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2 participants

    «Nous ne sommes pas des sous-policiers»

    murgos
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    «Nous ne sommes pas des sous-policiers»  Empty «Nous ne sommes pas des sous-policiers»

    Message par murgos Mer 23 Nov - 22:39

    «Nous ne sommes pas des sous-policiers»  193522598.jpg_300x235

    Police de proximité, relations avec la police nationale et le public : la nouvelle chef de service de police municipale a accepté de parler.

    La police municipale est méconnue par la plupart des Aurillacois. Arrivée à la tête du service au mois de juin, Leslie Bransolle, âgée de 30 ans, compte s'investir pour redéfinir les missions des quatre agents qui l'assistent au quotidien.
    Vous avez pris vos fonctions cet été. Quel est votre rôle ?

    J'arrive avec le grade de chef de service de police municipale, que j'ai obtenu à la suite d'un concours. J'exerce ma fonction tout en suivant une formation en alternance de huit mois à Orléans. La municipalité d'Aurillac m'a recrutée car elle souhaitait que le service bénéficie d'un vrai poste d'encadrement.

    Quelles sont les missions de la police municipale ?

    Nous sommes la police du maire, qui doit faire respecter le bon ordre, la sécurité, la sûreté et la salubrité publique. Nous assurons des patrouilles. Notre champ de compétences est très large : respect du code de la route, nuisances sonores, divagations d'animaux, rixes, consommation d'alcool sur la voie publique... On peut aussi intervenir chez les gens sur réquisitions, pour des problèmes de voisinage par exemple. Mais, ici, c'est vraiment la police de proximité qui doit être le fil conducteur de la police municipale.

    C'est-à-dire ?

    Il s'agit d'une volonté de la municipalité. C'est quelque chose qui manque à Aurillac. C'était à la base une mission dévolue à la police nationale. Mais il est tout à fait normal que ce soit la police municipale qui reprenne le flambeau de la police de proximité.

    Concrètement, sans doute dès 2012, cela prendra la forme de patrouilles pédestres dans les quartiers, de prise de contact avec les commerçants, les riverains. L'idée est d'aller au devant des habitants. Dans cette logique, et dans le cadre de l'Agenda 21, nous allons faire l'acquisition de VTT, qui nous serviront en particulier pour patrouiller dans les parcs et jardins, comme Hélitas ou la Ponétie.

    Avez-vous les effectifs suffisants pour mener à bien cet objectif ?

    Quatre agents, c'est vraiment trop peu. Dix, ce serait raisonnable. En comparaison, à Châteauroux, où j'ai travaillé huit ans, nous étions 23 policiers municipaux pour 50.000 habitants.

    À Aurillac, il y a peu de délinquance. Mais pour pouvoir être plus présent, plus visible, il faudra augmenter les effectifs. À ce sujet, quelques embauches sont prévues.

    Vos missions sont parfois confondues par le grand public avec celles de la police nationale... Qu'en est-il ?

    À la différence des policiers nationaux, nous ne sommes pas compétents pour mener des enquêtes judiciaires. Les policiers municipaux n'ont pas la qualité d'officier de police judiciaire (OPJ). Dès que nous intervenons sur la voie publique, nous devons en référer à l'OPJ. C'est lui qui nous donne par exemple l'accord pour embarquer quelqu'un, le menotter... Nous, on constate, on fait cesser l'infraction mais quand ce sont des délits, que l'on doit faire souffler ou placer une personne en garde à vue, c'est l'OPJ qui prend la décision.

    Comment se passe la relation avec la police nationale ?

    En France, cela dépend des communes. Dans certaines, la police municipale et la police nationale ont pris l'habitude de travailler ensemble. Il n'y a pas de notion de concurrence, elles ont compris qu'elles pouvaient être complémentaires. Ainsi, la police municipale peut décharger la police nationale de certaines missions comme le stationnement ou les conflits de voisinage.

    Vous laissez entendre que dans d'autres communes, il n'y a pas de collaboration entre les deux polices. Est-ce le cas à Aurillac ?

    Ici, en effet, ils n'ont pas pris l'habitude de travailler ensemble. Le but, c'est de développer les relations avec la police nationale, de mettre en place un partenariat. Mais tout ça passe déjà par le développement des missions de la police municipale d'Aurillac. Jusque-là, les agents étaient cantonnés dans la surveillance générale, le stationnement gênant. En revanche, tout ce qui rentre dans le domaine de l'ordre public, ils ne s'en occupaient pas.

    Personnellement, je souhaite que l'on travaille main dans la main avec la police nationale. On n'est pas là pour leur piquer leur travail mais pour améliorer la qualité de vie sur Aurillac.

    On parle d'une fusion entre les policiers municipaux et les agents de surveillance de la voie publique à Aurillac. Est-ce pour bientôt ?

    Les ASVP dépendent du service Stationnement. Moi j'ai en charge les quatre agents de police municipale et deux agents de la Brigade de sûreté urbaine (des ASVP chargés de capturer les chiens en divagation). Concernant le projet de fusion, il n'y a pas d'échéance, rien n'est défini. Dans d'autres communes, c'est le chef de service de police municipale qui gère les ASVP. J'y suis favorable, essentiellement pour le côté pratique.

    Certaines villes ont choisi de doter leurs policiers d'armes de quatrième catégorie (revolvers, pistolets à impulsion électrique). Est-ce le cas à Aurillac ?

    Même si les textes le prévoient, ici, la municipalité n'a pas la volonté d'équiper ses policiers d'armes à feu. Nous avons des armes de sixième catégorie, type bâton de défense et bombe lacrymogène, c'est suffisant. Et prochainement des gilets pare-balles. Les agents en ont fait la demande, considérant que le risque zéro n'existe pas.

    Au final, pensez-vous que le grand public ait une bonne image des policiers municipaux ?

    Les policiers municipaux souffrent d'un mal-être, qui vient de la méconnaissance du public de leurs véritables missions et donc pour le coup de leur véritable valeur. Ils ont vraiment un champ de compétences extrêmement large, un besoin de reconnaissance et l'envie de prouver qu'ils ne sont pas des sous-policiers.

    Propos recueillis par Catherine Perrot et Thierry Senzier

    source : http://www.lamontagne.fr/editions_locales/cantal/nous_ne_sommes_pas_des_sous_policiers@CARGNjFdJSsAFBkBBBQ-.html
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    «Nous ne sommes pas des sous-policiers»  Empty Re: «Nous ne sommes pas des sous-policiers»

    Message par Minijo Jeu 24 Nov - 6:13

    Belle interview, merci ! Smile

      La date/heure actuelle est Ven 20 Sep - 9:33