Sécurité routière à Brignoles: démonstration réaliste pour marquer les esprits.

C'est vendredi, le dernier jour de classe avant les vacances, synonymes pour Luc de séjour à la montagne avec ses parents. Le collégien est d'autant plus heureux qu'il a obtenu un 19 en maths. Il trépigne d'impatience de l'annoncer à sa maman. Elle l'attend à l'arrêt du bus. Il descend du car avec ses deux copains qui partent dans une autre direction. Lui, traverse la route (derrière le bus), un conducteur l'aperçoit trop tard. Le choc est inévitable et l'issue fatale.
Une histoire vraie
L'histoire est malheureusement vraie. Elle a été racontée, hier dans la froideur matinale sur le site de la foire, aux 6es et 4es du collège Paul-Cézanne. Les mots ont été suivis d'une démonstration saisissante de réalisme. Le choc entre une voiture et un mannequin, biofidèle de la corpulence d'un collégien, a été terriblement violent. Et les quatre cents élèves ont pu mesurer les conséquences de ce bref instant d'inattention.
Cette action s'inscrit dans le cadre du challenge intercollèges de sécurité routière (lire également par ailleurs). L'atelier auquel les jeunes Brignolais étaient invités portait donc sur la sécurité dans (et hors) les transports scolaires. Pascal Dragotto, pilote professionnel du risque automobile, était au volant du véhicule qui a percuté le mannequin. Il roulait à 50 km/h.
Projeté à plusieurs mètres
À cette vitesse et dans ces conditions, « la victime a 95 % de risques d'être tuée sur le coup. Si elle s'en sort, dans quel état va-t-elle continuer à vivre ? » Le pare-brise est enfoncé. Le mannequin projeté à plusieurs mètres. « Il est monté très haut et la tête a percuté en premier le sol. Conséquence, la boîte crânienne est enfoncée. Lors du choc entre lui et le véhicule, les traumatismes sont multiples, primaires et secondaires : fractures au niveau des membres inférieurs, puis du bassin; important traumatisme crânien et du rachis cervical. »
Le professionnel prévient : « pour le conducteur, le choc est inévitable. » Il a aussi sensibilisé longuement les collégiens aux distances de freinage, démonstrations aussi à l'appui. Le débat s'est poursuivi en classe. Et les conseils de prudence ont été martelés. Premièrement, il faut attendre que le car parte. Regarder de chaque côté, plusieurs fois. Être toujours très vigilant.

Quatre cents élèves du collège Paul-Cézanne ont assisté, hier matin au Vabre à la reconstitution d'un accident. Un choc violent entre un mannequin et une voiture

Très bien, merci !