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«Suite à l'événement dramatique survenu le 8 août 2012 dans notre agence de Mantes-la-Jolie, les accueils de la CAF des Yvelines sont exceptionnellement fermés aujourd'hui», a prévenu ce jeudi la Caisse d'allocations familiales du département. Mercredi, un allocataire de 51 ans s’est immolé par le feu dans l'agence de Mantes-la-Jolie, alors qu'il venait d’apprendre que ses versements de revenu de solidarité active (RSA) avaient été provisoirement suspendus car il manquait plusieurs pièces administratives à son dossier.
Fou de rage, il a alors sorti un bidon de white-spirit dont il a versé le contenu sur sa tête avant d'y mettre le feu. Hier après-midi, son état de santé s’était stabilisé. Il souffre de nombreuses brûlures et a été touché à près de 70%.
«Il y a toujours un état de choc à Mantes et l'émotion est profonde dans les autres centres car les agents se connaissent», a témoigné jeudi le directeur financier de la CAF des Yvelines, Patrick Guéry. La fermeture au public jeudi de l'ensemble des accueils de la CAF dans les Yvelines est un «symbole fort» après un «événement violent», poursuit-il, précisant toutefois que l'activité des agents est «normale» et les dossiers sont «traités». En revanche, l'accueil de Mantes-la-Jolie ne rouvrira que le jeudi 16 août.
Pour l'Apeis, «à être trop pointilleux, les personnels de la Caf sèment la désolation»
De son côté, la CFDT a exprimé «toute son émotion devant cet acte désespéré». «La CFDT réaffirme que la lutte contre la pauvreté et pour l'emploi doivent être deux priorités du quinquennat», explique la centrale qui «souhaite que la question des minima sociaux et l'accompagnement des personnes en grande difficulté soient débattus» lors de la conférence sur la pauvreté fixée par le gouvernement à l'automne.
Pour sa part l'Apeis (association pour l'emploi, l'information et la solidarité) estime qu'«à être trop pointilleux, les personnels de la Caf sèment la désolation». «Certes il y a un manque de personnel mais pour 474 euros, réclamer à quatre reprises des papiers dont cet homme ne dispose pas, cela fait figure d'acharnement», estime l'organisation de chômeurs et de précaires.
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