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Les cambrioleurs, à l'image de celui qui vient de comparaître devant le tribunal correctionnel, ont un faible pour le matériel informatique qu'ils pensent pouvoir revendre facilement.
Ce compulsif a sévi autour d'Aubagne et la Penne. Et 50 fois à Toulon!
C'est un artiste, Michael Arabian. Un artiste du cambriolage. Jamais de haine ni de violence. Dans ses contrées de prédilection, quand il a sévi, entre les mois de juin et d'octobre 2010, il s'est octroyé une sorte de territoire de jeu, ou plutôt de vol. Trente-quatre vols avec effraction commis en moins de cinq mois sur les communes d'Aubagne, Roquevaire, La Ciotat, Carnoux, Cassis, Roquefort-la-Bédoule et la Penne-sur-Huveaune. Parfois jusqu'à quatre à cinq par jour.
L'homme se révélait très observateur. Il repérait les demeures, mais quand elles étaient habitées, il faisait tranquillement demi-tour. C'est ainsi que notre voleur, âgé de 27 ans, aux allures de jeune colosse, portant polo bleu et cheveux ras, a dérobé pendant des mois chaînes hi-fi, appareils photos, ordinateurs Toutes choses qui se revendent plutôt facilement sur le marché parallèle. Il pourra toujours plaider la relaxe. L'ennui, c'est qu'il est actuellement détenu pour une autre cause.
Et cette autre cause se résume une fois encore à une cinquantaine d'autres faits d'armes du même acabit commis du côté de Toulon. Du coup, il vient de comparaître détenu devant ses juges du tribunal correctionnel de Marseille pour "vol avec effraction en récidive". Mais son avocat, Me Brice Grazzini, a fait valoir qu'il n'avait eu que tardivement la copie du dossier, laquelle sera de surcroît partiellement tronquée. Du coup, dans sa bonté, le tribunal a renvoyé l'affaire au mercredi 18 mai prochain. D'ici là, notre as de la cambriole aura le temps de peaufiner sa défense.
Son avocat a l'intention de soulever plusieurs nullités, dont une relative aux conditions de la garde à vue. Et cela tombe plutôt bien: la réforme est entrée en vigueur le vendredi 15 avril au soir. Deux des victimes, qui se sont présentées à l'audience, ont fait part de leurs demandes devant le tribunal. L'une a réclamé l'indemnisation d'un préjudice de 5000 euros, l'autre de 16 000 euros. Michael Arabian a été maintenu en détention en raison des évidents "risques de réitération des faits".
Source : La Voix du Nord
