Meurtre d'Agnès : le lycéen est passé aux aveux
Le procureur de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) a indiqué samedi soir que le lycéen de 17 ans en garde à vue depuis vendredi a reconnu avoir violé, tué et brûlé le corps d'Agnès, 14 ans. «Une information judiciaire a été ouverte pour assassinat et viol», a déclaré devant la presse le procureur de la République de Clermont, Jean-Yves Coquillat.
Le meurtrier présumé, qui aura 18 ans dans quelques mois, se trouve devant le juge d'instruction. Une information judiciaire avait été au préalable ouverte pour «assassinat» et «viol sur mineur».
L'excuse de minorité, qui permet aux enfants mineurs d'être jugés selon une procédure spéciale à cause de leur âge, pourrait ne pas être retenue dans son cas. Cette disposition peut être annulée dans le cas de faits particulièrement graves si l'auteur est âgé de plus de 16 ans.
La mort de la jeune fille, originaire de Paris mais scolarisée dans cet établissement réputé, remonte à mercredi, jour de sa disparition. Son corps a été retrouvé dans une zone boisée vendredi soir dans la nuit «sur les indications» du suspect, a précisé le gendarme en charge de l'enquête.
Préméditation
Le suspect a reconnu avoir violé puis tué et brûlé sa victime. «Il a reconnu en partie les faits sans s'expliquer sur ses motivations pour l'instant... La vérité est évolutive, il a fait de très longues déclarations depuis sa dénégation totale, mais pas d'explications cohérentes sur les faits», a encore dit le magistrat.
La justice a décidé de poursuivre le suspect pour assassinat, ce qui implique un meurtre avec préméditation. «Il s'est muni d'objets qui lui ont permis de commettre son crime», a indiqué le haut-magistrat sans préciser lesquels, qualifiant le mode opératoire de «violent et brutal». Il a précisé avoir reçu les parents de la victime pendant une heure samedi.
Récidive ?
Le procureur a pris soin de couper court aux critiques qui commencent à poindre sur la présence du jeune homme dans l'établissement eu égard à son passé judiciaire. Le mis en examen, fils d'un professeur et d'une agent comptable, se trouve en effet sous le coup d'un contrôle judiciaire «très strict qu'il respectait», a précisé le procureur, pour une affaire de viol en août 2010. Après avoir passé quatre mois en détention provisoire à la suite d'un dossier de viol sur une camarade de classe dans le Gard, il avait retrouvé la liberté avec trois interdictions très précises.
Le jeune homme avait interdiction de séjourner dans le Gard, département de commission des faits poursuivis. C'est ce qui explique sa scolarisation en Haute-Loire. L'établissement huppé avait été choisi par ses parents. Il devait ensuite s'astreindre à un suivi psychiatrique (réalisé au Puy-en-Velay) et psychologique (au sein du collège-lycée Cévenol). «Les expertises ont démontré qu'il ne présentait pas de "dangerosité particulière"», a rappelé Jean-Yves Coquillat ajoutant que «la psychiatrie n'est pas une science exacte».
Les faits du Gard décrits par le procureur en conférence de presse font froid dans le dos et portent beaucoup de similitudes avec le calvaire d'Agnès. «La fois précédente, les circonstances étaient identiques. C'était la même chose sauf que la victime est restée en vie...», a déploré Jean-Yves Coquillat. Le directeur du collège-lycée Cévennol était au courant du passé judiciaire du jeune homme, a précisé le procureur, ce qui n'était pas le cas des parents des autres élèves.
L'avocate du meurtrier présumé :
«mes premières pensées vont aux parents d'Agnès»
Sur BFM-TV, l'avocate du meurtrier présumé a réagi en direct à l'implication de son client : «Je voudrais adresser mes premiers voeux à Agnès, ses parents, sa famille», a déclaré Joëlle Diez qui sortait de 72 heures de garde à vue où elle a assisté son client depuis le début de la rétention. «On a tous oeuvré pour retrouver son corps», a poursuivi le conseil confirmant que son client est «impliqué dans une affaire quelque similaire» dans le Gard.
Une marche blanche sera organisée dimanche dans le village de Chambon-sur-Lignon. D'ores-et-déja, Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, a indiqué « assurer la famille de la victime de tout son soutien et de sa solidarité la plus totale». Il a également demandé «au recteur d’accompagner la communauté scolaire dans ce terrible drame».
Leparisien
Le procureur de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) a indiqué samedi soir que le lycéen de 17 ans en garde à vue depuis vendredi a reconnu avoir violé, tué et brûlé le corps d'Agnès, 14 ans. «Une information judiciaire a été ouverte pour assassinat et viol», a déclaré devant la presse le procureur de la République de Clermont, Jean-Yves Coquillat.
Le meurtrier présumé, qui aura 18 ans dans quelques mois, se trouve devant le juge d'instruction. Une information judiciaire avait été au préalable ouverte pour «assassinat» et «viol sur mineur».
L'excuse de minorité, qui permet aux enfants mineurs d'être jugés selon une procédure spéciale à cause de leur âge, pourrait ne pas être retenue dans son cas. Cette disposition peut être annulée dans le cas de faits particulièrement graves si l'auteur est âgé de plus de 16 ans.
La mort de la jeune fille, originaire de Paris mais scolarisée dans cet établissement réputé, remonte à mercredi, jour de sa disparition. Son corps a été retrouvé dans une zone boisée vendredi soir dans la nuit «sur les indications» du suspect, a précisé le gendarme en charge de l'enquête.
Préméditation
Le suspect a reconnu avoir violé puis tué et brûlé sa victime. «Il a reconnu en partie les faits sans s'expliquer sur ses motivations pour l'instant... La vérité est évolutive, il a fait de très longues déclarations depuis sa dénégation totale, mais pas d'explications cohérentes sur les faits», a encore dit le magistrat.
La justice a décidé de poursuivre le suspect pour assassinat, ce qui implique un meurtre avec préméditation. «Il s'est muni d'objets qui lui ont permis de commettre son crime», a indiqué le haut-magistrat sans préciser lesquels, qualifiant le mode opératoire de «violent et brutal». Il a précisé avoir reçu les parents de la victime pendant une heure samedi.
Récidive ?
Le procureur a pris soin de couper court aux critiques qui commencent à poindre sur la présence du jeune homme dans l'établissement eu égard à son passé judiciaire. Le mis en examen, fils d'un professeur et d'une agent comptable, se trouve en effet sous le coup d'un contrôle judiciaire «très strict qu'il respectait», a précisé le procureur, pour une affaire de viol en août 2010. Après avoir passé quatre mois en détention provisoire à la suite d'un dossier de viol sur une camarade de classe dans le Gard, il avait retrouvé la liberté avec trois interdictions très précises.
Le jeune homme avait interdiction de séjourner dans le Gard, département de commission des faits poursuivis. C'est ce qui explique sa scolarisation en Haute-Loire. L'établissement huppé avait été choisi par ses parents. Il devait ensuite s'astreindre à un suivi psychiatrique (réalisé au Puy-en-Velay) et psychologique (au sein du collège-lycée Cévenol). «Les expertises ont démontré qu'il ne présentait pas de "dangerosité particulière"», a rappelé Jean-Yves Coquillat ajoutant que «la psychiatrie n'est pas une science exacte».
Les faits du Gard décrits par le procureur en conférence de presse font froid dans le dos et portent beaucoup de similitudes avec le calvaire d'Agnès. «La fois précédente, les circonstances étaient identiques. C'était la même chose sauf que la victime est restée en vie...», a déploré Jean-Yves Coquillat. Le directeur du collège-lycée Cévennol était au courant du passé judiciaire du jeune homme, a précisé le procureur, ce qui n'était pas le cas des parents des autres élèves.
L'avocate du meurtrier présumé :
«mes premières pensées vont aux parents d'Agnès»
Sur BFM-TV, l'avocate du meurtrier présumé a réagi en direct à l'implication de son client : «Je voudrais adresser mes premiers voeux à Agnès, ses parents, sa famille», a déclaré Joëlle Diez qui sortait de 72 heures de garde à vue où elle a assisté son client depuis le début de la rétention. «On a tous oeuvré pour retrouver son corps», a poursuivi le conseil confirmant que son client est «impliqué dans une affaire quelque similaire» dans le Gard.
Une marche blanche sera organisée dimanche dans le village de Chambon-sur-Lignon. D'ores-et-déja, Luc Chatel, ministre de l'Education nationale, a indiqué « assurer la famille de la victime de tout son soutien et de sa solidarité la plus totale». Il a également demandé «au recteur d’accompagner la communauté scolaire dans ce terrible drame».
Leparisien