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Un village afghan entièrement rayé de la carte ! Le Bureau de coordination humanitaire pour l'Afghanistan, un organisme dépendant de l'ONU, a annoncé samedi que Dispay, où vivaient 199 personnes, a été balayé dimanche dernier par une avalanche. Une catastrophe dans laquelle 50 personnes sont mortes et 145 portées disparues, «présumées mortes».
L'avalanche, provoquée par un redoux après des jours de fortes chutes de neige, a recouvert ce village situé dans la province montagneuse du Badakhshan, au nord-est du pays, région soumise à un hiver exceptionnellement rude.
Un porte-parole du gouvernement local, Abdul Maroof Rasekh, qui appelle ce même village Shirin Nazem, indiquait samedi à l'AFP que 56 personnes étaient mortes dans l'avalanche survenue selon lui lundi, et non dimanche, des équipes étant encore mobilisées pour rechercher d'éventuels survivants.
«Cette tragédie est probablement la première d'une longue série dans un avenir proche. Les fortes chutes de neige n'aboutiront pas seulement à des avalanches mais aussi, dans quelques semaines, à des inondations sévères dans de nombreux endroits du pays», a commenté Michael Keating, coordinateur humanitaire de l'ONU.
Un village accessible seulement par la route
Du fait d'infrastructures défaillantes, «l'accès au village de Dispay est possible par la route uniquement depuis le Tadjikistan voisin, même s'il a été fortement gêné par le fait que les routes étaient bloquées par la neige», a souligné l'OCHA. «L'accès par hélicoptère n'est pas non plus possible car il y a un risque fort de provoquer de nouvelles avalanches», a expliqué l'agence onusienne.
«Les habitants des villages environnants et des policiers essaient de sortir de possibles survivants, mais les principales équipes de secours n'ont pas été capables jusqu'ici d'arriver au village», a déclaré le chef du conseil provincial, Zabiullah Atiq. Les inondations que causera assurément la fonte des neige se produiront dans un cadre tout aussi peu favorable.
«Tous les efforts sont faits pour minimiser la perte de vies, ce qui passe par une mise en état d'alerte et le pré-positionnement de nourriture, d'abris et de médicaments, d'un bon partage d'information et de la coordination des acteurs en mesure de répondre», a observé Michael Keating.
LeParisien.fr
