par Ils braquent une pharmacie de Montpellier : douze ans de réclusion
"On peut toujours dire que la terre n’est pas ronde, qu’un jour de pluie, il fait beau…" Cette remarque de l’avocat général Planchon, c’est effectivement la ligne de défense défendue becs et ongles par ces deux quadragénaires, Sétois d’adoption, jugés depuis mardi et jusqu’à hier soir par la Cour d’assises de l’Hérault pour le braquage de cette pharmacie de l’avenue de Toulouse à Montpellier, commis le 20 septembre 2008.
Deux hommes qui, depuis le jour de leur interpellation, nient en bloc leur implication. Et deux jours et demi de rang depuis le box. Mais, "sans l’ombre d’un doute, ils sont les auteurs de ce vol à main armée", poursuit le magistrat. L’accusation délivrant "sa posologie" à la fin de son réquisitoire contre "deux hommes violents et récidivistes". Soit dix-sept années de réclusion criminelle.
Un avis partagé en tous points, un peu plus tôt dans la matinée par les avocats du pharmacien agressé. "Leur système de défense, vous allez vous en rendre compte, il ne tient pas !", avait lancé aux jurés Me Ferri pour sa toute première plaidoirie en Assises.
Prenant le relais, Me Seita-Redon a, elle, exprimé ce sentiment ressenti au fil des débats : "Ils assistaient à un film, au procès de quelqu’un d’autre. On les sent vides". L’avocate s’adressant ensuite aux accusés : "Vous êtes dans le mensonge, le mensonge complet !".
"Une peine requise sans discernement !". Voilà en tout cas le constat dressé par Me Morana, la première des avocates de la défense. Une auxiliaire voyant ce procès comme "le dossier des ressemblances trompeuses". Et de rappeler, face à la pauvreté intellectuelle de ses clients : "Pour mentir le plus longtemps possible, il faut être intelligent".
Les preuves matérielles telles que le gomme-cogne de calibre 12 utilisé (jamais retrouvé), les lunettes noires ? "Ce sont des banalités affligeantes dans des braquages !".
Sa consœur Me Bar (Béziers) revenant, elle, sur les dépositions du pharmacien et de son employée : "Il vous dit qu’il peut les reconnaître formellement alors que c’est peut-être celui qui les a vus le moins longtemps. La deuxième victime n’a, a aucun moment reconnu ces deux-là, ni leur voix".
Mais hier en fin de journée, après avoir délibéré les jurés héraultais ont, dans leur intime conviction, reconnu coupables Arnaud Mohamed Abes et Mohamed Ameziane en les condamnant à douze années de réclusion.
Midilibre.fr
"On peut toujours dire que la terre n’est pas ronde, qu’un jour de pluie, il fait beau…" Cette remarque de l’avocat général Planchon, c’est effectivement la ligne de défense défendue becs et ongles par ces deux quadragénaires, Sétois d’adoption, jugés depuis mardi et jusqu’à hier soir par la Cour d’assises de l’Hérault pour le braquage de cette pharmacie de l’avenue de Toulouse à Montpellier, commis le 20 septembre 2008.
Deux hommes qui, depuis le jour de leur interpellation, nient en bloc leur implication. Et deux jours et demi de rang depuis le box. Mais, "sans l’ombre d’un doute, ils sont les auteurs de ce vol à main armée", poursuit le magistrat. L’accusation délivrant "sa posologie" à la fin de son réquisitoire contre "deux hommes violents et récidivistes". Soit dix-sept années de réclusion criminelle.
Un avis partagé en tous points, un peu plus tôt dans la matinée par les avocats du pharmacien agressé. "Leur système de défense, vous allez vous en rendre compte, il ne tient pas !", avait lancé aux jurés Me Ferri pour sa toute première plaidoirie en Assises.
Prenant le relais, Me Seita-Redon a, elle, exprimé ce sentiment ressenti au fil des débats : "Ils assistaient à un film, au procès de quelqu’un d’autre. On les sent vides". L’avocate s’adressant ensuite aux accusés : "Vous êtes dans le mensonge, le mensonge complet !".
"Une peine requise sans discernement !". Voilà en tout cas le constat dressé par Me Morana, la première des avocates de la défense. Une auxiliaire voyant ce procès comme "le dossier des ressemblances trompeuses". Et de rappeler, face à la pauvreté intellectuelle de ses clients : "Pour mentir le plus longtemps possible, il faut être intelligent".
Les preuves matérielles telles que le gomme-cogne de calibre 12 utilisé (jamais retrouvé), les lunettes noires ? "Ce sont des banalités affligeantes dans des braquages !".
Sa consœur Me Bar (Béziers) revenant, elle, sur les dépositions du pharmacien et de son employée : "Il vous dit qu’il peut les reconnaître formellement alors que c’est peut-être celui qui les a vus le moins longtemps. La deuxième victime n’a, a aucun moment reconnu ces deux-là, ni leur voix".
Mais hier en fin de journée, après avoir délibéré les jurés héraultais ont, dans leur intime conviction, reconnu coupables Arnaud Mohamed Abes et Mohamed Ameziane en les condamnant à douze années de réclusion.
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