Dans les “colis” interceptés par les gendarmes hier, de la nourriture, des armes, des téléphones portables, des produits stupéfiants, de l’alcool, ou encore des clés USB.
C’est d’après les gendarmes une “véritable opération commando” qui s’est déroulée hier après-midi, au centre pénitentiaire du Pontet. Face à la recrudescence de colis jetés aux détenus par-dessus le mur d’enceinte, la compagnie de gendarmerie d’Avignon, en collaboration avec le parquet et le directeur de la prison, André Cavalla, a décidé de frapper un grand coup.
C’est ainsi qu’en début d’après-midi ce dimanche, 32 gendarmes, dont le Psig d’Avignon (le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie), décident d’attendre les “livreurs”. En tenue et filets de camouflage, les militaires “planquent” aux abords de la prison. Au bout d’une heure à peine, sept individus arrivent à bord de trois véhicules.
Des clés USB, de la nourriture, des armes… dans les colis
Avec des couvertures et des échelles pour enjamber les barbelés, le groupe commence la livraison des colis, alors qu’à l’intérieur, les détenus sont en promenade. À peine les sept individus interpellés en flagrant délit, les gendarmes, sous les ordres du commandant Canivet, repèrent deux autres personnes, se livrant un peu plus loin au même manège. Deux groupes qui n’ont aucun lien, si ce n’est d’avoir choisi le même jour pour jouer aux “facteurs” .
Au total, une vingtaine de colis ont été récupérés. À l’intérieur, les gendarmes ont ainsi trouvé de la nourriture, des téléphones portables, des clés USB, mais aussi des armes, des produits stupéfiants, ainsi que de l’alcool dans des canettes de soda. Chaque colis porte le nom d’un destinataire. Celui qui le récupère à l’intérieur le transmet au détenu concerné.
La première opération d’une telle ampleur
Des informations précieuses pour les enquêteurs : le nom de destinataires, les empreintes des livreurs, le contenu du paquet peuvent fournir de précieux renseignements aux gendarmes. Cette opération est la première de cette ampleur à la prison du Pontet. Ces “projections illicites” sont de plus en plus fréquentes, mais jusqu’ici, les interpellations se faisaient au coup par coup.
Hier soir, les neufs individus interpellés étaient toujours en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie du Pontet. Âgés d’une vingtaine d’années, ils sont originaires d’Avignon et des communes voisines.
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