Il avait les crocs contre son ex-épouse. Au propre comme au figuré. Un retraité seynois de 52 ans a été cité hier à la barre du tribunal correctionnel de Toulon pour des violences commises le 14 avril dernier sur son ex-femme et l’une de ses quatre filles. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.
« Un témoin est entré dans le bureau du délégué du procureur de la République et il a vu la main de la victime dans la bouche de celui-ci », a expliqué Mme Mars, la présidente.
Deux témoins extérieurs ont, en effet, assisté ce jour-là, à cette scène violente – et peu banale – qui s’est déroulée dans les locaux de la Maison de la justice de La Seyne. « Il s’agit de faits établis et déplaisants qui se sont passés dans un cadre judiciaire », a relevé le représentant du procureur de la République, avant de requérir 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant 2 ans. Interpellé et renvoyé dans un premier temps dans le cadre d’une comparution immédiate, le mois dernier, le prévenu avait alors sollicité un délai pour préparer sa défense. Dans l’attente, cet homme « handicapé à 80 % », considéré – selon les termes de la magistrate – comme « dépressif » était placé jusqu’à hier sous contrôle judiciaire.
Non-paiement de pension alimentaire
Ce 14 avril, l’homme était convoqué à une médiation pénale, car il ne payait plus la pension alimentaire dont il était redevable depuis son divorce en 2006 après dix-neuf ans de vie commune.
Sur place, la situation bascule vite. Le ton monte. L’homme profère des insultes, des menaces. Il tient des propos assez crus sur la moralité de son ex-femme. Il se précipite enfin sur sa fille pour la frapper et c’est à ce moment-là que son ex-épouse se met en travers. « Deux témoins vous ont vu la mordre. » L’ex-femme et la fille produisent d’ailleurs des interruptions temporaires de travail (ITT). Lui, dès son interpellation, ne cesse de nier.
Ce mercredi, il a rejoint, avec difficulté et à l’aide d’une canne le banc des prévenus. Invité à s’expliquer, il a tout d’abord lâché : « Je lui ai mordu la main parce qu’elle m’a filé un taquet. » La présidente lui a demandé de changer de langage. Elle lui fait remarquer que sa version diverge de celles des autres personnes.
Le prévenu sollicite l’audition d’un témoin. De la personne qui l’a accompagné à la conciliation. La femme assure que la fille est à l’origine des violences. « Quels sont vos liens avec ce monsieur? » l’interroge-t-on. « C’est une simple connaissance. » Quelques minutes plus tard, elle avoue à Me Wilhem, avocate des parties civiles, être la belle-sœur de la nouvelle compagne du prévenu.
Ce dernier poursuit sur une autre voie. Sa fille aînée est une championne d’arts martiaux. À un haut niveau. Elle l’a attaqué : il s’est défendu. La jeune femme s’offusque. « Au contraire. Je sais me maîtriser. Et ce n’est pas par hasard si je pratique ce sport. Il m’a frappé pendant des années. Il a fallu que j’apprenne à me défendre. »
L’avocat du prévenu a plaidé la volonté de se défendre; indiquant que le quinquagénaire était handicapé.
Source : Var-Matin
« Un témoin est entré dans le bureau du délégué du procureur de la République et il a vu la main de la victime dans la bouche de celui-ci », a expliqué Mme Mars, la présidente.
Deux témoins extérieurs ont, en effet, assisté ce jour-là, à cette scène violente – et peu banale – qui s’est déroulée dans les locaux de la Maison de la justice de La Seyne. « Il s’agit de faits établis et déplaisants qui se sont passés dans un cadre judiciaire », a relevé le représentant du procureur de la République, avant de requérir 8 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant 2 ans. Interpellé et renvoyé dans un premier temps dans le cadre d’une comparution immédiate, le mois dernier, le prévenu avait alors sollicité un délai pour préparer sa défense. Dans l’attente, cet homme « handicapé à 80 % », considéré – selon les termes de la magistrate – comme « dépressif » était placé jusqu’à hier sous contrôle judiciaire.
Non-paiement de pension alimentaire
Ce 14 avril, l’homme était convoqué à une médiation pénale, car il ne payait plus la pension alimentaire dont il était redevable depuis son divorce en 2006 après dix-neuf ans de vie commune.
Sur place, la situation bascule vite. Le ton monte. L’homme profère des insultes, des menaces. Il tient des propos assez crus sur la moralité de son ex-femme. Il se précipite enfin sur sa fille pour la frapper et c’est à ce moment-là que son ex-épouse se met en travers. « Deux témoins vous ont vu la mordre. » L’ex-femme et la fille produisent d’ailleurs des interruptions temporaires de travail (ITT). Lui, dès son interpellation, ne cesse de nier.
Ce mercredi, il a rejoint, avec difficulté et à l’aide d’une canne le banc des prévenus. Invité à s’expliquer, il a tout d’abord lâché : « Je lui ai mordu la main parce qu’elle m’a filé un taquet. » La présidente lui a demandé de changer de langage. Elle lui fait remarquer que sa version diverge de celles des autres personnes.
Le prévenu sollicite l’audition d’un témoin. De la personne qui l’a accompagné à la conciliation. La femme assure que la fille est à l’origine des violences. « Quels sont vos liens avec ce monsieur? » l’interroge-t-on. « C’est une simple connaissance. » Quelques minutes plus tard, elle avoue à Me Wilhem, avocate des parties civiles, être la belle-sœur de la nouvelle compagne du prévenu.
Ce dernier poursuit sur une autre voie. Sa fille aînée est une championne d’arts martiaux. À un haut niveau. Elle l’a attaqué : il s’est défendu. La jeune femme s’offusque. « Au contraire. Je sais me maîtriser. Et ce n’est pas par hasard si je pratique ce sport. Il m’a frappé pendant des années. Il a fallu que j’apprenne à me défendre. »
L’avocat du prévenu a plaidé la volonté de se défendre; indiquant que le quinquagénaire était handicapé.
Source : Var-Matin