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Reportage et interventions des secours

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    manoeuvre SP/police

    murgos
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    Sergent Chef
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    Messages : 596
    Date d'inscription : 18/04/2011
    Emploi/loisirs : gendarme adjoint et equipier secouriste

    manoeuvre SP/police Empty manoeuvre SP/police

    Message par murgos Dim 15 Mai - 18:59

    Avec les tensions et les crises qui agitent régulièrement certains quartiers sensibles, les sapeurs-pompiers interviennent parfois en situation d’émeutes. La réussite de leur missiondoit alors beaucoup à la protection policière, à la coopération entre les corps et à une bonne connaissance du terrain.

    SERVICE > Formation

    Texte et photos > Sapeur Ludovic Boudin, Sdis 45. Unité de reportage.

    Le département du Loiret connaît de manière plus ou moins régulière des épisodes de violences urbaines au cours desquels les sapeurs-pompiers peuvent être directement menacés. Pour garantir leur sécurité, ils sont donc parfois amenés à intervenir sous protection policière, en particulier dans les quartiers sensibles des agglomérations d’Orléans, Montargis et Pithiviers.
    Dans leur formation au maintien de l'ordre, les Unités d’intervention de la police nationale ont un module spécifique « assistance aux sapeurs-pompiers ». C’est dans ce cadre que, sur sollicitation du commandant Choffat, chef du service d’ordre public et de sécurité routière (SOPSR), trois manœuvres test ayant pour thème les violences urbaines se sont tenues en début d'année. Elles ont réuni des policiers et les trois centres de secours principaux de l'agglomération (Orléans Nord, Orléans Centre et Orléans Sud). Outre une meilleure compréhension du positionnement et des procédures de chacun, elles visaient à faire travailler ensemble sapeurs-pompiers et forces de l’ordre pour que, d'un côté comme de l’autre, chaque intervenant puisse prendre ses marques.

    Scénarios variés

    Organisées par le groupe de travail « violences urbaines » du Sdis 45, sous la direction du lieutenant Terré, et par la section d'intervention de la police nationale, sous l'égide du commandant Choffat et de son adjoint, le lieutenant Machado, les manœuvres se sont déroulées sur le terrain militaire du 6-12e Régiment de cuirassiers d'Olivet. Tout a commencé par une présentation des procédures et des équipements de chacune des deux forces. Ensuite, des exercices pratiques ont confronté les hommes à des « émeutiers » figurés par des sapeurs-pompiers ou des policiers. Plusieurs scénarios ont été élaborés pour placer les intervenants dans des situations variées (feux de poubelle, de véhicule, etc.).

    Pour recréer des conditions proches du réel, les « émeutiers » étaient armés de projectiles factices. En outre, beaucoup d'exercices ont été effectués en eau, sur de véritables feux et sous appareil respiratoire isolant. Les manœuvres ont permis aux sapeurs-pompiers de découvrir les méthodes d'intervention de la police nationale dans le cadre du maintien de l’ordre.

    Celle-ci progresse toujours selon le principe de triangulation, à bord de véhicules aussi bien qu’à pied. Dans un cas comme dans l'autre, les soldats du feu viennent s'insérer au cœur du dispositif, pour être protégés par les policiers qui les encadrent. L'arrivée sur les lieux, le débarquement et l'embarquement constituent les phases les plus délicates d’une intervention.

    À noter que, pour permettre une évacuation rapide si nécessaire, les véhicules de sapeurs-pompiers doivent toujours s’engager en marche arrière. Le dispositif choisi s’adapte bien sûr impérativement à la configuration urbaine et à la situation particulière rencontrée (nature du sinistre, importance et comportement des émeutiers, etc.). Les différentes manœuvres ont permis aux policiers et aux sapeurs-pompiers de mieux se positionner les uns par rapport aux autres. Débarquement embarquement constituent phases délicates l’intervention.De nets progrès ont ainsi pu être observés entre chaque exercice et au fil des journées test.
    Parmi les enseignements principaux, la concertation entre forces de police et soldats du feu est apparue comme la condition indispensable d’une mission réussie. Elle doit s’établir en amont (choix du point de rassemblement des moyens, préparation de l'intervention) mais aussi pendant l'intervention où la communication, notamment entre les chefs de groupe de la police et des sapeurs-pompiers est cruciale.

    Stratégies communes

    Ce climat de concertation doit perdurer jusqu'au départ des véhicules, pour, entre autres, définir une stratégie commune d’évacuation (simultanément ou séparément, selon quel ordre...). Il apparaît également essentiel de bien sensibiliser les policiers aux risques encourus en leur expliquant précisément la nature du sinistre et ce qu’elle implique (feux de poubelle, de véhicule essence, gazole ou encore de voitures GPL…).
    Les sapeurs-pompiers doivent ainsi indiquer aux forces de l’ordre les précautions à prendre pour prévenir les risques (périmètre de sécurité…) et ces dernières doivent s’y conformer.Enfin,de telles manœuvres permettent de repérer des problèmes, comme par exemple ici l’absence de fermeture centralisée sur les engins de secours. Au final, dans l’attente d’un document de référence sur les violences urbaines en préparation à la Direction de la Défense et de la Sécurité civiles (DDSC), les sapeurs-pompiers du Loiret et la police nationale ont jeté les ponts d’une coopération qui devrait se poursuivre dans l’avenir.

    Dans le cas de violences urbaines relativement ponctuelles comme celles mises en scène lors des manœuvres évoquées, c'est la police nationale qui se charge du maintien de l'ordre. En revanche, lors de phénomènes de plus grande ampleur comme les émeutes qu'a connues la France en novembre 2005, des renforts peuvent se révéler nécessaires.
    Les Compagnies républicaines de sécurité ou la gendarmerie mobile sont alors susceptibles d'assurer la sécurité des sapeurs-pompiers en intervention. Si les techniques de maintien de l'ordre varient d’une force à l’autre, les risques sont identiques. Les sapeurs pompiers doivent donc s'adapter pour travailler en bonne entente avec ceux qui les protègent. Forces de police ou de gendarmerie en charge du maintien de l'ordre La situation dans les quartiers sensibles de l'agglomération d'Orléans est évaluée chaque jour. Les renseignements transmis par l'officier de quart de la police et les informations remontant des chefs de groupe et d'agrès du secteur servent d’indicateur.
    Le chef de salle du Centre de traitement d’alerte définit alors, en concertation avec l'officier Codis, le niveau d'agitation pour chacune des zones.

    Ce degré conditonne le choix des procédures opérationnelles :

    • niveau 1 (ambiance calme) : aucune modification des procédures opérationnelles ;
    • niveau 2 (situation tendue avec attroupements sans hostilité déclarée) : engagement systématique d'un deuxième engin (FPT) sur toute intervention dans le secteur ;
    • niveau 3 (situation conflictuelle, violente, voire dangereuse) : intervention sous protection des forces de l'ordre avec mise en place d'un point de rassemblement des moyens de la police et des sapeurs-pompiers. Violences urbaines et procédures opérationnelles

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    source : pompier.fr

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