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Surpris par une forte odeur de gaz, deux ouvriers du chantier de construction d'un immeuble ont donné l'alerte hier matin. À l'intérieur, les forces de l'ordre ont découvert un dispositif explosif avec cinq bouteilles de gaz.
Ils en ont été quittes pour une grosse frayeur, mais leur réactivité a certainement permis d'éviter le pire, hier matin, à Propriano.
Quelques jours après la découverte d'un dispositif explosif devant un café du quartier des Cannes, à Ajaccio, ce sont les ouvriers d'un chantier de construction d'un immeuble à l'entrée nord de la cité du Valinco qui ont donné l'alerte. Tôt dans la matinée, les deux hommes arrivent sur leur lieu de travail quand ils sont intrigués par une odeur de gaz. Aussitôt ils préviennent les secours et services de gendarmerie de la compagnie de Sartène qui ne tarderont pas à en localiser l'origine. À l'intérieur du bâtiment, les forces de l'ordre découvrent un dispositif explosif avec cinq bouteilles de gaz reliées à un détonateur. De quoi sérieusement endommager tout ou partie de l'édifice.
Aucune inscription
De source proche de l'enquête, des traces infimes d'une explosion auraient été relevées à l'intérieur... Le dispositif de mise à feu n'aurait, donc, pas fonctionné correctement, entraînant la fuite repérée par les ouvriers. Les démineurs d'Ajaccio se sont chargés de le neutraliser, permettant aux Tic (techniciens en investigation criminelle) de procéder aux relevés de traces et indices.
Aucune inscription, ni revendication, n'a été relevée sur le site. Et quand bien même, à l'inverse, forces de l'ordre et insulaires savent qu'un tag clandestin ne signifie pas forcément que les auteurs appartiennent à cette mouvance et agissent par idéologie politique ou au titre de la lutte contre la spéculation immobilière. Bon nombre de conflits personnels, de jalousie professionnelle, ou autres, se sont engouffrés dans la brèche explosive et brouillent la donne.
Le parquet antiterroriste de Paris s'est toutefois saisi de l'enquête qui ne privilégiait, hier soir, aucune piste. À noter que c'est un consortium d'entreprises locales qui travaille sur ce chantier, dont la livraison n'était pas prévue avant plusieurs mois.
Source : Corse-Matin
