par Afghanistan : abattus pendant leur footing
« C’est une tragédie qui s’apparente à un assassinat. » La petite phrase est lâchée par le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, qui est parti dès hier pour Kaboul, accompagné de l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées. Objectif : faire la lumière sur l’« assassinat » de 4 soldats français — tous pères de famille — par un militaire afghan hier à 10 heures (heure locale) dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul, où est déployé l’essentiel des 3600 soldats français.
Leur déplacement visera également à faire un rapport au chef de l’Etat sur les mesures à prendre en urgence pour poursuivre la mission française en Afghanistan ou… y mettre fin au plus vite. « D’ici là, toutes les opérations de formation et d’aide au combat de l’armée française sont suspendues », a annoncé hier Nicolas Sarkozy.
Le bilan de l’attaque perpétrée hier matin par un soldat afghan sur la FOB (base opérationnelle avancée) de Gwan, au sud de celle de Tagab souvent prise à partie, est en effet extrêmement lourd : 4 morts et une quinzaine de blessés, dont 8 ont été grièvement touchés. L’un d’eux serait même toujours entre la vie et la mort.
Trois des victimes appartenaient au 93e RAM (régiment d’artillerie de montagne) de Varces (Isère). Présents en Afghanistan depuis septembre dernier, les adjudants-chefs Denis Estin (45 ans) et Fabrice Willm (43 ans) en étaient d’ailleurs à leur troisième mission dans ce pays, alors que c’était une première pour le brigadier-chef Geoffrey Baumela (27 ans). Le quatrième mort est le sergent-chef Svilen Simeonov (34 ans), qui avait déjà connu l’Afghanistan en 2007. Il appartenait au 2e REG (régiment étranger de génie) de Saint-Christol (Vaucluse), une unité de la légion déjà endeuillée le 29 décembre par la perte de 2 sous-officiers tués dans des circonstances presque similaires par un militaire afghan.
C’est lors de leur entraînement physique matinal (footing…) à l’intérieur de la base — ils n’étaient par conséquent ni armés ni porteurs de gilets pare-balles — que les soldats français ont été délibérément pris pour cible par un soldat afghan. Il a ouvert le feu au fusil-mitrailleur avant de prendre la fuite à l’intérieur de la base. L’agresseur — qui pourrait être un insurgé s’étant engagé comme n’importe quelle recrue — a cependant été rapidement retrouvé, arrêté et remis aux autorités afghanes pour interrogatoire.
Sur la base de Gwan, quelque 500 soldats de l’ANA (Armée nationale afghane) cohabitent actuellement avec 150 soldats français, ainsi que 35 autres appartenant à une OMLT. C’est-à-dire à une structure insérée au sein même du Kandak 34 (bataillon afghan) qu’ils avaient en charge de conseiller et de coacher en vivant au quotidien avec les soldats et en les accompagnant au combat. Cette nouvelle tragédie signe sans doute la fin des OMLT, leurs hommes étant les plus exposés.
Le Parisien.fr
« C’est une tragédie qui s’apparente à un assassinat. » La petite phrase est lâchée par le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, qui est parti dès hier pour Kaboul, accompagné de l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées. Objectif : faire la lumière sur l’« assassinat » de 4 soldats français — tous pères de famille — par un militaire afghan hier à 10 heures (heure locale) dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul, où est déployé l’essentiel des 3600 soldats français.
Leur déplacement visera également à faire un rapport au chef de l’Etat sur les mesures à prendre en urgence pour poursuivre la mission française en Afghanistan ou… y mettre fin au plus vite. « D’ici là, toutes les opérations de formation et d’aide au combat de l’armée française sont suspendues », a annoncé hier Nicolas Sarkozy.
Le bilan de l’attaque perpétrée hier matin par un soldat afghan sur la FOB (base opérationnelle avancée) de Gwan, au sud de celle de Tagab souvent prise à partie, est en effet extrêmement lourd : 4 morts et une quinzaine de blessés, dont 8 ont été grièvement touchés. L’un d’eux serait même toujours entre la vie et la mort.
Trois des victimes appartenaient au 93e RAM (régiment d’artillerie de montagne) de Varces (Isère). Présents en Afghanistan depuis septembre dernier, les adjudants-chefs Denis Estin (45 ans) et Fabrice Willm (43 ans) en étaient d’ailleurs à leur troisième mission dans ce pays, alors que c’était une première pour le brigadier-chef Geoffrey Baumela (27 ans). Le quatrième mort est le sergent-chef Svilen Simeonov (34 ans), qui avait déjà connu l’Afghanistan en 2007. Il appartenait au 2e REG (régiment étranger de génie) de Saint-Christol (Vaucluse), une unité de la légion déjà endeuillée le 29 décembre par la perte de 2 sous-officiers tués dans des circonstances presque similaires par un militaire afghan.
C’est lors de leur entraînement physique matinal (footing…) à l’intérieur de la base — ils n’étaient par conséquent ni armés ni porteurs de gilets pare-balles — que les soldats français ont été délibérément pris pour cible par un soldat afghan. Il a ouvert le feu au fusil-mitrailleur avant de prendre la fuite à l’intérieur de la base. L’agresseur — qui pourrait être un insurgé s’étant engagé comme n’importe quelle recrue — a cependant été rapidement retrouvé, arrêté et remis aux autorités afghanes pour interrogatoire.
Sur la base de Gwan, quelque 500 soldats de l’ANA (Armée nationale afghane) cohabitent actuellement avec 150 soldats français, ainsi que 35 autres appartenant à une OMLT. C’est-à-dire à une structure insérée au sein même du Kandak 34 (bataillon afghan) qu’ils avaient en charge de conseiller et de coacher en vivant au quotidien avec les soldats et en les accompagnant au combat. Cette nouvelle tragédie signe sans doute la fin des OMLT, leurs hommes étant les plus exposés.
Le Parisien.fr
