Les pompiers sont-ils trop souvent malades ?
Un rapport de la Chambre régionale des comptes épingle l'absentéisme des pompiers professionnels de Haute-Garonne, qui serait supérieur à la moyenne.
Mouvement d'humeur ou congés maladie réels ? L'absentéisme dans les rangs des sapeurs pompiers professionnels de la Haute-Garonne pose question. Dans un récent rapport, la Chambre régionale des comptes a pointé du doigt le problème en estimant que « pour les maladies ordinaires, le service département d'incendie et de secours (SDIS) enregistrait un taux supérieur à celui des centres de la même catégorie ». Officiellement, ce sont 15 000 jours d'arrêts de travail qui ont été comptabilisés en 2010 pour 760 pompiers professionnels, soit un peu plus de 19 jours d'absence en moyenne.
« Sur le nombre, il y a 400 jours au titre des maternités et 1 738 pour les longues maladies », précise le médecin chef du SDIS qui conteste une réelle dérive. « Depuis 2005, les jours d'arrêts maladie sont restés stables et les arrêts liés à un accident du travail sont en baisse, note-t-il, dans une région où les collectivités territoriales enregistrent un absentéisme plus important que dans le Nord de la France ». S'il concède une divergence de vue avec la Chambre régionale des comptes sur la comptabilisation de l'absentéisme, il préfère mettre en avant l'enquête sur le vécu au travail qui a été réalisée au sein des effectifs. « Elle montre que les pompiers sont globalement plus satisfaits que la moyenne générale des salariés de Midi-Pyrénées », insiste-t-il. Une satisfaction très relative car en coulisses, certains hommes de base expliquent que ce manque d'ardeur au travail correspondrait à une grogne larvée des troupes contre le modèle de management dans les cinq casernes de secours du département. « Il est vrai qu'en terme de contraintes opérationnelles, la pression augmente, convient le médecin chef, mais nous avons mis en place un service médico-psycho-social et un soutien psychologique pour un suivi éventuel après les interventions ». N'empêche. « La comparaison des performances du SDIS 31 avec les standards nationaux lui est défavorable », constate aussi le rapport de la Chambre régionale des comptes, en pointant notamment l'organisation et le cycle des tours de garde « qui ne permet pas d'ajuster les moyens aux variations d'activité ». Bref, une façon de dire que le SDIS pourrait être plus efficace et moins coûteux. De quoi mettre le feu !
Ladepeche.fr via actu secours facebook
Un rapport de la Chambre régionale des comptes épingle l'absentéisme des pompiers professionnels de Haute-Garonne, qui serait supérieur à la moyenne.
Mouvement d'humeur ou congés maladie réels ? L'absentéisme dans les rangs des sapeurs pompiers professionnels de la Haute-Garonne pose question. Dans un récent rapport, la Chambre régionale des comptes a pointé du doigt le problème en estimant que « pour les maladies ordinaires, le service département d'incendie et de secours (SDIS) enregistrait un taux supérieur à celui des centres de la même catégorie ». Officiellement, ce sont 15 000 jours d'arrêts de travail qui ont été comptabilisés en 2010 pour 760 pompiers professionnels, soit un peu plus de 19 jours d'absence en moyenne.
« Sur le nombre, il y a 400 jours au titre des maternités et 1 738 pour les longues maladies », précise le médecin chef du SDIS qui conteste une réelle dérive. « Depuis 2005, les jours d'arrêts maladie sont restés stables et les arrêts liés à un accident du travail sont en baisse, note-t-il, dans une région où les collectivités territoriales enregistrent un absentéisme plus important que dans le Nord de la France ». S'il concède une divergence de vue avec la Chambre régionale des comptes sur la comptabilisation de l'absentéisme, il préfère mettre en avant l'enquête sur le vécu au travail qui a été réalisée au sein des effectifs. « Elle montre que les pompiers sont globalement plus satisfaits que la moyenne générale des salariés de Midi-Pyrénées », insiste-t-il. Une satisfaction très relative car en coulisses, certains hommes de base expliquent que ce manque d'ardeur au travail correspondrait à une grogne larvée des troupes contre le modèle de management dans les cinq casernes de secours du département. « Il est vrai qu'en terme de contraintes opérationnelles, la pression augmente, convient le médecin chef, mais nous avons mis en place un service médico-psycho-social et un soutien psychologique pour un suivi éventuel après les interventions ». N'empêche. « La comparaison des performances du SDIS 31 avec les standards nationaux lui est défavorable », constate aussi le rapport de la Chambre régionale des comptes, en pointant notamment l'organisation et le cycle des tours de garde « qui ne permet pas d'ajuster les moyens aux variations d'activité ». Bref, une façon de dire que le SDIS pourrait être plus efficace et moins coûteux. De quoi mettre le feu !
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