Douze élèves de terminale bac pro sécurité prévention passent la semaine au sein de la direction zonale des CRS. Sécurité routière et maintien de l'ordre sont au programme.
Casque, bouclier, matraque. Les CRS avancent en ordre serré et esquivent des jets de projectiles. La scène n'a rien d'une émeute et se déroule dans la cour du casernement Bernard Sagnette, siège de la direction zonale des CRS Sud-Ouest, à Cenon. En tenue de maintien de l'ordre, des élèves de terminale. Face à eux, les manifestants sont leurs copains de classe bac pro sécurité-prévention du lycée le Dolmen de Poitiers. Les marrons tombés des arbres pleuvent sur les casques. Les apprentis CRS ne bronchent pas jusqu'au moment où l'ordre est donné d'interpeller et de neutraliser le principal fauteur de troubles. « Ce genre de mise en situation leur permet de mieux comprendre dans quel contexte on est appelé à intervenir », confie le capitaine Pascal Gensous qui, avant d'intégrer l'état-major de la CRS autoroutière Aquitaine a assuré des missions de maintien de l'ordre. « On leur explique que le policier est dans la rue non pas pour restreindre les libertés publiques mais pour protéger la liberté de manifester et la liberté d'expression ».
Plus de 250 pour 12 places
Avant de passer à l'action, les lycéens apprennent la méthode et le droit au tableau noir. « On a dix heures de droit par semaine et quatre heures de cours pour apprendre les techniques de base du secourisme », glisse Paul Garbani, originaire de La Rochelle et futur bachelier. Dans la promotion, ils sont 12 dont 3 filles, Tiffany Planchon, Élodie Léveillé et Émeline Paurise. Ils ont entre 17 et 20 ans et sont tous sapeurs-pompiers volontaires. La plupart veulent d'ailleurs intégrer le corps des pompiers professionnels de Paris ou bien celui des marins pompiers de Marseille. L'excellence de la profession. Charly Manios veut être gendarme, par atavisme. « Si je n'y arrive pas, ce sera l'armée de Terre ». Les douze lycéens font preuve d'une grande motivation depuis les épreuves de sélection.
« On était plus de 250 à prétendre intégrer la filière, dit Kévin Bou- thiaud. Lors des tests à l'oral, on doit faire passer notre passion pour le métier que l'on a choisi ». À l'issue de plusieurs stages en Sécurité publique, au sein de la police aux frontières, chez les gendarmes, les sapeurs-pompiers et les CRS, les lycéens disposent d'un bagage qui leur ouvre les portes aux concours.
Les règles de base
« L'idée est de leur montrer l'ensemble des missions de chaque institution », rappelle le capitaine Pascal Gensous.
Cette semaine, par exemple, les lycéens se sont rendus à la piste de Labarde où les CRS avaient simulé un accident de la circulation. « On leur a expliqué comment baliser ce type de situation, entouré de voitures et de camions, précise le commandant Jocelyn Jeanneau, commandant la CRS autoroutière Aquitaine. Dans un cas pareil, il faut avoir les yeux derrière la tête et voir tout ce qui se passe pour assurer votre sécurité et celle des gens qui vous entourent ».
Les lycéens ont également testé le cinémomètre laser et se sont trouvés face à des cas de figure difficiles à gérer. « L'automobiliste ne doit jamais prendre la situation en main », prévient le capitaine qui préconise le bon geste, le bon positionnement au plus près du véhicule. « On leur montre l'essentiel des règles de base comme le fonctionnement des éthylomètres, du PV électronique… ».
À la fin de la semaine, les CRS vont évaluer chaque lycéen. La notation est importante. « Cela fait partie des acquis. Le bac est le minimum exigé pour passer les concours dans la police. Si l'on veut réussir, il faut être sérieux », glisse une jeune fille.
Pendant ce temps, les marrons tombent…
SUDOUEST
Casque, bouclier, matraque. Les CRS avancent en ordre serré et esquivent des jets de projectiles. La scène n'a rien d'une émeute et se déroule dans la cour du casernement Bernard Sagnette, siège de la direction zonale des CRS Sud-Ouest, à Cenon. En tenue de maintien de l'ordre, des élèves de terminale. Face à eux, les manifestants sont leurs copains de classe bac pro sécurité-prévention du lycée le Dolmen de Poitiers. Les marrons tombés des arbres pleuvent sur les casques. Les apprentis CRS ne bronchent pas jusqu'au moment où l'ordre est donné d'interpeller et de neutraliser le principal fauteur de troubles. « Ce genre de mise en situation leur permet de mieux comprendre dans quel contexte on est appelé à intervenir », confie le capitaine Pascal Gensous qui, avant d'intégrer l'état-major de la CRS autoroutière Aquitaine a assuré des missions de maintien de l'ordre. « On leur explique que le policier est dans la rue non pas pour restreindre les libertés publiques mais pour protéger la liberté de manifester et la liberté d'expression ».
Plus de 250 pour 12 places
Avant de passer à l'action, les lycéens apprennent la méthode et le droit au tableau noir. « On a dix heures de droit par semaine et quatre heures de cours pour apprendre les techniques de base du secourisme », glisse Paul Garbani, originaire de La Rochelle et futur bachelier. Dans la promotion, ils sont 12 dont 3 filles, Tiffany Planchon, Élodie Léveillé et Émeline Paurise. Ils ont entre 17 et 20 ans et sont tous sapeurs-pompiers volontaires. La plupart veulent d'ailleurs intégrer le corps des pompiers professionnels de Paris ou bien celui des marins pompiers de Marseille. L'excellence de la profession. Charly Manios veut être gendarme, par atavisme. « Si je n'y arrive pas, ce sera l'armée de Terre ». Les douze lycéens font preuve d'une grande motivation depuis les épreuves de sélection.
« On était plus de 250 à prétendre intégrer la filière, dit Kévin Bou- thiaud. Lors des tests à l'oral, on doit faire passer notre passion pour le métier que l'on a choisi ». À l'issue de plusieurs stages en Sécurité publique, au sein de la police aux frontières, chez les gendarmes, les sapeurs-pompiers et les CRS, les lycéens disposent d'un bagage qui leur ouvre les portes aux concours.
Les règles de base
« L'idée est de leur montrer l'ensemble des missions de chaque institution », rappelle le capitaine Pascal Gensous.
Cette semaine, par exemple, les lycéens se sont rendus à la piste de Labarde où les CRS avaient simulé un accident de la circulation. « On leur a expliqué comment baliser ce type de situation, entouré de voitures et de camions, précise le commandant Jocelyn Jeanneau, commandant la CRS autoroutière Aquitaine. Dans un cas pareil, il faut avoir les yeux derrière la tête et voir tout ce qui se passe pour assurer votre sécurité et celle des gens qui vous entourent ».
Les lycéens ont également testé le cinémomètre laser et se sont trouvés face à des cas de figure difficiles à gérer. « L'automobiliste ne doit jamais prendre la situation en main », prévient le capitaine qui préconise le bon geste, le bon positionnement au plus près du véhicule. « On leur montre l'essentiel des règles de base comme le fonctionnement des éthylomètres, du PV électronique… ».
À la fin de la semaine, les CRS vont évaluer chaque lycéen. La notation est importante. « Cela fait partie des acquis. Le bac est le minimum exigé pour passer les concours dans la police. Si l'on veut réussir, il faut être sérieux », glisse une jeune fille.
Pendant ce temps, les marrons tombent…
SUDOUEST