La Réunion : canadairs retardataires et désastre écologique
Le combat sera long. Il ne se gagnera qu’avec la main de l’homme. Plus de 1 200 pompiers, agents de l’ONF parmi lesquels 200 bénévoles et salariés d’associations à l’incomparable savoir-faire, sont à pied d’œuvre pour repousser les assauts des flammes.
L’incendie, historique, a déjà ravagé plus de 2 600 hectares au cœur de La Réunion, notamment le Maïdo, classé à l’Unesco. Mais depuis 48 heures, le feu est contenu. Sa progression a été stoppée.
Le vent, imprévisible, et la topographie singulière de cette île à 10 000 km de l’Hexagone ont mobilisé toutes les énergies. Mais il faudra plusieurs semaines pour l’éteindre.
Le feu "se gagnera à terre"
Le feu, ici, "se gagnera à terre", explique un pompier spécialisé. Car il se propage surtout de façon souterraine. En empruntant la couche d’humus de plus d’un mètre de la forêt primaire, il peut s’attaquer soudainement à un arbre situé à plusieurs centaines de mètres. Et renaître. La solution : "Noyer, noyer et encore noyer, explique un membre de la Sécurité civile. C’est un incroyable travail de terrain." En 2010, pour éteindre le précédent feu, il a fallu... deux mois.
Un second foyer
Autre sujet d’inquiétude, un second foyer, au nord, au Piton des Orangers, s’est déclaré. Il est passé de 40 à 60 hectares. "L’empêcher de progresser est capital", confie Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet. D’abord parce qu’une fois dépassé, ce sont des centaines d’habitations qui seront menacées.
Ensuite, c’est le fameux cirque de Mafate qui serait en ligne de mire avec ses falaises de 1 000 mètres de dénivelé. Enfin, cette zone abrite toutes les installations de communication (radios, téléphonie mobile, etc.) de l’île.
Un incendie volontaire
L’origine criminelle de ce feu ne fait aucun doute. Mardi dernier, en une heure, on a compté six départs de feu dans des lieux opportunément choisis.
POLÉMIQUE SUR LES MOYENS AÉRIENS
La polémique a enflé hier sur les moyens engagés par l’Etat, poussant le gouvernement, par la voix de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur et de l’Outre-Mer, à décider dans la soirée l’envoi de deux avions bombardiers d’eau Dash-8.
Depuis ce week-end, la gauche et les écologistes dénonçaient les moyens aériens "insuffisants" pour arroser les flammes, jugeant incompréhensible de ne pas solliciter le Dash-8 de la Sécurité civile, d’une capacité de 12 000 litres d’eau. Le terrain étant "très accidenté", "les hélicoptères sont mieux adaptés", avait justifié Mme Kosciusko-Morizet.
Midilibre
Le combat sera long. Il ne se gagnera qu’avec la main de l’homme. Plus de 1 200 pompiers, agents de l’ONF parmi lesquels 200 bénévoles et salariés d’associations à l’incomparable savoir-faire, sont à pied d’œuvre pour repousser les assauts des flammes.
L’incendie, historique, a déjà ravagé plus de 2 600 hectares au cœur de La Réunion, notamment le Maïdo, classé à l’Unesco. Mais depuis 48 heures, le feu est contenu. Sa progression a été stoppée.
Le vent, imprévisible, et la topographie singulière de cette île à 10 000 km de l’Hexagone ont mobilisé toutes les énergies. Mais il faudra plusieurs semaines pour l’éteindre.
Le feu "se gagnera à terre"
Le feu, ici, "se gagnera à terre", explique un pompier spécialisé. Car il se propage surtout de façon souterraine. En empruntant la couche d’humus de plus d’un mètre de la forêt primaire, il peut s’attaquer soudainement à un arbre situé à plusieurs centaines de mètres. Et renaître. La solution : "Noyer, noyer et encore noyer, explique un membre de la Sécurité civile. C’est un incroyable travail de terrain." En 2010, pour éteindre le précédent feu, il a fallu... deux mois.
Un second foyer
Autre sujet d’inquiétude, un second foyer, au nord, au Piton des Orangers, s’est déclaré. Il est passé de 40 à 60 hectares. "L’empêcher de progresser est capital", confie Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet. D’abord parce qu’une fois dépassé, ce sont des centaines d’habitations qui seront menacées.
Ensuite, c’est le fameux cirque de Mafate qui serait en ligne de mire avec ses falaises de 1 000 mètres de dénivelé. Enfin, cette zone abrite toutes les installations de communication (radios, téléphonie mobile, etc.) de l’île.
Un incendie volontaire
L’origine criminelle de ce feu ne fait aucun doute. Mardi dernier, en une heure, on a compté six départs de feu dans des lieux opportunément choisis.
POLÉMIQUE SUR LES MOYENS AÉRIENS
La polémique a enflé hier sur les moyens engagés par l’Etat, poussant le gouvernement, par la voix de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur et de l’Outre-Mer, à décider dans la soirée l’envoi de deux avions bombardiers d’eau Dash-8.
Depuis ce week-end, la gauche et les écologistes dénonçaient les moyens aériens "insuffisants" pour arroser les flammes, jugeant incompréhensible de ne pas solliciter le Dash-8 de la Sécurité civile, d’une capacité de 12 000 litres d’eau. Le terrain étant "très accidenté", "les hélicoptères sont mieux adaptés", avait justifié Mme Kosciusko-Morizet.
Midilibre