par C'est bien connu, c'est en cas de coup dur qu'on reconnaît ses amis. Pour sceller l'amitié quoi de mieux alors que de s'organiser de temps en temps une petite crise ? C'est le pari lancé, il y a une bonne quinzaine d'années, par la marine française et la marine royale marocaine. Un pari qui porte un nom : l'exercice Chebec.
Depuis lundi et jusqu'à la mi-journée, les deux amies participent ensemble la seule phase terrestre de cet exercice annuel.
«Nous avons organisé une opération commune consistant porter secours à une population touchée par un séisme », résume le capitaine de corvette Labatut, chef de la section exercice au centre des opérations de Marine.
Le scénario est simple sur le papier : « Un séisme de moyenne amplitude survient en Méditerranée et provoque des destructions sur une presqu'île. Elle est isolée du reste du continent. Le préfet maritime dirige la frégate Aconit ainsi que la frégate Mohammed V au large du site pour assurer un soutien d'urgence aux populations sinistrées. »
Sur le terrain, ces quelques lignes sont un peu plus compliquées à mettre en musique.
Trente-deux élèves du CIN (centre d'instruction navale) jouent les victimes à grand renfort d'hémoglobine. Répartis dans les sous-bois de la presqu'île, ils hurlent de douleur et n'hésitent pas à bousculer les marins qui viennent leur porter secours.
Marins français, marins marocains et pompiers marseillais
À la tête des secours, le capitaine de frégate Eric Satou, second de l'Aconit, tente de piloter ses hommes. Il faut effectuer des reconnaissances, assurer la sécurité des militaires, prendre en charge les blessés, faire remonter les besoins et organiser le bivouac. Le tout en cordonnant les forces françaises et les moyens marocains.
À quelques encablures du site sinistré, au pied du Cap Brun, les deux frégates, et les quelque cent quarante hommes d'équipage respectifs, s'affairent. Outre les liaisons maritimes qui transportent les secours sur la presqu'île, les hélicos sont mobilisés pour le fret humanitaire.
Embarqué dans l'aventure, le bataillon des marins-pompiers de Marseille apporte son expertise. Certains des douze pompiers présents depuis hier à Saint-Mandrier ont encore en mémoire leur intervention récente dans les décombres de Port-au-Prince, au lendemain du séisme qui a ravagé Haïti. Autant dire qu'une trentaine de blessés à prendre en charge, ça ne leur fait pas peur.
300 hommes mobilisés
Un « confort » qui n'est pas partagé par les marins habitués à rester sur leur frégate. « Ce qui est très intéressant pour nous, c'est de mettre les hommes dans un contexte qu'ils connaissent très mal », avoue d'ailleurs avec un sourire en coin le capitaine de corvette Labatut. « Nous voulons voir comment ils passent de la mer à la terre. L'exercice nous permet aussi de mieux connaître les réflexes et les logiques de nos amis marocains. De leur côté, ils sont friands de tout ce qui est susceptible de les faire progresser. »
L'exercice, débuté hier à midi, est programmé pour se terminer aujourd'hui, à la mi-journée. Les marins doivent ensuite reprendre la mer pour la suite de l'exercice.
Depuis lundi et jusqu'à la mi-journée, les deux amies participent ensemble la seule phase terrestre de cet exercice annuel.
«Nous avons organisé une opération commune consistant porter secours à une population touchée par un séisme », résume le capitaine de corvette Labatut, chef de la section exercice au centre des opérations de Marine.
Le scénario est simple sur le papier : « Un séisme de moyenne amplitude survient en Méditerranée et provoque des destructions sur une presqu'île. Elle est isolée du reste du continent. Le préfet maritime dirige la frégate Aconit ainsi que la frégate Mohammed V au large du site pour assurer un soutien d'urgence aux populations sinistrées. »
Sur le terrain, ces quelques lignes sont un peu plus compliquées à mettre en musique.
Trente-deux élèves du CIN (centre d'instruction navale) jouent les victimes à grand renfort d'hémoglobine. Répartis dans les sous-bois de la presqu'île, ils hurlent de douleur et n'hésitent pas à bousculer les marins qui viennent leur porter secours.
Marins français, marins marocains et pompiers marseillais
À la tête des secours, le capitaine de frégate Eric Satou, second de l'Aconit, tente de piloter ses hommes. Il faut effectuer des reconnaissances, assurer la sécurité des militaires, prendre en charge les blessés, faire remonter les besoins et organiser le bivouac. Le tout en cordonnant les forces françaises et les moyens marocains.
À quelques encablures du site sinistré, au pied du Cap Brun, les deux frégates, et les quelque cent quarante hommes d'équipage respectifs, s'affairent. Outre les liaisons maritimes qui transportent les secours sur la presqu'île, les hélicos sont mobilisés pour le fret humanitaire.
Embarqué dans l'aventure, le bataillon des marins-pompiers de Marseille apporte son expertise. Certains des douze pompiers présents depuis hier à Saint-Mandrier ont encore en mémoire leur intervention récente dans les décombres de Port-au-Prince, au lendemain du séisme qui a ravagé Haïti. Autant dire qu'une trentaine de blessés à prendre en charge, ça ne leur fait pas peur.
300 hommes mobilisés
Un « confort » qui n'est pas partagé par les marins habitués à rester sur leur frégate. « Ce qui est très intéressant pour nous, c'est de mettre les hommes dans un contexte qu'ils connaissent très mal », avoue d'ailleurs avec un sourire en coin le capitaine de corvette Labatut. « Nous voulons voir comment ils passent de la mer à la terre. L'exercice nous permet aussi de mieux connaître les réflexes et les logiques de nos amis marocains. De leur côté, ils sont friands de tout ce qui est susceptible de les faire progresser. »
L'exercice, débuté hier à midi, est programmé pour se terminer aujourd'hui, à la mi-journée. Les marins doivent ensuite reprendre la mer pour la suite de l'exercice.
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