par Un trafic d’héroïne démantelé grâce à un père de famille
Au tribunal, les parents se serrent sur les bancs du public. La classe laborieuse, comme les appellera un des avocats de la défense. Des gens qui bossent, élèvent leurs gosses du mieux qu’ils peuvent.
Quelques larmes coulent quand le vice-procureur annonce les peines requises pour leurs enfants, les huit prévenus alignés à la barre du tribunal correctionnel, âgés entre 20 et 30 ans. Tous toxicomanes, anciens junkies en voie de guérison. Sevrage forcé, pour les quatre qui sont placés en détention provisoire depuis octobre 2010.
Le père de famille enquête
C’est aussi un père de famille de Lespignan qui est à l’origine de ce coup de pied dans un trafic d’héroïne. Inquiet de la teneur des coups de fil passés par ses enfants, il subtilise un numéro et le remet à la gendarmerie. Elle exploite les écoutes téléphoniques, avec succès. On interpelle deux jeunes dealers. Mais les enquêteurs veulent les fournisseurs. Les investigations vont donner leurs fruits.
Le 18 octobre 2010, les douanes interceptent deux voitures au péage de Béziers-Ouest. Elles reviennent des Pays-Bas. Chargées à bloc… comme leurs passagers, un couple et leur copain. Ils ont dissimulé dans leurs parties intimes près de 500 g d’héroïne. On perquisitionne leur caravane. On y trouve héroïne, têtes d’herbe de cannabis et deux armes de poing.
Un couple de trafiquants arrêté
Le couple va alors tout avouer. Lui sniffe depuis ses 16 ans, 5 g d’héro par jour. En 2009, il rencontre la jeune femme. "Je prenais de la cocaïne le week-end, pour faire la fête. Quand je l’ai rencontré, je me suis mise à consommer davantage", explique la prévenue.
Leur petit commerce sert à financer leur consommation. Il leur reste encore 2 000 € par mois de bénéfices. Ils donnent le nom de leurs fournisseurs ou des complices qui leur ouvraient la route ou les accompagnaient. Tous sont arrêtés.
L’avocat du jeune homme confiera d’ailleurs que ces dénonciations lui ont valu de se faire tabasser en prison : "On a dû le transférer de Béziers à Perpignan ; il a demandé à ne plus faire de promenade mais les pressions continuent", signale Me Truel.
Un trafic organisé autour de 30 clients
Le vice-procureur Henri Melchior va dresser le bilan de cette entreprise illégale : "Environ 30 clients, plusieurs sources d’approvisionnement, il s’agissait d’un trafic très important et la pêche a été fructueuse". Il requiert des peines allant de deux à sept ans de prison. Il se fait également la voix de l’action fiscale et de l’administration des Douanes qui ont évalué l’amende à 266 000 €, à payer solidairement par quatre des prévenus, à hauteur de leurs degrés de responsabilité dans le trafic.
4 et 5 ans de prison
Le tribunal a condamné le couple, au cœur du trafic, à cinq ans de prison pour lui et quatre ans pour elle, avec maintien en détention. Les autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de deux ans, dont un an avec sursis, à trois ans ferme.
Midilibre
Au tribunal, les parents se serrent sur les bancs du public. La classe laborieuse, comme les appellera un des avocats de la défense. Des gens qui bossent, élèvent leurs gosses du mieux qu’ils peuvent.
Quelques larmes coulent quand le vice-procureur annonce les peines requises pour leurs enfants, les huit prévenus alignés à la barre du tribunal correctionnel, âgés entre 20 et 30 ans. Tous toxicomanes, anciens junkies en voie de guérison. Sevrage forcé, pour les quatre qui sont placés en détention provisoire depuis octobre 2010.
Le père de famille enquête
C’est aussi un père de famille de Lespignan qui est à l’origine de ce coup de pied dans un trafic d’héroïne. Inquiet de la teneur des coups de fil passés par ses enfants, il subtilise un numéro et le remet à la gendarmerie. Elle exploite les écoutes téléphoniques, avec succès. On interpelle deux jeunes dealers. Mais les enquêteurs veulent les fournisseurs. Les investigations vont donner leurs fruits.
Le 18 octobre 2010, les douanes interceptent deux voitures au péage de Béziers-Ouest. Elles reviennent des Pays-Bas. Chargées à bloc… comme leurs passagers, un couple et leur copain. Ils ont dissimulé dans leurs parties intimes près de 500 g d’héroïne. On perquisitionne leur caravane. On y trouve héroïne, têtes d’herbe de cannabis et deux armes de poing.
Un couple de trafiquants arrêté
Le couple va alors tout avouer. Lui sniffe depuis ses 16 ans, 5 g d’héro par jour. En 2009, il rencontre la jeune femme. "Je prenais de la cocaïne le week-end, pour faire la fête. Quand je l’ai rencontré, je me suis mise à consommer davantage", explique la prévenue.
Leur petit commerce sert à financer leur consommation. Il leur reste encore 2 000 € par mois de bénéfices. Ils donnent le nom de leurs fournisseurs ou des complices qui leur ouvraient la route ou les accompagnaient. Tous sont arrêtés.
L’avocat du jeune homme confiera d’ailleurs que ces dénonciations lui ont valu de se faire tabasser en prison : "On a dû le transférer de Béziers à Perpignan ; il a demandé à ne plus faire de promenade mais les pressions continuent", signale Me Truel.
Un trafic organisé autour de 30 clients
Le vice-procureur Henri Melchior va dresser le bilan de cette entreprise illégale : "Environ 30 clients, plusieurs sources d’approvisionnement, il s’agissait d’un trafic très important et la pêche a été fructueuse". Il requiert des peines allant de deux à sept ans de prison. Il se fait également la voix de l’action fiscale et de l’administration des Douanes qui ont évalué l’amende à 266 000 €, à payer solidairement par quatre des prévenus, à hauteur de leurs degrés de responsabilité dans le trafic.
4 et 5 ans de prison
Le tribunal a condamné le couple, au cœur du trafic, à cinq ans de prison pour lui et quatre ans pour elle, avec maintien en détention. Les autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de deux ans, dont un an avec sursis, à trois ans ferme.
Midilibre
