Une vaste opération de police judiciaire, dirigée par la compagnie de gendarmerie de Brignoles, avec le groupement d'intervention régional de Marseille (constitué de policiers, gendarmes, douaniers, agents fiscaux), ainsi que le peloton interrégional d'intervention de la gendarmerie et le peloton d'intervention de Nîmes, a été menée, ce lundi. Une action qui a conduit à l'interpellation de treize personnes à Brignoles, Puget-sur-Argens et Saint-Maximin, pour « vols et recels en bande organisée ». Ainsi qu'à la mise au jour d'une importante économie souterraine.
Issus de la communauté des gens du voyage, les membres d'une famille, dont certains installés au camp de la route de Vins, à Brignoles, sont soupçonnés d'avoir organisé un trafic de camions d'envergure. Commençant par acheter, à bas prix, des châssis de » véhicules utilitaire Iveco, afin d'obtenir les cartes grises, ils auraient ensuite dérobé des camions du même type, dans le Var et les départements limitrophes, afin de récupérer et de remonter les pièces sur les premiers.
« Cannibalisation »
Des « cannibalisations » réalisées avec le concours de membres d'autres familles de la même communauté, résidant, elles, dans la région toulonnaise, et qui seraient spécialisés dans le maquillage de véhicules Iveco. Une fois « déguisés », les camions auraient été revendus sur Internet pour des sommes allant de 7 000 à 15 000 euros. De l'argent placé ensuite sur les comptes bancaires au nom des compagnes des trafiquants présumés. Près de soixante-dix véhicules ont été recensés par les gendarmes, représentant un préjudice de 300 000 euros. Vingt-six ont été identifiés et saisis lors de l'opération de lundi. Ils étaient entreposés dans différents campements de gens du voyage. Quant aux gains financiers de ce trafic, il semble qu'ils aient été blanchis par l'acquisition de trois terrains immobiliers, d'un véhicule de marque et de deux véhicules logistiques assurant le fonctionnement de l'électroménager des caravanes. L'ensemble a été saisi au titre des avoirs criminels, ainsi que 46 000 euros.
Sur les treize personnes interpellées, cinq ont été déférées devant le juge d'instruction. Une femme, soupçonnée de complicité, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire. Quatre mandats de dépôt ont été prononcés à l'encontre de « leaders » du réseau, dont trois frères d'une même famille, âgés de 20 à 27 ans. Certains étaient spécialisés dans la reconstruction de véhicules, et un garage était partie prenante. Cette opération, menée sur commission rogatoire du juge, a demandé plusieurs mois de travail à une cellule spéciale de gendarmerie baptisée " Iveco 83 ". Les enquêteurs de la compagnie de Brignoles poursuivent leurs investigations sur ces faits qui, compte tenu de la circonstance aggravante de la bande organisée, font encourir à leurs auteurs une peine criminelle de quinze ans de réclusion.
Var Matin.
Issus de la communauté des gens du voyage, les membres d'une famille, dont certains installés au camp de la route de Vins, à Brignoles, sont soupçonnés d'avoir organisé un trafic de camions d'envergure. Commençant par acheter, à bas prix, des châssis de » véhicules utilitaire Iveco, afin d'obtenir les cartes grises, ils auraient ensuite dérobé des camions du même type, dans le Var et les départements limitrophes, afin de récupérer et de remonter les pièces sur les premiers.
« Cannibalisation »
Des « cannibalisations » réalisées avec le concours de membres d'autres familles de la même communauté, résidant, elles, dans la région toulonnaise, et qui seraient spécialisés dans le maquillage de véhicules Iveco. Une fois « déguisés », les camions auraient été revendus sur Internet pour des sommes allant de 7 000 à 15 000 euros. De l'argent placé ensuite sur les comptes bancaires au nom des compagnes des trafiquants présumés. Près de soixante-dix véhicules ont été recensés par les gendarmes, représentant un préjudice de 300 000 euros. Vingt-six ont été identifiés et saisis lors de l'opération de lundi. Ils étaient entreposés dans différents campements de gens du voyage. Quant aux gains financiers de ce trafic, il semble qu'ils aient été blanchis par l'acquisition de trois terrains immobiliers, d'un véhicule de marque et de deux véhicules logistiques assurant le fonctionnement de l'électroménager des caravanes. L'ensemble a été saisi au titre des avoirs criminels, ainsi que 46 000 euros.
Sur les treize personnes interpellées, cinq ont été déférées devant le juge d'instruction. Une femme, soupçonnée de complicité, a été remise en liberté sous contrôle judiciaire. Quatre mandats de dépôt ont été prononcés à l'encontre de « leaders » du réseau, dont trois frères d'une même famille, âgés de 20 à 27 ans. Certains étaient spécialisés dans la reconstruction de véhicules, et un garage était partie prenante. Cette opération, menée sur commission rogatoire du juge, a demandé plusieurs mois de travail à une cellule spéciale de gendarmerie baptisée " Iveco 83 ". Les enquêteurs de la compagnie de Brignoles poursuivent leurs investigations sur ces faits qui, compte tenu de la circonstance aggravante de la bande organisée, font encourir à leurs auteurs une peine criminelle de quinze ans de réclusion.
Var Matin.