par Le fuyard était au volant d'une voiture volée. Après en avoir perdu le contrôle, il a été éjecté et vraisemblablement tué sur le coup. Mais, dans l'obscurité, les gendarmes n'ont pu éviter de lui rouler dessus
Une autopsie du corps a été ordonnée et les gendarmes ont été entendus.
Une course poursuite sur la deux fois deux voies Dax-Mont-de-Marsan a coûté la vie hier, aux alentours de 22 h 30, sur la commune de Caracères-Ste-Croix, à un ressortissant sud américain dont on ignore, pour l'heure, tout de l'identité.
Une affaire qui prend sa source dans une conjonction d’éléments contraires dont l’épicentre se situe au niveau du giratoire de Bégaar. Où, à quelques mètres de-là, sur l’aire de covoiturage se rejouait, sous l’œil des gendarmes, la reconstitution d’une tentative d’assassinat survenue, ici même, le 27 juin dernier.
Or, alors que les protagonistes de cette affaire remettent en scène leurs souvenirs, les gendarmes entendent de forts crissements de pneus du côté du giratoire.
Intrigués, ils se rendent sur les lieux et constatent la présence d’un véhicule, une Honda, dont le conducteur tente de se sortir du terre plein central. Ce qu’il parvient à faire, mais au lieu de reprendre le sens normal du rond point, c'est-à-dire sur la droite, il part à contre sens sur sa gauche et sur les chapeaux de roue, manquant de percuter un camion, avant de réussir à reprendre la double voie en direction de Mont-de-Marsan.
Aussitôt, deux gendarmes le prennent en chasse, le gyrophare allumé. Toutefois, les risques devenant trop élevés, du fait de la vitesse, ils décident de lever pied.
Une décision qui, rétrospectivement, leur a peut-être évité une collision qui n’aurait pas manqué de rappeler le drame survenu sur l’A 10, à hauteur de Marcillac, dans la nuit de mercredi à jeudi.
En effet, alors que les poursuivants ont perdu de vue la Honda, celle-ci fait une embardée peu avant la sortie de Meilhant. Le véhicule serait monté sur la glissière de sécurité centrale, aurait glissé ainsi en équilibre sur plusieurs mètres, avant de partir en tonneaux pour s’immobiliser sur le flanc entravant complètement la voie de gauche.
Il fait alors nuit noire et le véhicule accidenté n’a plus aucun feux allumés.
Résultat, les gendarmes, qui circulent eux aussi, sur la voie de gauche, ne l’aperçoivent qu’au tout dernier moment et n’ont d’autre choix que de se déporter en urgence sur la droite.
S’ils ne s’encastrent pas dans la Honda, ils ne peuvent éviter une masse sombre qui gît sur la route et qu’ils trainent sur quelques mètres avant de s’arrêter. Mais alors qu’ils pensent avoir accroché un bout du véhicule, ils découvrent qu’il s’agit en réalité du fuyard.
A cet instant, il y a donc un mort, un véhicule en travers sur la voie de gauche et celui des gendarmes, à l’arrêt un peu plus loin sur la droite. Et surtout peu de visibilité.
« Les gendarmes ont aussitôt entrepris de sécuriser les lieux et d’arrêter la circulation pour éviter le suraccident », explique la procureur de Dax Frédérique Loubet-Porterie, qui est arrivée sur place quelques minutes plus tard en compagnie des autres gendarmes mobilisés sur la reconstitution de Bégaar. « Si bien que nous avons pu geler les lieux immédiatement et faire les constatations techniques dans la foulée », ajoute-t-elle.
Des constatations essentielles. Car, si les gendarmes ont bien percuté la victime, les relevés opérés par le médecin légiste et les techniciens de la police judiciaire semblent accréditer le fait que le conducteur était mort avant l’arrivée de ses poursuivants. En clair, qu’il ne serait pas mort écrasé par les gendarmes.
« La victime a été éjectée de sa voiture et serait très vraisemblablement décédée d’un traumatisme crânien, indique la procureur de Dax. Par ailleurs, le véhicule des gendarmes ne présente aucune trace d’impact sur le devant. »
Une certitude, le conducteur conduisait une voiture qu’il avait volée le matin même dans un centre de contrôle technique à Pontonx. Dès lors a-t-il été surpris par la présence inhabituelle des gendarmes au rond point de Bégaar ? C’est plus que possible.
Source : Sud-Ouest
Une autopsie du corps a été ordonnée et les gendarmes ont été entendus.
Une course poursuite sur la deux fois deux voies Dax-Mont-de-Marsan a coûté la vie hier, aux alentours de 22 h 30, sur la commune de Caracères-Ste-Croix, à un ressortissant sud américain dont on ignore, pour l'heure, tout de l'identité.
Une affaire qui prend sa source dans une conjonction d’éléments contraires dont l’épicentre se situe au niveau du giratoire de Bégaar. Où, à quelques mètres de-là, sur l’aire de covoiturage se rejouait, sous l’œil des gendarmes, la reconstitution d’une tentative d’assassinat survenue, ici même, le 27 juin dernier.
Or, alors que les protagonistes de cette affaire remettent en scène leurs souvenirs, les gendarmes entendent de forts crissements de pneus du côté du giratoire.
Intrigués, ils se rendent sur les lieux et constatent la présence d’un véhicule, une Honda, dont le conducteur tente de se sortir du terre plein central. Ce qu’il parvient à faire, mais au lieu de reprendre le sens normal du rond point, c'est-à-dire sur la droite, il part à contre sens sur sa gauche et sur les chapeaux de roue, manquant de percuter un camion, avant de réussir à reprendre la double voie en direction de Mont-de-Marsan.
Aussitôt, deux gendarmes le prennent en chasse, le gyrophare allumé. Toutefois, les risques devenant trop élevés, du fait de la vitesse, ils décident de lever pied.
Une décision qui, rétrospectivement, leur a peut-être évité une collision qui n’aurait pas manqué de rappeler le drame survenu sur l’A 10, à hauteur de Marcillac, dans la nuit de mercredi à jeudi.
En effet, alors que les poursuivants ont perdu de vue la Honda, celle-ci fait une embardée peu avant la sortie de Meilhant. Le véhicule serait monté sur la glissière de sécurité centrale, aurait glissé ainsi en équilibre sur plusieurs mètres, avant de partir en tonneaux pour s’immobiliser sur le flanc entravant complètement la voie de gauche.
Il fait alors nuit noire et le véhicule accidenté n’a plus aucun feux allumés.
Résultat, les gendarmes, qui circulent eux aussi, sur la voie de gauche, ne l’aperçoivent qu’au tout dernier moment et n’ont d’autre choix que de se déporter en urgence sur la droite.
S’ils ne s’encastrent pas dans la Honda, ils ne peuvent éviter une masse sombre qui gît sur la route et qu’ils trainent sur quelques mètres avant de s’arrêter. Mais alors qu’ils pensent avoir accroché un bout du véhicule, ils découvrent qu’il s’agit en réalité du fuyard.
A cet instant, il y a donc un mort, un véhicule en travers sur la voie de gauche et celui des gendarmes, à l’arrêt un peu plus loin sur la droite. Et surtout peu de visibilité.
« Les gendarmes ont aussitôt entrepris de sécuriser les lieux et d’arrêter la circulation pour éviter le suraccident », explique la procureur de Dax Frédérique Loubet-Porterie, qui est arrivée sur place quelques minutes plus tard en compagnie des autres gendarmes mobilisés sur la reconstitution de Bégaar. « Si bien que nous avons pu geler les lieux immédiatement et faire les constatations techniques dans la foulée », ajoute-t-elle.
Des constatations essentielles. Car, si les gendarmes ont bien percuté la victime, les relevés opérés par le médecin légiste et les techniciens de la police judiciaire semblent accréditer le fait que le conducteur était mort avant l’arrivée de ses poursuivants. En clair, qu’il ne serait pas mort écrasé par les gendarmes.
« La victime a été éjectée de sa voiture et serait très vraisemblablement décédée d’un traumatisme crânien, indique la procureur de Dax. Par ailleurs, le véhicule des gendarmes ne présente aucune trace d’impact sur le devant. »
Une certitude, le conducteur conduisait une voiture qu’il avait volée le matin même dans un centre de contrôle technique à Pontonx. Dès lors a-t-il été surpris par la présence inhabituelle des gendarmes au rond point de Bégaar ? C’est plus que possible.
Source : Sud-Ouest
