plus légères. Mais nous savons qu'il y a une grosse pression syndicale contre.
Vous pointez la concurrence entre les « blancs » et les « rouges »...
Plus on fait intervenir les pompiers dans le secours d'urgence aux personnes, moins les ambulanciers privés travaillent. C'est une facilité, une habitude du système de régulation médicale. Ce système fonctionne bien, mais il est coûteux. Dans le Var, le centre 15 recourt directement aux services du SDIS, sans faire préalablement appel aux ambulanciers privés. La collectivité paie deux fois, car les ambulanciers ont des indemnités d'astreinte. Ce n'est pas l'esprit du législateur. Les pompiers, le Samu et les ambulanciers doivent être coordonnés.
Revoir le système des gardes et la coordination des secours, n'est-ce pas prendre le risque d'un service moins efficace ?
Avec un autre système, plus rationnel et moins coûteux, le risque, c'est une moins bonne réponse, c'est vrai. Mais, dans le Var, on a du mal à avoir certaines informations et c'est un peu inquiétant. Par exemple, sur le nombre d'appels reçus et le délai d'intervention. Les services d'incendie et de secours ne sont pas en mesure d'analyser (2). Ils estiment que la satisfaction est bonne car il n'y a pas de plainte contre eux.
Source : var matin .
Le rapport est un pavé de 342 pages… autant qu'un pavé dans la mare. Il est signé de la Chambre régionale des comptes, qui a compétence pour vérifier les budgets des collectivités. Le rapport sur les services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) dans la région Paca est l'occasion d'un regard critique sur l'emploi des deniers publics. Le document, accessible sur Internet (1), dit les choses sans détour. Tout comme la présidente de la Chambre régionale des comptes en Paca, Danièle Lamarque.
Comment expliquez-vous la hausse des dépenses, des budgets alloués aux pompiers ?
Les dépenses de personnels ont augmenté fortement, en moyenne de 54 %, et sont liées à des recrutements. C'est le cas dans le Var, que ce soit pour des pompiers professionnels, volontaires, ou des personnels administratifs. Il y a aussi une gestion favorable au personnel et la progression des indices, qui est rapide.
Cette hausse n'est-elle pas un rattrapage par rapport à la situation précédente ?
Nous n'avons pas traité le sujet de cette façon-là, je n'ai pas de réponse. Il y a des raisons qu'on pourrait qualifier de positives - les effectifs nécessaires, la professionnalisation, la technicité, le vieillissement. Mais il y a des modes de gestion sur lesquels on peut s'interroger : des primes régulières anormales, des avantages en nature, la création de nombreux postes d'encadrement…
Les collectivités locales ont-elles les moyens de leurs services d'incendie et de secours ?
Les finances publiques connaissent des difficultés. La ressource locale se tarit. Il va falloir maîtriser les dépenses publiques, comme doit le faire l'État. La dette des collectivités pèse 10 % de la dette de la France. Pour tous, il va falloir trouver des économies. Le rôle de la Chambre régionale des comptes est d'identifier les marges de manœuvre.
Quelles sont vos propositions ?
Nous critiquons le système de garde de vingt-quatre heures, qui est inadapté et coûteux. Une garde de douze heures et des astreintes seraient plus légères. Mais nous savons qu'il y a une grosse pression syndicale contre.
Vous pointez la concurrence entre les « blancs » et les « rouges »...
Plus on fait intervenir les pompiers dans le secours d'urgence aux personnes, moins les ambulanciers privés travaillent. C'est une facilité, une habitude du système de régulation médicale. Ce système fonctionne bien, mais il est coûteux. Dans le Var, le centre 15 recourt directement aux services du SDIS, sans faire préalablement appel aux ambulanciers privés. La collectivité paie deux fois, car les ambulanciers ont des indemnités d'astreinte. Ce n'est pas l'esprit du législateur. Les pompiers, le Samu et les ambulanciers doivent être coordonnés.
Revoir le système des gardes et la coordination des secours, n'est-ce pas prendre le risque d'un service moins efficace ?
Avec un autre système, plus rationnel et moins coûteux, le risque, c'est une moins bonne réponse, c'est vrai. Mais, dans le Var, on a du mal à avoir certaines informations et c'est un peu inquiétant. Par exemple, sur le nombre d'appels reçus et le délai d'intervention. Les services d'incendie et de secours ne sont pas en mesure d'analyser (2). Ils estiment que la satisfaction est bonne car il n'y a pas de plainte contre eux.
Source : var matin .
