Le suspect des fusillades de Toulouse et Montauban s'apprêtait à frapper à nouveau. Il «allait tuer encore ce matin à Toulouse», a rapporté Nicole Yardeni, la présidente du Crif en Midi-Pyrénées, à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy à Toulouse. Selon elle, le chef de l'Etat a fait cette annonce lors d'une entrevue avec les communautés religieuses à la caserne Pérignon, non loin de l'endroit où Mohamed Merah, tueur présumé de 23 ans, était toujours retranché mercredi en milieu d'après-midi.
Selon elle, le président de la République n'a «pas donné la cible» du tueur mais que «cela allait se faire» s'il n'avait pas été localisé et cerné par les forces de l'ordre très tôt mercredi. Dans l'après-midi, le procureur de Paris François Molins a détaillé, lors d'une conférence de presse, les projets du tireur présumé : «il voulait repasser à l'acte ce matin même à destination d'un militaire» puis, par la suite, contre «deux fonctionnaires de police identifiés dans l'agglomération toulousaine». Son regret : «ne pas avoir eu le temps de faire plus de victimes».
Merah est le suspect numéro un dans trois tueries qui ont coûté la vie à sept personnes à Montauban et Toulouse: trois parachutistes, trois enfants juifs et un jeune professeur de religion. Son frère a également été interpellé. Selon une source policière, des explosifs, qui doivent faire l'objet d'analyses, ont été retrouvés dans la voiture. Selon une source proche de l'enquête, il s'agirait «plutôt de poudre noire» voire de «lignite», un combustible, selon les tout premiers éléments d'enquête. Un arsenal a également été découvert dans le véhicule.
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